L'agence de presse de "Hawzah" (Qatar) - Le plaidoyer de Doha, intervient après que l’Arabie saoudite, où se trouvent les lieux saints musulmans de Médine et La Mecque, a annoncé avoir introduit un système d’enregistrement électronique pour les ressortissants du Qatar souhaitant effectuer les pèlerinages pendant le mois du ramadan.
Après s’être enregistrés en ligne, les Qatariotes peuvent arriver dans les aéroports saoudiens de Jeddah et Médine, dans l’ouest de l’Arabie, ont indiqué les autorités saoudiennes dans un communiqué relayé mardi par l’agence de presse officielle SPA.
Mais le Comité des droits de l’Homme du Qatar a estimé que cette mesure est « insuffisante » car le trafic aérien entre les deux pays reste complètement bloqué en raison de la dispute diplomatique et le seul point de passage terrestre a également été fermé par l’Arabie saoudite.
Le ministère qatari des Affaires islamiques a accusé Ryad de continuer à imposer des restrictions empêchant les Qatariotes d’effectuer les pèlerinages importants pour les croyants musulmans.
Il a notamment souligné que les agents de voyage du Qatar souhaitant organiser le séjour des pèlerins n’ont pas le droit de se rendre en Arabie saoudite pour faire les préparatifs nécessaires, contrairement à ceux d’autres pays.
Le ministère a demandé à ce que toutes les mesures « discriminatoires » contre les Qatariotes soient levées.
Quelque 12.000 citoyens du Qatar avaient effectué le hajj (pèlerinage vers La Mecque) en 2016, un an avant que l’Arabie saoudite et ses alliés imposent un blocus aérien, maritime et terrestre à cet émirat du Golfe, le 5 juin 2017.
Les Saoudiens accusent Doha de soutenir des mouvements extrémistes, ce que le Qatar dément. Ils reprochent également à l’émirat d’entretenir des relations trop étroites avec l’Iran, le grand rival de Ryad.
Seuls quelques dizaines de Qatariotes ont pu effectuer le pèlerinage à La Mecque au cours des deux dernières éditions. Les Saoudiens avaient alors ouvert très brièvement les frontières pour leur permettre de passer.