(A.P.Hawzah) - à l'occasion du martyr de la fille opprimée du Prophète Muhammad (psl), les raisons de l'absence de cérémonies publiques de deuil pour Fatimiyya à l'époque des Imams (as) sont présentées en étudiant un hadith de l'Imam Ja'far al-Sadiq (as).
«عن سُفْیَانَ بْن مُصْعَبٍ الْعَبْدِیِّ ، قَالَ: دَخَلْتُ عَلَی أَبِی عَبْدِ اللَّهِ علیه السلام فَقَالَ: قُولُوا لِأُمِّ فَرْوَةَ تَجِی ءُ فَتَسْمَعُ مَا صُنِعَ بِجَدِّهَا. قَالَ: فَجَاءَتْ فَقَعَدَتْ خَلْفَ السِّتْرِ، ثُمَّ قَالَ: أنْشِدْنَا، قَالَ فَقُلْتُ: فَرْوُ جُودِی بِدَمْعِکِ الْمَسْکُوبِ، قَالَ: فَصَاحَتْ وَ صِحْنَ النِّسَاءُ، فَقَالَ أَبُو عَبْدِ اللَّهِ علیه السلام: الْبَابَ الْبَابَ، فَاجْتَمَعَ أَهْلُ الْمَدِینَةِ عَلَی الْبَابِ، قَالَ: فَبَعَثَ إِلَیْهِمْ أَبُو عَبْدِ اللَّهِ علیه السلام صَبِیٌّ لَنَا غُشِیَ عَلَیْهِ، فَصِحْنَ النِّسَاءُ»
«Selon Sufyan ibn Mus'ab al-Abdi, il dit : "Je suis allé rendre visite à Abu Abdullah (as), et il me dit : 'Dis à Umm Farwah de venir et d'entendre ce qui a été fait à son grand-père.' Je lui dis : 'Umm Farwah arriva et s'assit derrière le rideau. Puis l'Imam me dit : 'Récite pour nous.' Je récitai alors ces vers : 'O Umm Farwah, offre tes larmes versées comme un cadeau.' À ce moment-là, Umm Farwah se mit à crier, et toutes les femmes se mirent à pleurer. L'Imam (as) dit alors : 'La porte, la porte !' En raison de ces cris, les habitants de Médine se rassemblèrent à la porte de la maison. L'Imam (as) envoya quelqu'un leur dire : 'Un de nos enfants est tombé dans les pommes, et les femmes ont crié à cause de cela.' »
Trois raisons principales pour lesquelles les cérémonies de deuil de Fatimiyya n'ont pas eu lieu à l'époque des Imams (as) :
Première raison d'après le hadith :
À l'époque de ce hadith, les conditions de dissimulation (taqiya) étaient telles que l'Imam Ja'far al-Sadiq (as) et sa famille étaient constamment menacés par les voisins, les passants dans les rues, et la majorité des habitants de Médine.
Deuxième raison d'après le hadith :
La famille des Ahl al-Bayt (as), lorsqu'elle évoquait les souffrances de Karbala, se laissait tellement submerger par la douleur qu'ils pleuraient et leur cri de deuil atteignait les oreilles des voisins et des passants, même à travers les murs et les rideaux.
Troisième raison d'après le hadith :
À travers ce hadith, on comprend combien la situation était difficile pour les chiites et l'Imam, au point que même pour pleurer, ils devaient pratiquer la dissimulation. Dans de telles circonstances, où tous les partisans des califes omeyyades et abbassides soutenaient fermement le pouvoir des califes, est-il possible que l'Imam et les chiites aient organisé des processions de deuil dans les rues de Médine ? Même la maison de l'Imam était sous la surveillance du régime usurpateur du califat. Il était donc impensable que l'Imam rassemble les chiites et organise des processions de deuil. L'Imam, même chez lui, devait pratiquer la dissimulation pour commémorer les événements.
Source : Al-Kafi, vol. 8, p. 216.
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