(A.P.Hawzah) -L'examen de la différence entre les questions du Barzakh et celles du Jour du Jugement nous donne une compréhension plus précise du processus de la reddition des comptes divine.
Les questions du Jour du Jugement et du Barzakh
Il y a une interrogation dans le monde du Barzakh et une autre dans le monde du Jour du Jugement.
Les questions posées dans le monde du Barzakh constituent un interrogatoire préliminaire ; des questions sur les principes généraux, les fondements de la croyance et certains principes des actes. Alors qu'au Jour du Jugement, on interroge sur les détails les plus fins des croyances et de la moralité.
Par exemple, dans le Barzakh, on questionne sur le principe de la prière : « Est-ce que tu priais ou non ? ». Mais au Jour du Jugement, on demande : « Quelle était ton intention pour telle prière que tu as accomplie ? Tes vêtements étaient-ils acquis illicitement ou non ? Ta récitation, ton inclinaison (rukū') et ta prosternation (sujūd) étaient-elles correctes ou non ? ». L'interrogatoire se fait point par point. Dans le Barzakh, on questionne sur les principes généraux de la croyance ; c'est-à-dire ce qui constitue le fondement principal de la formation de la personnalité de l'être humain.
L'élément le plus fondamental qui forme la personnalité de l'homme, son orientation et le chemin de sa vie mondaine, ce sont ses convictions et ses croyances ; le fait de savoir s'il adhère ou non aux principes généraux dans la vie. C'est l'élément premier et le plus important qui constitue la personnalité de l'individu. Il est vrai que la moralité et les comportements de l'homme influencent aussi sa personnalité, mais l'élément le plus important dans la formation de la personnalité reste les croyances. Et c'est pourquoi on l'interroge à leur sujet.
On demande : « Qui était ta divinité dans ce monde ? Quelle était ta religion ? Qui étaient ton Prophète et ton Imam ? ». Et on questionne également sur un nombre limité d'actes qui sont des témoins des convictions, comme la prière (salāt), le jeûne (ṣawm), le khums, le pèlerinage (ḥajj).
On demande aussi : « De quelle manière as-tu gagné ta subsistance ? De façon licite (halal) ou illicite (haram) ? Dans quelle voie as-tu dépensé ta jeunesse et ta vie ? »
Mais pourquoi questionne-t-on sur ces actes ? Parce que ces actes sont les actions les plus fondamentales qui témoignent de la sincérité des convictions. Si je dis : « Moi, je reconnais Dieu et j'ai les croyances », ensuite on me dit : « Où est la preuve ? Où est la prière que tu devais accomplir ? Toi qui dis reconnaître l'Imam et le Prophète, pourquoi as-tu usurpé la part de l'Imam ? Pourquoi n'as-tu pas acquitté le khums ? Pourquoi as-tu obtenu tes revenus de n'importe quelle manière ? Pourquoi as-tu gaspillé ta vie dans la futilité et sur le chemin de la désobéissance à Dieu ? »
Ainsi, on ne questionne pas sur les détails dans le Barzakh. Ces questions ne sont pas posées comme des questions d'examen où l'on accorde du temps pour répondre. Les anges les tirent très facilement de la personne.
Il est rapporté que si la personne répond à ces questions avec succès, le résultat sera que le monde du Barzakh s'ouvrira pour elle et une porte du Paradis s'ouvrira devant elle ; c'est-à-dire qu'un jardin lui sera donné de ce Jardin ; une manifestation du Paradis du Jour du Jugement lui sera accordée pour qu'il soit en paix durant cette période.
Mais celui qui ne passe pas avec succès ces questions, le résultat sera qu'une porte de l'Enfer s'ouvrira pour lui.
Le sort de l'individu doit être clarifié dès le premier pas. Ainsi, l'interrogatoire de la tombe a lieu dès le début de l'entrée dans le Barzakh. Il n'y a pas d'errance pour nous.




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