(A.P.Hawzah) -Le professeur martyr Motahhari, dans l'une de ses œuvres, a évoqué le sujet de « la philosophie importante d'infaq », que nous présentons à vous, érudits.
Il ne faut pas considérer l'infaq sous un seul angle et dire que sa philosophie se limite à rassasier le ventre des affamés.
Ainsi, on pourrait l'accomplir par un autre moyen. Mais la philosophie d'infaq est l'édification de l'être humain, car c'est à l'ombre des renoncements, des donations et des sacrifices que l'esprit des hommes devient un esprit humain.
De ce fait, personne ne peut dire : « Je suis une personne frugale, je me contente de peu et ne désire rien posséder, donc je suis une personne parfaite. »
Non, une personne qui peut posséder doit acquérir et se parfaire en donnant de ses biens.
Ne pas posséder et ne pas donner n'est pas une perfection ; acquérir et se séparer de ce que l'on possède est un facteur d'édification de l'homme.
Ce point ressort clairement du noble Coran, lorsqu'il s'adresse au Messager de Dieu en disant :
«خُذْ مِنْ امْوالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَ تُزَکیهِمْ بِها»
« Prends de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les fais croître » (At-Tawba, 103).
Dans ce verset, il est fait référence à cette philosophie édificatrice de l'aumône, et non à sa philosophie sociale, à savoir rassasier le ventre des indigents.
Car Il dit : « Prends de leurs biens une aumône qui les purifiera et les fera croître », tout comme une plante qui, désherbée, croît davantage.
Et fondamentalement, tout être vivant est ainsi : éliminer les nuisances équivaut à une plus grande croissance.
Source : Connaissance du Coran, vol. 2, p. 68-69.




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