(A.P.Hawzah) -Le Hodjatoleslam Seyyed Alireza Tarashiyoun, spécialiste et conseiller familial, dans l’un de ses discours, a répondu à une question concernant le sujet : « L’arrêt de l’allaitement par la mère en raison d’une maladie ou d’une faiblesse physique », réponse que nous présentons ici aux érudits et lecteurs.
Question
En raison d’une maladie et d’une grande faiblesse, j’ai sevré mon fils à l’âge de dix-neuf mois. Aujourd’hui, mon mari, s’appuyant sur l’idée que “la mère qui ne donne pas suffisamment de lait à son enfant commet une injustice envers lui”, me tient pour responsable.
Réponse
Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas ici d’un jugement personnel. Nous sommes simplement en train d’exposer un principe général.
Il va de soi que toute règle comporte des exceptions. Lorsque l’on affirme qu’une mère capable d’allaiter, mais qui, volontairement ou par négligence, s’y refuse, commet une injustice envers son enfant, ce jugement vise la mère en bonne santé, possédant la capacité physique nécessaire à l’allaitement.
Par exemple, certaines mères, bien qu’ayant suffisamment de lait, choisissent de ne pas allaiter dès le départ pour des raisons telles que la crainte de modifier leur silhouette ou sur la base d’idées fausses, et se tournent directement vers le lait artificiel.
Dans de telles conditions, cette négligence constitue une privation du droit naturel de l’enfant.
Mais lorsque la mère, en raison d’une maladie ou d’une faiblesse physique, est incapable d’allaiter, la situation est totalement différente.
Si la mère est malade ou si son corps ne dispose pas de la capacité nécessaire à produire du lait en quantité suffisante, on ne peut pas dire qu’elle commet une injustice envers son enfant.
Cette situation échappe à la volonté de la mère et représente une réalité imposée au cours de la vie.
De plus, la décision d’interrompre l’allaitement, dans un tel contexte, doit être prise en concertation avec un médecin ou un spécialiste, afin de préserver à la fois la santé de la mère et les droits de l’enfant.
En réalité, Dieu a placé le lait maternel comme un droit pour l’enfant au sein de sa mère, et le principe est que la mère, lorsqu’elle en est capable, doit mettre ce droit à disposition de son enfant ; mais si une incapacité physique ou une condition médicale l’en empêche, cela constitue une exception, sans aucun rapport avec l’injustice ou la négligence.
C’est pourquoi le père doit également comprendre que dans une situation de maladie ou de faiblesse, la mère n’est pas fautive.
De la même manière, si une mère, à cause de la maladie, est incapable de cuisiner, on ne peut pas l’accuser d’injustice envers sa famille ; il s’agit d’une incapacité naturelle échappant à sa volonté.
Ainsi, dans des cas exceptionnels comme celui évoqué dans cette question, il ne s’agit en aucun cas d’une injustice ou d’une négligence envers l’enfant, mais bien d’une conséquence des limites physiques et des conditions médicales.




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