(A.P.Hawzah) - Sayyid Muhammad Bâqir as-Sadr a considéré l’événement de Fadak, comme un sujet politique et a dit : [1]
« La résistance de Fatima (sa) dans l’événement de Fadak, nous montre l’opposition de l’islam et du Kufr (l’impiété); l’opposition de la croyance et l’hypocrisie ; l’opposition de l’ordre évident [nass] du Prophète (PSL) et le conseil [shawrâ] (il fait allusion à la succession du Prophète, et le fait que certains de ses compagnons choisirent Abu Bakr à travers un conseil [shawrâ] et négligèrent la volonté du Prophète (PSL) à propos de sa succession) … Fadak fut le symbole d’une révolution contre un califat qui se fondait sur l’événement de Saqîfa (ce qui se déroula par Abu Bakr, Umar ibn al-Khattab et Abû ‘Ubayda al-Jarrâh) … Fatima (sa) fit alors son combat contre le califat en six étapes :
- Elle envoya son représentant auprès de Abu Bakr pour lui demander de lui rendre Fadak.
- Elle alla et discuta directement avec Abu Bakr.
- Le dixième jour après le décès du Prophète (PSL), elle fit un discours dans la mosquée du Prophète (PSL).
- Lorsqu’elle s’alita, les femmes des Muhadjirun et Ansar vinrent lui rendre visite et Fatima (sa) leur a fit un discours.
- Lorsque Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab vinrent lui rendre visite et lui demander pardon, elle leur dit qu’elle s’est fâchée contre eux et qu’elle ne leur pardonnera jamais.
- Elle fit un testament et demanda à son mari, l’Imam Ali (as), de ne pas informer ceux qui lui avaient fait du mal, de ses funérailles. [2]
Enfin, ce fut Fatima (sa) qui a commencé cette révolution contre les califes qui s’étaient emparés du droit de l’Imam Ali (as). Le fait que cette révolte soit commencé par Fatima (sa), est important ; d’abord parce qu’elle fut la fille du Prophète (PSL) et cela pourrait avoir beaucoup d’influences affectives sur les gens ; ensuite, si c’était l’Imam Ali (as) qui commençait la révolte, cela aurait posé des problèmes politiques graves et aurait apporté une discorde profonde au sein de la communauté musulmane. [3]
Références
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 63
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 115-117
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 96