(A.P.Hawzah) -Le martyr Motahhari, dans l’un de ses ouvrages, a relaté cet exemple du comportement magnanime de l’Imam Sajjad (as) face à ses ennemis, que nous offrons ici aux honorables lecteurs.
Hicham ibn Ismaïl [gouverneur de Médine sous ‘Abd al-Malik ibn Marwân] avait exercé une oppression extrême et multiplié les offenses envers les habitants de Médine. Il avait traité avec encore plus de dureté la famille d’Ali (as), en particulier l’Imam Ali ibn al-Hussein, Zayn al-‘Abidin (as).
Après son accession au pouvoir, al-Walid destitua Hicham et nomma à sa place son jeune cousin, ‘Umar ibn ‘Abd al-‘Aziz, gouverneur de Médine.
Pour apaiser le ressentiment du peuple, ‘Umar ordonna que l’on place Hicham ibn Ismaïl devant la maison de Marwân ibn al-Hakam, afin que toute personne ayant subi ses injustices puisse venir exprimer sa colère et se venger.
Les habitants vinrent par groupes, l’accablant d’insultes, de malédictions et d’injures.
Hicham ibn Ismaïl, cependant, redoutait plus que tout l’Imam Ali ibn al-Hussein (as) et les Alavides.
Il pensait en lui-même : « La vengeance d’Ali ibn al-Hussein pour toutes les injustices, les insultes et les malédictions proférées contre ses nobles ancêtres ne sera rien de moins que ma mise à mort. »
Mais de l’autre côté, l’Imam déclara aux Alavides : « Notre caractère n’est pas de frapper celui qui est tombé ni de nous venger d’un ennemi affaibli. Au contraire, notre morale est d’apporter aide et assistance à ceux qui sont à terre. »
Lorsque l’Imam, accompagné d’une foule d’Alavides, s’approcha de Hicham ibn Ismaïl, le visage de ce dernier perdit toute couleur.
Il s’attendait à chaque instant à la mort. Mais, contrairement à ses craintes, l’Imam, comme il le faisait habituellement lorsqu’il rencontrait un musulman, s’écria d’une voix forte : « As-salâm ‘alaykum », lui serra la main, manifesta de la compassion et lui dit : « Si je peux t’apporter une aide quelconque, je suis prêt. »
À la suite de cet événement, les habitants de Médine cessèrent également de le railler.
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