(A.P.Hawzah) -À l’occasion du martyre de l’Imam Hassan al-Askari (as), nous abordons quatre questions essentielles sur sa vie et son imamat afin de mieux en comprendre les dimensions.
Question 1 : Pourquoi l’Imam al-Askari (as) résidait-il à Samarra ?
Réponse : Dès son enfance, il fut contraint par les califes abbassides, avec son père l’Imam al-Hadi (as), de s’installer à Samarra, capitale militaire des Abbassides. Le but était de limiter leurs contacts avec le peuple et de les placer sous un contrôle strict.
D’une part, en raison des traditions annonçant la naissance du Sauveur promis issu de la descendance de l’Imam al-Askari (as), le pouvoir cherchait à contrôler, voire éliminer ce courant. D’autre part, il craignait son influence sociale et politique et redoutait les soulèvements alaouites.
Ainsi, l’Imam al-Askari (as) fut confiné dans le camp militaire de Samarra, privé de liberté. Pourtant, à travers un réseau secret de compagnons, il guida les chiites et protégea l’existence bénie de l’Imam al-Mahdi (aj), déjouant ainsi les complots abbassides visant à éteindre l’imamat.
Question 2 : Combien d’enfants l’Imam Hassan al-Askari (as) avait-il ?
Réponse : Certains ouvrages mentionnent plusieurs noms, mais l’opinion dominante parmi les savants chiites est que l’Imam al-Askari (as) n’eut qu’un seul enfant : celui qui porte le même nom et la même kunya que le Prophète (PSL), né d’une noble dame appelée Narjis.
Le Shaykh al-Mufîd insiste dans ses écrits que l’Imam n’avait aucun autre fils, ni publiquement ni en secret. Le Shaykh al-Kulaynî dans al-Kâfî, le Shaykh al-Tabarsî dans I‘lâm al-Warâ et d’autres éminents savants partagent la même position. L’Allâmah al-Majlisî, dans Bihâr al-Anwâr, rejette également les récits faisant état d’autres enfants, les considérant comme non fiables.
Historiquement, des indices confirment cette réalité : après le martyre de l’Imam al-Askari (as), afin de faire croire qu’il n’avait pas de descendant, il fut ordonné que son héritage soit partagé entre sa mère et son frère. Ce stratagème montre bien qu’en dehors de l’Imam al-Mahdi (aj), il n’y avait personne.
Ainsi, les savants chiites ont unanimement établi que l’unique enfant de l’Imam Hassan al-Askari (as) est l’Imam al-Mahdi (aj).
Question 3 : Comment l’Imam al-Askari (as) communiquait-il avec ses chiites alors qu’il était en résidence surveillée ?
Réponse : D’après certaines traditions, il y eut des périodes où les chiites n’avaient pas accès directement à lui dans sa demeure. Souvent, ils pouvaient seulement l’apercevoir lors de ses déplacements forcés vers le palais du gouvernement.
Dans al-Ghaybah d’al-Tûsi, il est rapporté que, les jours où l’Imam se rendait au centre du pouvoir, l’effervescence gagnait la foule, les rues se remplissaient et, lorsqu’il apparaissait, le silence s’imposait tandis qu’il passait parmi eux.
Ali ibn Ja‘far rapporte qu’un jour, alors que nous l’attendions à al-‘Askar pour le voir se rendre au palais, un message nous parvint de sa part : « Que personne ne me salue, ne me fasse de signe de la main ni d’un geste, car vous n’êtes pas à l’abri du danger. »
Ainsi, le contact direct avec lui était extrêmement difficile. Les questions et lettres lui étaient transmises secrètement ; certains prétextaient des affaires pour l’approcher. Chaque visite pouvait coûter la vie.
Pour organiser ces relations, l’Imam mit en place un réseau de représentants fiables dans diverses villes, jouant le rôle d’intermédiaires entre lui et les chiites. Après son martyre, ce système se poursuivit à travers les « représentants particuliers » de l’Imam al-Mahdi (aj).
Question 4 : Comment l’Imam al-Askari (as) épousa-t-il Dame Narjis (sa), et était-elle petite-fille de l’empereur byzantin ?
Réponse : Selon des sources chiites authentiques, Dame Narjis (sa) était la fille de Yashû‘â, fils de l’empereur byzantin, et descendante de Sim‘ôn, l’apôtre de Jésus (‘a). Elle est également connue sous les noms de « Malîkah » et « Sayqal ». Par volonté divine, elle fut choisie pour devenir l’épouse de l’Imam Hassan al-Askari (as).
Selon les récits, Dame Narjis (s) fut conduite à Samarra après avoir eu des songes inspirés et avoir accepté la foi, puis lors d’une guerre entre musulmans et Byzantins, elle fut faite prisonnière.
L’Imam Ali al-Naqi (as), par une disposition divine, facilita son rattachement à la famille des Ahl al-Bayt et la confia à sa sœur, Dame Hakîmah, afin qu’elle lui enseigne les principes de l’Islam. Par la suite, l’Imam Hassan al-Askari (as) l’épousa. L’Imam al-Hadi (as), en présentant son rang, déclara : « Elle est l’épouse de mon fils Hassan et la mère du Qâ’im de la famille de Muhammad (aj). »
La vie et la généalogie de Dame Narjis (sa) sont rapportées dans des sources authentiques telles que al-Ghaybah de Shaykh al-Tûsî, Kâmil al-Dîn de Shaykh al-Sadûq, ainsi que dans Bihâr al-Anwâr de l’Allâmah al-Majlisî. Les historiens mentionnent également son origine byzantine et l’histoire de son arrivée à Samarra.




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