۵ آذر ۱۴۰۳ |۲۳ جمادی‌الاول ۱۴۴۶ | Nov 25, 2024
Le pape François

Hawzah/ Le chef de l’église catholique a célébré, mardi soir, l’amour « inconditionnel » face à la logique marchande, lors de l’homélie de Noël dans la basilique Saint-Pierre.

Lors de sa traditionnelle homélie de Noël, le pape François a célébré, mardi 24 décembre dans la soirée, l’amour « inconditionnel » et « gratuit » face à la logique marchande, devant des milliers de fidèles. « Noël nous rappelle que Dieu continue d’aimer tout homme, même le pire », a souligné le chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde, lors de la messe dans la somptueuse basilique Saint-Pierre de Rome, en Italie.

« Son amour est inconditionnel » et « gratuit » même si « tu peux avoir des idées erronées », a insisté le pape, en soulignant que c’est « la gratuité » de ce type d’amour qui « répand la paix et la joie ».

Pour commémorer dans la tradition chrétienne la naissance de Jésus de Nazareth à Bethléem, le chef de l’église catholique s’est exprimé sous le baldaquin dessiné par le Bernin, où seul le souverain pontife est autorisé à célébrer la messe. Il a également demandé aux fidèles de ne pas oublier de « dire merci », notant que « c’est le meilleur moyen pour changer le monde ».

« N’attendons pas que notre prochain devienne bon pour lui faire du bien, que l’Eglise soit parfaite pour l’aimer, que les autres nous considèrent pour les servir. Commençons les premiers », a encore conseillé le pape.

François, qui vient de fêter ses 83 ans, adressera son septième message de Noël « Urbi et orbi » (« à la ville et au monde »), mercredi en mi-journée, devant les fidèles massés sur la place Saint-Pierre, un vaste tour d’horizon des zones de conflits de la planète.

Des chrétiens venus du monde entier se sont également rassemblés tôt mardi près de la basilique de la Nativité à Bethléem. Dans une ambiance festive, Palestiniens et étrangers ont assisté en matinée, sous un soleil hivernal, au défilé de scouts habillés de bleu, jaune ou beige, paradant au son de cornemuses et tambours autour de la place de la Mangeoire.

Dans la basilique, des fidèles ayant fait le voyage jusqu’en Cisjordanie occupée depuis l’Italie, les Etats-Unis ou la Tanzanie ont longuement patienté pour visiter l’endroit exact où serait né Jésus. A 17 h, lorsque les portes de la basilique se sont fermées, ils étaient encore des centaines à attendre de pouvoir visiter l’exiguë grotte de la Nativité, fourmillant de visiteurs.

Cette année, les festivités sont marquées par le retour en Terre sainte d’un morceau de bois que l’Eglise présente comme une partie du berceau original de Jésus, un don du pape François qui a été réceptionné à Jérusalem puis transféré fin novembre en grande pompe à Bethléem, après 1 300 ans en Europe. « Cette structure de bois avait quitté la Terre sainte vers l’an 640 », selon le custode de Terre sainte, Francesco Patton.

Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, devait célébrer la messe de minuit dans l’Eglise Sainte-Catherine, attenante à la basilique de Bethléem, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas. « Nous voyons d’énormes problèmes économiques, un taux de chômage élevé et d’autres problèmes mais (…) Noël est pour nous le moment où nous célébrons l’espoir », a déclaré Pierbattista Pizzaballa en arrivant dans la ville.

Quelques chrétiens de la bande de Gaza devraient également être présents, mais en nombre inférieur par rapport aux années précédentes, Israël ayant accordé moins de permis de sortie de l’enclave palestinienne sous blocus israélien. Plus de 300 personnes ont été autorisées à quitter la bande de Gaza pour l’occasion, sur les 950 ayant demandé une autorisation, selon Wadie Abou Nassar, porte-parole des Eglises de Terre Sainte.

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