۴ اردیبهشت ۱۴۰۳ |۱۴ شوال ۱۴۴۵ | Apr 23, 2024
l’Imâm Sâdiq (A.S

Hawzah/ Dans chapitre 1 de son livre Usul al-Kafi, Sheikh al-Kulayni a raconté le hadith suivant au sujet de “ l’origine de l’Univers et des Preuves de Son Créateur ”:

Abou Djafar Mohammad Ibn-é Ya’ghoub [i.e. l’illustre compilateur de ce précieux ouvrage] avait rapporté: “Ali Ibn-é Ibrâhîm Ibn-é Hâchém [a rapporté cet hadîs] de son père, et lui de Hassan Ibn-é Ibrâhîm, et lui de Younos Ibn-é Abdér’Rah’mân, et lui d’Ali Ibn-é Mansour qui avait dit: “Héchâm Ibn‘l Hakam avait dit: “Il vivait en Égypte, un athée [i.e. Zandiq] qui avait entendu des choses,au sujet d’Abi Abdéllâh [l’Imâm Sâdiq as]. Il arriva donc à Médine, afin de rencontrer l’Imâm et de mener un débat avec lui. Mais cette rencontre n’eut pas lieu, car on lui fit savoir que l’Imâm était allé à la Mecque.

Il se rendit donc à la Mecque, et nous nous trouvions nous aussi (i.e. le narrateur et ses compagnons] auprès de [notre Imâm] Abi Abdéllâh [as], lorsqu‘il nous rencontra; ce fait survint durant notre circumambulation autour de la Maison de Ka‘aba. Cet homme s’appelait Abdol Malék et son surnom était Abou Abdéllâh.

L’homme toucha l’épaule de l’Imâm avec son épaule et l’Imâm lui demanda: “Quel est ton nom?”

Il répondit: “Mon nom est Abdol Malék [c’est à dire le serviteur du roi].

L’Imâm lui demanda: “Et quel est donc ton surnom?”

Il répondit: “C’est Abou Abdéllâh [c’est à dire le père du serviteur d‘Allah] .

L’Imâm lui demanda alors: “Quel est donc ce roi dont tu es le serviteur? Est-il l’un des souverains de la terre ou l’un des souverains du Ciel. ..? Et dis-moi si ton fils est le serviteur du Dieu du Ciel ou bien le serviteur d‘un dieu terrestre? Quelle qu‘elle soit ta réponse, tu seras encore reconnu comme coupable [i.e. défait- vaincu].”

Héchâm Ibn-é Hakam [le narrateur] ajoute: “Je demandai à mon tour à l’athée: “Pourquoi donc ne donnes–tu aucune réponse à l’Imâm?!” Mes propos lui déplurent.

L’Imâm lui dit: “Quand j’aurai fini ma circumambulation [de la Maison de Ka’aba] , viens donc auprès de nous...”

Lorsque l’Imâm termina sa circumambulation, l’athée se joignit à l’Imâm et s‘assit auprès de lui et nous entourâmes l’Imâm de tous côtés.

L‘Imâm demanda à l’athée: “Sais-tu donc qu‘il y a quelque chose au-dessous de la terre et quelque chose d’autre au-dessus de la terre...?”

Il répondit par oui.

L’Imâm lui demanda: “As-tu jamais été sous la terre?‘

Il répondit: “Non.”

Il dit: “Selon ton opinion, qu‘y a-t-il sous la terre?”

Il répondit: “Je ne sais rien à ce sujet; mais je pense qu‘il n’existe aucune chose sous la terre.”

L’Imâm lui demanda [encore]: “Mais les conjectures sont une admission d’impuissance devant une chose dont tu n’as aucune certitude à son sujet.” Et Il lui demanda: “Es-tu [déjà] allé au ciel [monté au ciel]?”

“Non.”

L‘Imâm lui demanda: “Sais-tu ce qu’il y a dans le ciel?”

“Non.”

Il répondit: “Comme c’est étrange [de ta part]! Car tu n‘es allé ni à l’Est, ni à l’Ouest; tu n’es descendu ni sous la terre, ni monté au ciel; et tu n’as jamais traversé aucune frontière [entre ces lieux] pour savoir ce qui se cache au-delà de ces lieux; et pourtant, tu nies et renies l’existence de tout ce qui se trouverait en eux! Est-il possible que le sage puisse nier et renier ce qu’il ne sait pas?!”

