(A.P.Hawzah) -Hojjat al-Islam wal-Muslimin ‘Ali a relaté dans un de ses discours cet épisode touchant concernant un des serviteurs de l’Imam Sadiq (as).
Un jour, ce serviteur accomplissait sa tâche habituelle : tenir la monture de l’Imam près d’une mosquée où celui-ci comptait entrer. C’était un homme âgé, fidèle à ce poste depuis de nombreuses années.
Ce jour-là, des visiteurs venus du Khorasan arrivèrent à Médine pour rencontrer l’Imam. L’un d’eux s’approcha du serviteur et lui proposa un marché :
— « Voudrais-tu conclure un marché avec moi ? » demanda-t-il.
— « De quoi s’agit-il ? » répondit le serviteur.
L’homme dit :
— « Je possède une grande fortune au Khorasan. Je suis prêt à t’en donner une part énorme — la moitié de tous mes biens — si tu me laisses à ta place, en tant que serviteur de l’Imam Sadiq (as). »
Le vieil homme fut ravi de cette proposition et sentit un grand enthousiasme. Toutefois, par respect, il demanda :
— « Me permets-tu d’en parler d’abord à l’Imam Sadiq (as) ? »
L’homme accepta.
Le serviteur se rendit donc auprès de l’Imam et dit :
— « Ô mon maître, je pense que Dieu m’offre une bénédiction dans les dernières années de ma vie. Un homme du Khorasan m’a proposé la moitié de sa fortune, en échange de ma place auprès de vous. À mon âge, je n’ai plus la force de ma jeunesse, et je pense que c’est peut-être une opportunité envoyée par Dieu. Avez-vous une objection ? »
L’Imam répondit :
— « Que Dieu te soutienne. Si c’est ton souhait, je ne t’en empêche pas. Vas-y, avec notre prière. »
Satisfait, le serviteur s’apprêta à partir. Mais avant d’atteindre la porte de la mosquée, l’Imam l’appela :
— « Reviens, ô toi qui es resté longtemps à nos côtés. Tu as des droits sur nous. Laisse-moi te dire quelque chose, puis tu seras libre de partir.
Sache qu’au Jour du Jugement, quand les cris de “Malheur à moi !” se feront entendre, le Prophète (PSL) cherchera refuge auprès des lumières divines. À ce moment, l’Imam Ali (as) s’accrochera à lui. Nous, les Ahl al-Bayt, nous nous accrocherons à l’Imam Ali. Tous nos chiites, même les prophètes parmi eux, chercheront refuge auprès de nous. Et ensemble, nous entrerons au Paradis.
Celui qui sera le plus proche de nous, sera notre compagnon au Paradis. Quiconque s’est attaché à nous et s’est rapproché de nous, aura sa place à nos côtés. Maintenant, si tu veux toujours partir, tu es libre. »
Le serviteur retourna alors auprès de l’homme du Khorasan et lui dit :
— « La moitié de ta fortune vaut tant... Même si tu doublais ce montant, même si tu me donnais toutes les richesses de ce monde, je ne troquerais jamais mon poste de serviteur de l’Imam Sadiq (as). Je ne l’échangerais contre rien au monde. »




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