lundi 14 avril 2025 - 14:12
Intégrer l’éthique au quotidien avec l’Épître sur Les Droits de l’Imam Sajjad (as) (partie 13)

Hawzah/Le droit de la prière quotidienne, est de savoir que tu te tiens entre les mains d’Allah (SWT) ; quand tu réalises ce point, tu te retrouveras dans l’état de quelqu’un qui est soumis, désireux, craintif, peureux, invoquant, indigent, suppliant.

(A.P.Hawzah) -« Épitre sur les Droits » de l’Imam Sajjad (que la paix soit sur lui) est une œuvre majeure dans le domaine de l’éthique. Ce texte aborde les droits humains dans les relations personnelles, familiales et sociales, offrant aux musulmans et à tous les intéressés des clés pour intégrer des principes éthiques dans leur vie quotidienne. Dans le cadre de la promotion des enseignements islamiques et pour mieux faire connaître les droits individuels et sociaux en Islam, l'agence de presse de "Hawzah" propose une série captivante pour explorer ses différentes sections. Suivez-nous à travers une série de rapports pour mieux connaître cet ouvrage remarquable.

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

فَأَمَّا حَقُّ الصَّلاةِ فَأَنْ تَعْلَمَ أنّهَا وِفَادَةٌ إلَى اللهِ وَأَنَّكَ قَائِمٌ بهَا بَيْنَ يَدَيِ اللهِ، فَإذَا عَلِمْتَ ذَلِكَ كُنْتَ خَلِيقًا أَنْ تقُومَ فِيهَا مَقَامَ الذَّلِيلِ الرَّاغِب الرَّاهِب الْخَائِفِ الرَّاجِي الْمِسْكِينِ الْمَتَضرِّعِ الْمُعَظِّمِ مَنْ قَامَ بَيْنَ يَدَيْهِ بالسُّكُونِ وَالإطْرَاقِ وَخُشُوعِ الأَطْرَافِ وَلِينِ الْجَنَاحَ وَحُسْنِ الْمُنَاجَاةِ لَهُ فِي نَفْسِهِ وَالطَّلَب اِلَيْهِ فِي فَكَاكِ رَقَبَتِكَ الَّتِي أَحَاطَتْ بهِ خَطِيئَتُكَ وَاسْتَهلَكَتْهَا ذُنُوبُكَ. وَلا قُوَّةَ إلا باللهِ

Le droit de la prière

Le droit de la prière quotidienne, est de savoir que tu te tiens entre les mains d’Allah (SWT) ; quand tu réalises ce point, tu te retrouveras dans l’état de quelqu’un qui est soumis, désireux, craintif, peureux, invoquant, indigent, suppliant.

Dans la prière, tu glorifieras Dieu (Allah (SWT)) qui est devant toi, avec sérénité, tête baissée, dans une attitude calme, en le suppliant du fond du cœur, en désirant que Dieu te sauve (du fardeau) des erreurs et des péchés destructeurs qui pèsent sur tes épaules. Et il n’y a de pouvoir qu’en Dieu.

Commentaire :

Après avoir énuméré les droits d’Allah (SWT) et des parties du corps humain, l’Imam Sajjad (AS) a discuté des droits des actes obligatoires tels que les prières quotidiennes et le jeûne. Il semble que tout comme les êtres vivants, les obligations religieuses exigent leurs droits. L’Imam (AS) a commencé par les droits de prières quotidiennes comme suit :

Dans la prière, nous sommes présents devant Allah (SWT) et nous nous tenons devant Lui. Par conséquent, nous devrions prier comme un serviteur humilié et démuni, qui est terrifié par les conséquences de ses péchés mais qui espère se rapprocher de Dieu et obtenir la Grâce et la Miséricorde d’Allah (SWT). Ensuite, l’Imam (AS) a ajouté que les principes fondamentaux de la prière consistent à glorifier Allah (SWT) avec un calme et une sérénité complets tout en baissant la tête, avec une attitude calme et en chuchotant la meilleure supplication avec la plus grande attention. L’Imam (AS) nous rappelle de rechercher dans nos prières quotidiennes, le pardon divin pour les erreurs et les péchés destructeurs qui pèsent sur nos épaules.

La prière de l’Imam Sajjad (AS) [1] :

Tâvûs-ibn-Yamâni vivait à l’époque de l’Imam Sajjad (AS). Il évitait de reconnaître le calife de son temps et les personnes qui le servaient. Les trois personnes les plus célèbres qui ont gardé leurs distances avec le califat étaient Abu Dhar Ghaffari, Tâvûs-ibn-Yamâni et Sufyan Thawri.

Tâvûs raconte : « J’ai vu l’Imam Sajjad (AS) faire le tour de la Maison de la Kaaba et réciter des supplications, après la prière d’Isha jusqu’à l’aube. Lorsque la foule quitta Masjid al-Haram et qu’autour de la Kaaba devint relativement calme, l’Imam Sajjad (AS) leva les mains et récita les supplications suivantes : “Seigneur! Les étoiles de Ton ciel se sont couchées, et les yeux de Tes serviteurs se sont endormis. Les portes de Ta Miséricorde sont ouvertes aux mendiants, et je suis venu vers Toi pour que Tu me pardonnes et que Tu aies pitié de moi. Le Jour du Jugement, montrez-moi s’il Te plaît, le visage de mon grand- père Muhammad (PSL).” L’Imam (AS) pleura et dit : “Je jure par Ton honneur et Ta gloire que je n’ai jamais eu l’intention de T’opposer par mon péché. Je n’ai jamais commis de péché, étant sceptique à Ton égard, ni ignorant de Ton châtiment, ni insouciant de Ta punition. Au contraire, mon âme m’a embelli le péché ; maintenant je dis qui me sauvera de Ton tourment, et si Tu coupes la corde de Ta Miséricorde, à quelle corde vais-je m’y accrocher ? Malheur à moi, plus je vis, plus je commets de péché, sans me repentir. N’est-il pas temps pour moi d’avoir honte de mon Seigneur ?” Alors l’Imam (AS) pleura et murmura ces deux poèmes :

