L'agence de presse de "Hawzah" (Paris, France) – La délégation du CFCM a été reçue à l'Élysée par le président, en présence du Premier ministre Édouard Philippe et du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, alors qu'une modification de la loi de 1905 est l'un des chantiers de l'exécutif, qui souhaite mieux encadrer et organiser le culte musulman.
"Le président nous a rassurés sur le fait que ce ne sera pas une modification de la loi contre l'islam", a déclaré Anouar Kbibech, vice-président du CFCM, à l'issue de la rencontre. S'agissant "des différentes propositions qui seront formulées, le président se situe résolument dans une "co-construction" entre les pouvoirs publics, l'État et le CFCM". "Il n'y a aucun texte aujourd'hui finalisé, on rentre dans une phase d'élaboration commune d'un texte. Quand les choses seront mûres et partagées, alors Emmanuel Macron prendra la parole sur le sujet, mais pas avant", a-t-il encore dit. "Le socle de la loi va rester, il s'agit de mettre à jour certaines pratiques", a souligné le président du CFCM, Ahmet Ogras, précisant que les autres cultes seraient également concernés.
Macron a confirmé les objectifs et axes de travail de l'exécutif: "prévenir et sanctionner les discours jihadistes, dans tel ou tel lieu de culte", "assurer la transparence sur les financements du culte", "responsabiliser et conforter les associations gestionnaires de mosquées, au niveau réglementaire et statutaire, pour éviter des actions de déstabilisation de telle ou telle tendance qui voudrait faire tomber les responsables de mosquées", a résumé Kbibech. "Nous avons aussi répété" devant le chef de l'État qu'il fallait "arrêter de stigmatiser les musulmans", dit Ogras, sorti de la rencontre "confiant". Une réunion avec l'ensemble des responsables de culte est prévue à l'agenda du chef de l'État jeudi.