L'agence de presse de "Hawzah" (Mayotte) – C'est sur une planche qui fait office de cahier que le foundi, (le professeur) écrit soigneusement les lettres avant de les faire répéter à son élève qui doit ensuite les réciter par coeur.
Une tradition bien préservée dans les chionis (écoles coranique traditionnelles).
Fréquentée chaque jour, par des jeunes, à partir de 4 ans jusqu'a l'adolescence, ils y passent des heures avec leur foundi pour apprendre et maîtriser la récitation du Coran.
De tout temps l'école coranique a toujours eu une place importante dans l'organisation de la communauté de l'île et contribué à renforcer l'éducation parentale. Dans ces écoles les élèves bénéficient d'un enseignement sur les us et coutumes qui leur seront indispensables tout au long de la vie, comme le respect de soi et d'autrui.
Dans celles-ci, l’enseignement est plus pédagogique. Plusieurs disciplines sont au programme telles que la lecture du Coran ou encore les différentes règles de la législation islamique.
Houlam Haladi est responsable du centre d’études de la littératie à Mayotte (CERLIM).
Son association étudie les pratiques de la lecture et de l'écriture dans différentes situations de l’apprentissage chez les jeunes et les adultes. Ce centre a mené une étude sur la question des chionis traditionnels et des madrassas dans un but de contextualiser des outils ou encore des méthodes évolutives.
On constate que beaucoup de parents choisissent de ne pas inscrire leurs enfants dans les écoles religieuses. Les chionis traditionnels sont en perte de vitesse dans cette société.
La madrassa représente aujourd’hui l’unique lieu d'apprentissage dans la nouvelle société mahoraise. Ces écoles cultuelles s’adaptent et se modernisent, elles s’implantent de plus en plus dans les quatre coins de l’île.