أتُحرقني بالنّار يا غايةَ المنى *** فأين رجائي ثُم أين محبّتي

أتيت بأعمال قباح رزيّة *** وما في الورى خلق جنى كجنايتي

” Ô Toi qui es le sommet de mes désirs, est-ce que Tu me brûles du Feu, alors qu’arrive-t-il à mon espoir, mon amour et mon affection ? J’ai commis des actes terribles, et aucun de ceux qui ont commis le mal n’a agi comme moi.” Puis, il pleura et dit : “Mon Dieu, Tu es pur ! Je T’ai désobéi, mais Tu fais preuve de patience, comme si je ne T’avais pas désobéi. Tu traites Tes serviteurs avec amitié comme si Tu avais besoin d’eux, alors que ô mon Maître, Tu es le Riche et Tu n’as pas besoin de Tes serviteurs.” »

Tâvûs dit : « Alors l’Imam (AS) s’est prosterné et je suis allé vers lui après un moment. J’ai levé sa tête, je l’ai posée sur mes genoux et j’ai versé des larmes. Mes larmes ont coulé sur son visage. Il s’est levé, s’est assis et a dit : “Qui m’a empêché de me souvenir de mon Dieu ?” »

Tâvûs dit : « J’ai dit à l’Imam (AS) “Ô fils du Messager de Dieu ! C’est moi, Tâvûs. À quoi servent ces gémissements ? Devons-nous gémir ainsi, puisque nous aussi nous sommes noyés dans le péché et la désobéissance. Ô Maître de ceux qui se prosternent [2], votre père est Hussein ibn Ali (AS). Votre mère est Fatima Zahra (SA) et votre grand-père est le Messager d’Allah (SWT). Alors, quelle crainte avez-vous de l’au-delà ?” L’Imam (AS) s’est retourné et m’a dit : ” Ô Tâvûs ! Laissons de côté ma relation familiale avec mon père, ma mère et mon grand-père. Allah (SWT) a créé le Paradis pour les obéissants et les vertueux, même s’ils sont des esclaves abyssins, et a créé le Feu pour les pécheurs, même s’ils sont de la tribu des Quraysh. N’avez-vous pas entendu la parole de Dieu qui dit dans la sourate Al-Mu’minun, verset 101 :

فَإِذَا نُفِخَ فِي الصُّورِ فَلاَ أَنْسَابَ بَيْنَهُمْ يَوْمَئِذ وَلاَ يَتَسَاء َلُونَ

Puis, quand on soufflera dans la Trompe, il n’y aura plus de parenté entre eux ce jour-là, et ils ne se poseront pas de questions.

“Je jure par Dieu que rien ne vous profitera le Jour du Jugement, à moins que vous ne recherchiez de se rapprocher de Dieu en accomplissant des actions justes.” »

Les bienfaits de la prière :

La pratique de la prière selon ses principes appropriés, préserve l’homme de la turpitude et du blâmable [3] et inculque dans la personnalité de l’adorateur, des traits nobles tels que la patience, la persévérance, la générosité, l’honnêteté, l’intégrité et la chasteté [4].

Les principales conditions de validité de la salât commencent par les vêtements de prière, l’eau utilisée pour les ablutions et le lieu de culte. Ceux-ci doivent être obtenus par des moyens halal (autorisés), et les prières doivent être accomplies calmement, à temps et avec une crainte et une révérence totales envers Allah (SWT) [5].

Le Prophète (PSL) a mentionné que les prières quotidiennes lavent les péchés comme l’eau lave la saleté des corps et des vêtements. L’Imam Ali (AS) a déclaré que les prières quotidiennes purifient les péchés comme le vent emporte les feuilles sèches des arbres [6].

Le Coran avertit ceux qui négligent leur prière [7]. Le Jour du Jugement, on demandera aux pécheurs ce qui les a conduits au Feu de l’Enfer (Saqar), et ils répondront qu’ils ne pratiquaient pas la prière [8].

La prière est un pilier de toutes les religions abrahamiques. Après qu’Ibrahim (as) ait construit les murs de la Kaaba, il se tint à côté et dit : « Ô mon Seigneur! Fais que j’accomplisse assidûment la Salât ainsi qu’une partie de ma descendance. » [9]

Allah (SWT) a ordonné au Prophète Moussa (as) d’accomplir la salât [10]. Le Prophète Issa (as) a parlé miraculeusement dans son berceau et a dit qu’Allah (SWT) lui avait recommandé d’accomplir la salât et de faire l’aumône [11]. Allah (SWT) a ordonné au Prophète Mohammad (PSL) de commander à sa famille d’accomplir la salât [12].

Notes :

1- Allama al-Majlisi, Bihar ul-Anwar, Volume 46, p. 81. (shiaonlinelibrary.com)

2- Le surnom de l’Imam Sajjad (AS) (سید الساجدین)

3- Al-Ankabut, 29: 45

4- Al-Ma’arij, 70: 22-34

5- Al-Mu’minun, 23: 2 et 9

6- Sermon 199 de Nahj ol-Balagah

7- Al-Ma’un, 107: 4-5

8- Al-Muddathir, 74: 42

9- Ibrahim, 14: 40

10- Ta-Ha, 20: 14

11- Maryam, 19: 31

12 -Ta-Ha, 20: 132

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