(A.P.Hawzah) -Feu le grand érudit Allameh Mesbah Yazdi a abordé, lors d’une de ses séances d’éthique, le sujet du « devoir de l’homme face aux épreuves divines », présenté ici à votre attention.
La tradition divine repose sur l’épreuve, et chaque jour ces épreuves deviennent plus complexes ; il faut donc s’attendre à des épreuves plus difficiles. Dans de telles circonstances, quel est le devoir de chacun de nous ?
Les conditions sociales variées imposent des devoirs à la société, mais ces devoirs se transforment finalement en obligations individuelles, car la société n’existe pas indépendamment des individus.
Ainsi, chaque épreuve ou devoir qui se présente à une société est en réalité une épreuve et un devoir pour les individus qui la composent.
Étant donné que les individus diffèrent en compréhension, connaissance, degré de foi, position sociale et accès aux ressources, chacun aura des devoirs spécifiques.
Apprendre du passé et renforcer ses points forts
Sans aucun doute, ces difficultés se répéteront à l’avenir, et nous devons tirer parti de nos expériences passées. Il faut identifier et corriger nos faiblesses et renforcer nos points forts.
L’expérience que ces hauts et bas nous enseignent, et que le Coran confirme, est que les conditions sociales changent et fluctuent tellement que parfois même les croyants particuliers sont sur le point de désespérer.
Le Coran dit :
حَتَّی إِذَا اسْتَیْأَسَ الرُّسُلُ وَظَنُّواْ أَنَّهُمْ قَدْ کُذِبُواْ
« Jusqu’à ce que les messagers aient perdu espoir et aient pensé qu’on leur avait menti » (Youssouf, 110).
Dans un autre verset adressé au Prophète (PSL) et à ses compagnons :
«أَمْ حَسِبْتُمْ أَن تَدْخُلُواْ الْجَنَّةَ وَلَمَّا یَأْتِکُم مَّثَلُ الَّذِینَ خَلَوْاْ مِن قَبْلِکُم مَّسَّتْهُمُ الْبَأْسَاء وَالضَّرَّاء وَزُلْزِلُواْ حَتَّی یَقُولَ الرَّسُولُ وَالَّذِینَ آمَنُواْ مَعَهُ مَتَی نَصْرُ اللّهِ»
« Pensez-vous entrer au paradis alors que des épreuves ont touché ceux qui vous ont précédés, et qu’ils ont été secoués au point que le Messager et ceux qui croyaient avec lui se disaient : “Quand viendra l’aide de Dieu ?” » (Al-Baqara, 214).
Ce verset indique que croire seulement ne suffit pas : toutes les difficultés qui ont touché vos prédécesseurs vous atteindront également, jusqu’au moment où vous vous demandez : « Quand Dieu nous viendra-t-il en aide ? » À ce moment-là, Dieu dit : « Sachez que le secours de Dieu est proche ».
Nous devons également comprendre que des épreuves nous attendent, et elles nous placeront dans des situations similaires, à tel point que nous crierons : « Quand viendra l’aide de Dieu ? »
Lorsque nous perdons tout espoir et que nous ne regardons vers rien d’autre que Dieu, que nous ne comptons ni sur notre force, ni sur notre intelligence, ni sur notre argent, ni sur notre expérience, alors Dieu dit : « Sachez que le secours de Dieu est proche ».
La confiance totale en Dieu est la source de la victoire
Ceux qui s’exercent dès le départ à ne faire confiance qu’à Dieu verront toujours que « le secours de Dieu est proche ».
Notre problème est que nous manquons de foi, de connaissance et de confiance en Dieu. Nous disons avec nos mots que nos moyens de subsistance sont entre les mains de Dieu, mais dans notre cœur, nous pensons qu’il faut garder de l’argent pour un jour de besoin. Alors, où est Dieu ?
Nous devons essayer, en toutes circonstances, à ne placer notre confiance en rien d’autre que Dieu.
Dieu nous a certes confié des devoirs que nous devons accomplir, et nous devons travailler sans relâche. Mais il ne faut jamais oublier que Dieu dit que lorsqu’Il voit les croyants désespérer de tout, Il envoie Ses anges pour les assister.
Ne croyez pas cependant que ce sont les anges qui assurent la victoire ; ils ne sont qu’un signe de réconfort pour vous :
«وَمَا جَعَلَهُ اللّهُ إِلاَّ بُشْرَی لَکُمْ وَلِتَطْمَئِنَّ قُلُوبُکُم
« Et Dieu ne l’a fait que pour vous donner la bonne nouvelle et pour apaiser vos cœurs » (Al-Imran, 126).
Autrement dit, les anges sont envoyés pour vous apporter la tranquillité d’esprit. Puis il est précisé :
«وَمَا النَّصْرُ إِلاَّ مِنْ عِندِ اللّهِ الْعَزِیزِ الْحَکِیمِ»
« Et le secours ne vient que de la part de Dieu, le Tout-Puissant, le Sage » (Al-Imran, 126).




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