(A.P.Hawzah) -Le cher Prophète de l’Islam (PSL), (comme l’ont rapporté nombre d’historiens et de commentateurs, tant sunnites que chiites) offrit de son vivant les terres de Fadak à sa fille Fatimah (sa).
Mais après la mort du Prophète (PSL), les usurpateurs du Gouvernement Islamique, qui avaient compris d’une part, que l’existence de ce pouvoir économique qui était à la main de l’épouse d’Ali (sa) représentait un réel danger pour le pouvoir politique et d’autre part, qui avaient décidé d’isolé à tous points de vue, les amis de l’Imam Ali (sa), prirent la décision de confisquer ces biens, prétendant ainsi veiller à leurs propres intérêts.)
L’histoire de Fadak, ainsi que les différents évènements qui s’y rattachent, qui appartiennent à l’histoire du début de l’Islam et des années qui suivirent, sont des étapes des plus douloureuses, des plus tristes et des plus instructives se l’histoire du début de l’Islam, avec l’aide de Dieu, d’être étudiées séparément et avec précision.
Fatimah (sa) était consciente que cet abus et que la négligence de certains devant nombre des préceptes de l’Islam en cette relation allaient mener la société Islamique à l’égarement et à la méconnaissance des enseignements de l’Islam et de la sunnah du Prophète (sa) et allaient la faire tendre vers un retour aux pratiques du temps de l’Ignorance ; elle savait aussi qu’une telle initiative n’avait pour but que de marginaliser I’Émir des Croyants Ali ibn Abi Talib (as) et de dominer économiquement les amis dévoués d’Ali (as).
Ali (as), quant à lui, ne resta pas sans défendre son droit devant les usurpateurs de Fadak et exigea, de toutes ses forces que ce droit usurpé lui soit rendu. Mais les autorités au pouvoir refusèrent de lui donner gain de cause affirmant que selon un certain hadith, faux bien sûr, dans lequel le prophète aurait dit : ”Nous, Prophètes, ne laissons, de notre propre part, aucun héritage.”.
Il n’était autorisé à aucun droit. La Dame de l’Islam, “la Majesté des femmes du monde” (sa), révoltée, se rendit alors à la mosquée accompagnée de quelques femmes de la Bani Hachem, afin de dire ce qu’il était devenu nécessaire de dire à la masse des musulmans, aux chefs Émigrés et aux Ansars, afin de faire une tentative ultime pour faire taire tous ceux qui ne savaient que donner des prétextes pour justifier cette surprenante usurpation et cette confiscation abusive ordonnée par le gouvernement de l’époque et aussi afin de faire distinguer et différencier, par tous et pour tous, le chemin suivi par les fidèles de l’Islam de celui suivi par les protecteurs des politiques abusives.
Indifférente de l’atmosphère particulière qui était liée suite à cette affaire, elle alla jusqu’au bout de son intention. Elle fit un discours des plus insinuants, discours qui promettait aussi d’être des plus conséquents, dans la mosquée du Prophète (PSL) devant les Émigrés, prenant comme prétexte ” I’usurpation de Fadak ” pour dévoiler nombre de vérités. Ce Sermon allait être le coup ultime porté à ceux qui essayaient de détourner la souveraineté du Prophète (PSL) et le Gouvernement Islamique de sa direction principale et de faire tomber dans l’oubli vingt-trois ans de ses activités.
Ce Sermon allait être une sonnette d’alarme pour tous ceux dont les cœurs battaient par amour de l’Islam et qui craignaient pour l’avenir de cette pure doctrine. Ce Sermon allait être un dangereux avertissement pour tous ceux qui ignoraient encore l’ampleur prise par le parti des hypocrites et l’influence que ces gens, exerçaient sur le système politique depuis la mort du Prophète de Dieu (PSL) et qui étaient négligents devant leurs manigances secrètes et mystérieuses.
Ce Sermon allait être un cri de douleur en faveur de l’Émir des Croyants, Ali ibn Abi Talib (as), successeur unique du Prophète Mohammed (PSL) et seule personne en effet capable de faire se rétablir la situation devant ceux des hommes politiques qui avaient nié les faits et avaient négligé de considérer les versets du Coran et les conseils rigoureux du Prophète de Dieu (PSL) a l’égard de Ali (as). Ce Sermon allait être le moyen de reprendre le droit injustement usurpé dans le but de réveiller tous ceux dont les droits sont usurpés et qui préfèrent se taire et rester dans l’ombre plutôt que de manifester leur présence et leur colère.