Qom (A.P.Hawzah) - Le Professeur Fred Isaac a estimé que la pensée des savants chiites était distinctive par sa profondeur, sa maturité et son éloquence, décrivant cet acquis intellectuel comme étant extrêmement profond et digne de réflexion. Il a ajouté que l’expérience vécue et l’héritage scientifique de la Hawzah de Qom pourraient jouer un rôle central dans le traitement des questions intellectuelles, éthiques et sociales du monde contemporain.

Le professeur de l’Université de Harvard a poursuivi son discours en posant une question critique : pourquoi cette pensée riche, malgré sa position éminente dans le cercle de la pensée islamique, n’a-t-elle pas réussi à établir une relation durable et efficace avec les grands centres scientifiques et les forums internationaux, de manière à exercer une influence proportionnelle à son potentiel sur la scène scientifique mondiale ?

Le Professeur Fred Isaac a insisté sur la nécessité de formuler des mécanismes pratiques dans le domaine de la diplomatie scientifique afin d’assurer la globalisation de cette pensée et de tirer parti de son potentiel au niveau international. Il a précisé que la diplomatie scientifique ne se limite pas au partage des connaissances et à l’échange d’idées entre penseurs, mais qu’elle contribue également à présenter une image réaliste des capacités scientifiques et intellectuelles des sociétés islamiques.

Il a considéré que l’organisation de séminaires conjoints, la production de contenu académique en plusieurs langues, l’envoi de professeurs et d’étudiants en sciences religieuses vers des universités et centres de recherche renommés, ainsi que l’invitation des élites scientifiques mondiales en Iran, constituaient des étapes concrètes susceptibles de renforcer la position de la pensée chiite.

Le professeur de Harvard a ajouté que les relations scientifiques devraient transcender le cadre des échanges symboliques pour atteindre le niveau de la coopération de recherche conjointe, des projets scientifiques internationaux et de l’échange de résultats de recherche, permettant ainsi à la « logique intellectuelle de la Hawzah » d’être entendue et comprise sur la scène mondiale.

Il a affirmé que l’expérience de la Hawzah scientifique de Qom dans la formation et l’éducation des penseurs, si elle est présentée dans un langage universel, est en mesure d’offrir des réponses satisfaisantes aux défis intellectuels et spirituels auxquels le monde est confronté aujourd’hui.

Il est à noter que ce séminaire scientifique, organisé sous le patronage de l’Université Baqir al-Ulum (PBUH), a clôturé ses travaux avec une participation active des présents et des discussions approfondies sur le rapport entre la civilisation islamique et les grandes problématiques du monde contemporain, insistant sur la nécessité de poursuivre les interactions scientifiques entre l’Iran et les centres internationaux considérés et d’ouvrir de nouvelles perspectives en matière de diplomatie scientifique.