L‘athée admit: “Personne, excepté toi ne m’avait parlé de cette manière!”

L‘Imâm demanda [encore]: “Par conséquent, tu es encore dans le doute; et tu ne sais pas si c’est ainsi ou pas... ?”

L‘athée avoua: “Peut-être serait-il ainsi...”

L‘Imâm dit: “ô homme! Celui qui ne sait pas, n’a aucun argument ni aucune preuve pour tenir tête à celui qui “sait”; et il n’existe aucun argument [aucune autorité] pour l’ignorant!

ô [frère] Égyptien! Comprends-moi bien, et accepte donc mes propos, car nous n’avons jamais eu de doutes, au sujet de l’Existence d’Allah! Ne vois-tu donc pas le soleil ou la lune, et comment ils sont contraints de se mouvoir [sans cesse]?

Et la nuit et le jour qui dépendent de la rotation et qui s’enfoncent l’une dans l’autre [l’une diminue et l’autre se voit ajoutée]; ils sont guidés par une compulsion de faire ces rotations; et ils n’ont aucun contrôle ni aucun pouvoir de changer leurs emplacements… et si le soleil et la lune avaient le pouvoir de changer leurs emplacements, pourquoi donc retourneraient-ils toujours à la même place [dans leurs tours] ...?

Et s‘ils ne possèdent pas un pouvoir, pourquoi donc la nuit ne se transformeraitelle point au jour, ou le jour à la nuit?

Je jure devant Allah, ô [frère] Égyptien, qu‘ils n‘ont absolument aucun contrôle sur leur destin [et doivent rester fidèles à leur routine]; et Celui qui les a obligés et contraints possède une autorité suprême sur eux!”

L‘athée déclara: “Tu dis vrai. ..”

Abou Abdéllâh déclara: “ô [frère] Égyptien! Cette pensée que tu entretiens, en croyant par erreur que c‘est la Nature qui contrôle tout, est complètement fausse! Si c’était la Nature qui contrôlait tout, pourquoi alors, lorsqu’elle fait mourir les gens, ne les ferait-elle pas revenir en vie encore une fois? Et si elle les faisait revenir en vie, pourquoi donc les ferait-elle mourir, [en premier lieu]?!

Ô [frère] Égyptien! [Toutes ces créatures sont sans aucun contrôle et entièrement dominées par le Pouvoir Inexorable et Inflexible d‘Allah], pourquoi donc le ciel a été élevé et la terre est ainsi étendue et déployée...?

Pourquoi donc le ciel ne tombe-t-il pas sur la terre? Pourquoi donc la terre n‘est-elle pas retournée, bousculée ou abattue? Et  pourquoi donc ne s‘envole-telle pas au ciel, vers les étoiles qui se trouvent dans les niveaux supérieurs [les plus élevées], pour se joindre à elles et à ce qui existe sur elles?”

L’athée s’exclama: “Car, c’est Allah Omnipotent qui est leur Seigneur et Maître qui les préserve ainsi!”

Héchâm ajoute: “Ainsi donc, l’athée se convertit à l’Islam par les mains d’Abi Abdéllâh [as] .”

Ce fut alors que Hom’rân Ibn-é A’ayân déclara: “Que je donne ma vie pour vous, [ô illustre Imâm]! Les athées se convertissent à l’Islam par vos mains [bénies], tout comme les hérétiques se convertirent à l’Islam, par les mains bénies de votre père [le Messager d‘Allah as].

Le nouveau Musulman qui était devenu ainsi, par les mains d’Abi Abdéllâh lui déclara: “[De grâce!] Voudriez-vous me considérer comme l’un de vos disciples!”

L’Imâm interpela alors Héchâm [et lui dit] : “Ô Héchâm 1! Emmène–le donc chez toi et donne-lui de bons enseignements!”

Héchâm obéit et lui enseigna tellement bien l’Islam que sous peu, cet homme devint lui-même un enseignant dans la Foi Religieuse pour les habitants de la Syrie [i.e. Châm] et de l’Égypte; et il devint si pur et si raffmé dans sa croyance religieuse que l’Imâm Sâdiq était grandement satisfait de lui.

1. Héchâm était le disciple le plus érudit de l’Imâm Sâdiq [as].

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