۶ آذر ۱۴۰۳ |۲۴ جمادی‌الاول ۱۴۴۶ | Nov 26, 2024
Thierry Covillece

Hawzah/ Dans une interview accordée à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), publiée le 14 février 2019 sur le web site de ce think tank français, l’analyste français, Thierry Covillece spécialiste de l’Iran a souligné : « Du fait de leur fierté nationale, plus on met les Iraniens sous la pression, plus ils résistent : l’Iran n’a donc aucune intention de céder sur ses capacités militaires ».

L'agence de presse de "Hawzah" (Téhéran, Iran) – Thierry Coville, qui donnait son point de vue d’historien, à l’occasion d’une interview, sur les dernières évolutions en Iran, à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique, a déclaré : « Ces 40 ans ont été marqués par une forte volonté d’indépendance. Le gouvernement actuel n’est pas prêt à s’allier avec qui que ce soit, même avec la Russie, notamment en ce qui concerne la guerre en Syrie ».

Il a ajouté que « ces 40 dernières années ont également été marquées par la modernisation de la société iranienne, tant en termes de transport, d’électricité, d’adduction d’eau, d’éducation, etc. Néanmoins, une antinomie se creuse au sein de la société iranienne.

Répondant à une question sur l’action du Président Rohani, il a également déclaré: « Il y a toujours des fondements dans la politique étrangère iranienne depuis la révolution, notamment celui de l’indépendance comme mentionnée précédemment, ainsi qu’une certaine forme d’orgueil national très profond. L’idée selon laquelle l’Iran ne doit pas se faire dicter sa politique, y compris de sécurité, par qui que ce soit est très largement répandue. Les choix sécuritaires de l’Iran sont liés à son histoire. Le choix stratégique d’avoir une politique de défense basée sur des missiles est lié à l’expérience de la guerre avec l’Irak (de 1980 à 1988). Les forces conventionnelles de la Révolution n’ont pas résisté au début de la guerre à l’invasion irakienne. L’Iran s’est retrouvé isolé, tandis que l’Irak était soutenu par tous les pays occidentaux ».

« À l’issue de cette guerre, les autorités iraniennes ont pointé la nécessité d’obtenir une force de dissuasion pour éviter une telle situation à nouveau ».

C’est pour cette raison que les Iraniens ont relancé, poursuit l’intéressé, « leur programme nucléaire et un programme de missiles ».

Aux yeux de ce spécialiste, si l’Iran a accepté à mettre son programme nucléaire depuis l’accord de juillet 2015, sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique, AIEA, il va bien garder son programme de missiles « stratégiques ».

« Par ailleurs, du fait de leur fierté nationale, plus on leur met la pression, plus ils résistent : l’Iran n’a donc aucune intention de céder sur ses capacités militaires. D’autant que les Iraniens, et ce n’est pas qu’une perception, ont le sentiment qu’ils font face à un front uni composé de l’Arabie saoudite, d’Israël et des États-Unis, qui veut un changement de régime. Dans ces conditions, il est tout à fait logique de s’attendre à ce qu’ils se raidissent et continuent à vouloir développer leur programme balistique », a-t-il conclu.

Après le retrait, en mai 2018, des Etats-Unis de Trump de l’accord international sur le nucléaire iranien, l'Union européenne a pris la position contre ce geste unilatéral et non-productif américain, commence à examiner les projets visant à maintenir le commerce avec l'Iran.

L’Union européenne, en suspendant des sanctions anti-iraniennes, l’UE a pris des mesures pour soutenir les petites et moyennes entreprises afin qu’elles soient à l’abri des sanctions extraterritoriales des Etats-Unis. A cette fin, les trois grands pays européens, signataires de l’accord historique nucléaire avec l’Iran, à savoir : l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont, récemment, finalisé un canal de transactions très attendu visant à protéger les relations commerciales avec Téhéran contre les sanctions américaines et l’ont annoncé à l’issu d’une réunion, des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le 31 janvier, dans la capitale roumaine, Bucarest.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a maintes reprises et dans de nombreux rapports affirmé que l'Iran s'était pleinement conformé à ses engagements en matière d'enrichissement d'uranium.

Le commissaire européen lui aussi se disant satisfait du fait que l’Iran continue à respecter pleinement ses engagements tenus dans le cadre de l’accord nucléaire, a souligné qu’il n’y a aucune justification morale ni légale pour se retirer d'un accord que la partie iranienne a pleinement mis en œuvre.

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