(A.P.Hawzah) -L’histoire de l’humanité est remplie d’innombrables événements amers et heureux. Cela a façonné beaucoup les grands Hommes de l’histoire. Mais, on trouve rarement un événement tel que la tragédie d’Achoura qui s’est produit en l’an 61 A.H, avec toutes ses répercussions et on trouvera rarement les acteurs de l’histoire comme ceux qui rappellent l’histoire de Karbala.
Il est donc indispensable d’évoquer dans un ordre chronologique les événements de Karbala pendant le mois de Muharram sur la base des sources illustres et fiables. Cela produira d’effets innombrables ainsi que des fruits importants. Et c’est un facteur clé qui aidera différentes classes surtout les jeunes a méditer et connaitre davantage ce grand événement historique de l’Islam. Et en rappelant ces jours, ainsi que les souvenirs historiques qui vont avec, ils peuvent en tirer profit, et ressentir sa grandeur du plus profond d’eux-mêmes.
La complainte du matin d’Achoura
Il est rapporté de l’Imam Ali ibn Hussein (as) que, « Le jour d’Achoura, lorsque l’armée de l’ennemi avait attaqué, l’Imam (as) avait levé ses mains vers le ciel et avait dit à Dieu :« Ô Seigneur, tu es mon soutien dans toute peine, mon espoir dans toute tristesse et malheur, et mon protecteur et mon asile dans toute difficulté… »
Le sermon de l’Imam Hussein (as) le matin d’Achoura
Après cela, l’Imam Hussein (as) s’était présenté devant l’armée ennemie, et avait regardé leurs rangs diluviens pendant qu’Omar ibn Sa’ad était debout aux côté des seigneurs de Kuffa, puis il avait dit : « Je rends grâce au Seigneur qui a créé l’univers et a fait de cela la maison de la destruction et de la vanité et qui toujours fait muter ses occupants d’un état à l’autre. Abusé, est celui qui est trompé par ce monde… ».
Le sermon poétique de l’Imam Hussein (as) face à l’armée de l’ennemi
Lorsqu’Omar ibn Sa’ad avait agrémenté son armée pour faire la guerre contre l’Imam Hussein (as), et que son armée avait encerclé l’Imam Hussein (as) de tous les côtés et s’approchaient de lui et de ses compagnons à grande enjambé, l’Imam (as) s’était mis debout devant l’armée de Kuffa et leur avait dit : « …Ô gens ! Que le malheur et l’affliction soit sur vous pour l’éternité ! Avez-vous sollicité avec autant enthousiasme notre aide pour que nous répondions et venions vous aider et qu’en retour vous dégainez sur nous l’épée que vous avez saisie pour nous aider et que vous attisiez contre nous le feu de la sédition prévue par nos ennemis ?! Est-ce normal que vous tournez le dos à vos amis pour aider l’ennemi sans qu’il n’ait appliqué la justice entre vous et sans qu’il n’ait aucune aspiration pour vous sauf une infime partie de bien illicite et une vie abjecte que vous convoitez et sans que vous n’ayez trouvé en nous le moindre péché et sans que nous ayons tenu des propos illégaux ?... ».
Le remords de Hurr ibn Yazid Riyahi
Hurr faisait partir des nobles de Kuffa et était le chef de sa tribu. Ibn Ziyad l’avait mis à la tête de mille hommes et l’avait chargé de la mission de stopper l’Imam Hussein (as). Cependant, le jour d’Achoura, lorsque la décision d’ibn Ziyad de lancer l’assaut était devenu sérieux, son corps s’était mis à frissonner et tout doucement il s’était éclipsé et avait couru vers le campement de l’Imam Hussein (as) où à son arrivée il avait dit : « je suis venu pour me repentir auprès de vous et j’ai décidé de te protéger jusqu’à la mort et de mourir à tes côté. Acceptez-vous ma repentance ?! »
L’Imam (as) avait répondu tendrement, « Oui, Dieu accepte ta repentance et te pardonne également tes péchés. »
Le début de la confrontation et le martyre d’un groupe de soldat de l’armée de l’Imam Hussein
Le jour d’Achoura Omar ibn Sa’ad avait armé son arc et l’avait dirigé vers les compagnons de l’Imam Hussein (as) puis avait lancé la flèche ensuite avait dit : « Témoignez tous auprès de l’émir Obaidullah ibn Ziyad que je étais le premier à avoir lancé la flèche vers eux ! » Après, ses soldats tirèrent aussi leurs flèches vers l’armée de l’Imam Hussein (as).
A la suite, les compagnons de l’Imam (as) vaillamment avaient engagé le combat avec l’ennemi et avaient combattu une partie de la journée jusqu’à ce qu’un groupe parmi eux tombent en martyrs.
Les martyrs du premier assaut de la tragédie d’Achoura
Les historiens ont répertorié jusqu’à quarante le nombre de martyrs du premier assaut de la tragédie d’Achoura. Dans le livre "Mana’qeb" d’ibn Chahr Achoub, vingt-huit personnes sont mentionnés.
C’étaient des compagnons dévoués et fidèles qui considéraient la défense et la protection de l’Imam Hussein (as) ainsi que de la famille du prophète (sawa) comme leur devoir. Ils s’étaient lancés sur cette voie avec la pleine connaissance des risques et des dangers qu’ils allaient trouver sur leur chemin.
Le début du corps à corps et le martyre des compagnons de l’Imam Hussein (as)
Le reste des soldats s’étaient lancés sur le champ de bataille un à un et tombaient en martyr après avoir bataillé de toute leur force. L’une des figure de la tragédie de Karbala était Bureir ibn Hadhir Hamdani’. C’était un ermite, un ascète, un audacieux et l’un des compagnons de l’Imam Ali (as). C’était un grand lecteur de Kuffa qui s’asseyait dans la mosquée de Kuffa et enseignait le coran aux autres. Burair, le jour d’Achoura avait lancé l’assaut seul contre l’armée de l’ennemi, et pendant qu’il était assis sur la poitrine de l’un des soldats de l’ennemi et voulait le tuer, un autre l’avait enfoncé sa lance dans le dos, et il était ainsi tombé en martyr.
Amr ibn Hajaj qui était dans les rangs d’ibn Sa’ad, avait lancé
l’assaut sur le flanc droite de l’armée de l’Imam (as) qui était sous le commandement de Zahyr ibn Qain. Muslim ibn Awsjeh était présent dans ce combat sévère. Lorsque la pression de la bataille avait diminué, ses compagnons l’avaient trouvé le corps saignant, allongé sur le sol. L’Imam Hussein ibn Ali (as) accompagné d’Habib ibn Muzaher était venu à son chevet.
Ou Zahyr qui s’était lancé sur le champ de bataille et avait combattu remarquablement, jusqu’au moment où à cause de nombreuses blessures, s’était effondré et était mort en martyr.
La guerre avait continué. Les soldats de l’Imam Hussein (as) tombaient en martyr à tour de rôle et à tous les égards, leur absence se faisait ressentir. Ce qui n’était pas le cas du côté de l’ennemi au vu de leur effectif élevé.
Ces évènement s’étaient poursuivis jusqu’à la mi-journée du jour d’Achoura. Et c’était aux environs de midi, qu’Habib ibn Muzaher, à qui l’Imam (as) avait accordé l’honneur de commandé le flanc gauche de l’armée, était mort en martyr.