(A.P.Hawzah) -« Épitre sur les Droits » de l’Imam Sajjad (que la paix soit sur lui) est une œuvre majeure dans le domaine de l’éthique. Ce texte aborde les droits humains dans les relations personnelles, familiales et sociales, offrant aux musulmans et à tous les intéressés des clés pour intégrer des principes éthiques dans leur vie quotidienne. Dans le cadre de la promotion des enseignements islamiques et pour mieux faire connaître les droits individuels et sociaux en Islam, l'agence de presse de "Hawzah" propose une série captivante pour explorer ses différentes sections. Suivez-nous à travers une série de rapports pour mieux connaître cet ouvrage remarquable.
بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
وأمّا حقُّ رعيّتك بالسلطان فأن تعلم أنّهم صاروا رعيّتك فيجبَ أن تَعْدلَ فيهم وتكونَ لهم كالوالِد الرحيم وتَغفر لهم جَهْلَهم ولا تُعاجلَهم بالعُقوبةِ وتَشكُر الله عزّ وجلّ على ما آتاك مِنَ القوّةِ عليهم
Le droit du peuple
« Le droit du peuple sur un gouverneur est de savoir que le besoin du peuple lui a permis de le gouverner. Par conséquent, il doit traiter les gens équitablement et être pour eux comme un parent miséricordieux. Il doit pardonner et ne pas se hâter de punir les gens s’ils ont commis une erreur par ignorance. Il doit remercier Allah – Gloire à Lui – de lui avoir permis de gouverner et de gérer les affaires des gens. »
Commentaire :
L’Imam (AS) déclare que les droits du peuple sur un gouverneur sont les suivants :
Il doit être juste et gouverner avec justice. (أن تَعْدلَ فیهم)
Il doit être bon avec eux, comme un père envers ses enfants. (وتکونَ لهم کالوالِد الرحیم)
S’ils commettent une erreur par ignorance, il doit leur pardonner. (وتَغفر لهم جَهْلَهم)
Il ne devrait pas se précipiter pour les punir. (ولا تُعاجلَهم بالعُقوبهِ)
Il devrait remercier Dieu pour le pouvoir qu’Il lui a donné pour gérer les affaires du peuple sous son autorité. (وتَشکُر الله عزّ وجلّ على ما آتاک مِنَ القوّهِ علیهم)
L’instauration de la justice et de l’équité à tous les niveaux de la société est l’une des missions des messagers divins. Allah dit dans le 25ème verset de la 57ème sourate du Coran (Al-Hadîd – Le Fer -) :
لَقَدْ أَرْسَلْنَا رُسُلَنَا بِالْبَيِّنَاتِ وَأَنزَلْنَا مَعَهُمُ الْكِتَابَ وَالْمِيزَانَ لِيَقُومَ النَّاسُ بِالْقِسْطِ …
"Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice."
D’autres versets qui promeuvent la justice à tous les niveaux de la société sont les suivants [1] :
… وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَى …
"Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent." (6/152)
… وَإِذَا حَكَمْتُم بَيْنَ النَّاسِ أَن تَحْكُمُوا بِالْعَدْلِ …
"[…] Et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité." (4/58)
إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالْإِحْسَانِ …
"Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance." (16/90)
Droits mutuels selon la parole de l’Imam Ali (AS)
L’Imam Sajjad (AS) fait référence aux droits mutuels entre le gouverneur et le peuple. Son honorable grand-père, l’Imam Ali (AS), a expliqué ces droits mutuels plus en détail [2] :
أَيُّهَا النَّاسُ! إِنَّ لِي عَلَيْكُمْ حَقّاً، وَلَكُمْ عَلَيَّ حَقٌّ: فَأَمَّا حَقُّكُمْ عَلَيَّ: فَالنَّصِيحَةُ لَكُمْ، وَتَوْفِيرُ فَيْئِكُمْ عَلَيْكُمْ، وَتَعْلِيمُكُمْ كَيْلا تَجْهَلُوا، وَتَأْدِيبُكُمْ كَيْما تَعْلَمُوا. وَأَمَّا حَقِّي عَلَيْكُمْ: فَالوَفَاءُ بِالبَيْعَةِ، وَالنَّصِيحَةُ في الْمَشْهَدِ وَالْمَغِيبِ، وَالاْجَابَةُ حِينَ أَدْعُوكُمْ، وَالطَّاعَةُ حِينَ آمُرُكُمْ
« Ô gens, j’ai un droit sur vous, et vous avez un droit sur moi. Votre droit sur moi est de vous conseiller, de partager intégralement le butin, et de vous enseigner pour que vous ne soyez pas ignorants, et vous éduquer pour que vous sachiez. Mon droit sur vous est de remplir le serment d’allégeance, me souhaiter bonne chance en ma présence ou en mon absence, répondre à mon appel et obéir à mes ordres. »
Notes:
1- Al-An’âm (6:152), An-Nissâ’ (4:58), An-Nahl (16:90)
2- Nahj-ul-Balâghah, Sermon 34
Votre commentaire