L'agence de presse de "Hawzah" (Paris, France) – "Les mesures de contrôle permettent au ministère de l'Intérieur d'imposer toute une série de restrictions, telles qu'interdire à une personne de quitter un certain lieu, l'obliger à se présenter devant la police tous les jours et l'interdire de contacter certaines personnes", indique un communiqué publié jeudi pour l'oenegé.
L'organisation non gouvernementale ajoute que, même un an après la levée de l'état d'urgence en France, le système judiciaire du pays "agit à l'encontre de personnes sur la base de critères vagues et imprécis, s'appuie sur des informations secrètes et n'offre pas de réelles possibilités de défense. "
Selon Amnesty International, le gouvernement français a mis en place des mesures antiterroristes permanentes qui étaient considérées à l'origine comme temporaires et fondées sur des critères imprécis, tels que ce qu'une personne pourrait faire à l'avenir, au lieu des crimes réellement commis.
Le document conclut que ces mesures encouragent les pratiques abusives et discriminatoires qui affectent principalement la communauté musulmane.
Une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED) a révélé début 2018 que la communauté musulmane de Paris (la capitale du pays), en particulier les femmes, avait affirmé faire l'objet d'une discrimination permanente en raison de leur religion.
C'est pourquoi le Comité des droits de l'homme des Nations unies (ONU) a critiqué en octobre la France pour avoir infligé des amendes aux femmes musulmanes portant le foulard.
La France, qui compte environ cinq millions de musulmans, est devenue le premier pays européen à interdire le voile intégral le 11 avril 2011.