(A.P.Hawzah) -La croyance en un Imam Sauveur, dont l’apparition éradiquera les injustices dans le monde, est l’une des croyances communes des musulmans. Elle revêt une importance particulière dans le système intellectuel du chiisme duodécimain. Les chiites croient que l’Imam Mahdi (AS) est le fils de l’Imam Hassan Askari (AS) et le Sauveur du monde. Les recueils de hadiths chiites évoquent d’innombrables bienfaits de l’absence du douzième Imam (AS):
1. Sauver la vie à l’Imam caché
La présence de l’homme divin a toujours été un grave danger pour les oppresseurs, et souvent les prophètes et les fonctionnaires divins ont été martyrisés dans la voie de guider l’humanité par les tyrans de leur temps. D’autre part, selon les croyances des chiites duodécimains, l’Imam Mahdi (AS) est la dernière réserve divine qui doit rester pour la réalisation de la justice universelle, qui est la promesse absolue de Dieu. En conséquence, afin de sauver la vie du douzième Imam, Dieu l’a placé dans le voile de l’absence afin qu’il ne soit pas présent aux yeux des autres de manière normale. Sinon, l’Imam Mahdi, tout comme ses prédécesseurs, acceptera le martyre dans la voie de la réalisation de ses missions divines. Par conséquent, dans les sources chiites, “sauver la vie de l’Imam” est l’une des principales raisons de l’absence du douzième Imam. (1)
En guise d’exemple, il a été rapporté de l’Imam Hassan Askari (AS) que : “Les Omeyyades et les Bani Abbas ont aiguisé leurs épées pour nous, parce qu’ils savaient très bien qu’ils n’avaient aucun droit au califat. Craignant que le califat ne revienne à sa place et ne soit établi parmi ses propriétaires d’origine, ils ont essayé de tuer la famille du Prophète (PSL) et de détruire sa dynastie afin d’empêcher la naissance de l’Imam Mahdi (AS) ou de le tuer ; mais Dieu n’a voulu le révéler à aucun des ennemis, et il a complété sa lumière; Même si ses mécréants ne sont pas contents”. (2)
2. La gratitude des êtres humains
L’un des bienfaits et des secrets importants de l’absence de l’Imam Mahdi (AS) est d’attirer l’attention des peuples à la valeur et au statut de ce Sauveteur promis. Après toute l’ingratitude qui a été faite par l’humanité aux hommes divins à travers l’histoire, Dieu a voulu que le soleil illuminé de sa dernière réserve se cache derrière le nuage d’occultation afin que la précieuse essence de son existence soit davantage appréciée et acceptée dans les ténèbres par le peuple.
En conséquence, l’un des facteurs importants de l’absence du douzième Imam (AS) est le manque de soutien et d’obéissance du peuple envers lui et la faiblesse et la négligence à aider l’Imam ; en d’autres termes, c’est le peuple qui est privé de la présence de l’Imam de son temps en raison de ses actions inappropriées. Différents hadiths approuvent cette punition divine comme celui de l’Imam Mohammad Baqir (AS) (le cinquième Imam) qui a dit : “Quand Dieu n’aime pas que nous soyons parmi un peuple, Il nous en éloignera”. (3)
Dans un autre hadith, l’Imam Ali (AS) dit : “Ô peuple, sachez que la terre n’est jamais vide de preuve divine, mais Dieu prive les gens de voir ce preuve à cause de l’oppression et de la cruauté qu’ils commettent et aussi à cause de l’oppression qu’ils commettent contre eux-mêmes”.
Le résultat est que la croyance en Imam Sauveur est l’une des croyances partagée par tous les musulmans. Les chiites croient que l’Imam Mahdi est cet Imam caché que Dieu a fait disparaître pour sauver sa vie, mais aussi afin de préparer l’humanité pour le moment de son apparition, comme le soleil derrière les nuages.
Notes:
- Saduq, Mohammad ibn Ali, Kamal ad-Din et Tammam al-Ni`ma, recherche, correction et commentaire par Ali Akbar Al-Ghafari, Qom, Jameh Modaressin, 1405 AH., v. 2, p. 481 ; Hurr Amili, Muhammad bin Hassan, Proof of Guidance with Texts and Miracles, Beyrouth, Institution Al-Alame Publications, 1425 AH, v. 3, p. 583.
- Safi Golpayegani, Lutfullah, Sélection de l’ouvrage sur le douzième Imam, Qom, le bureau de l’ayatollah Safi, 2001, p. 291.
- Ithbat ol-hoda, v. 3, p. 498 ; Majlisi, Mohammad Baqir, Bihar Al-Anwar, Beyrouth, Fondation Al-Wafa, 1403 AH., v. 52, p. 90.