L’agence de presse de "Hawzah" (Liban) - "L'accord du siècle est une étape très dangereuse qui aura de graves répercussions sur l'avenir de la région et de ses habitants", prévient le Mouvement de résistance islamique du Liban (Hezbollah) dans un communiqué publié mardi, dans lequel il déclare que Celui connu comme « l’accord du siècle » est, en fait, « l’accord de la honte ».
Le Hezbollah a condamné avec ces mots le prétendu plan de paix annoncé quelques heures plus tôt par le président américain Donald Trump, mettant ainsi fin à des décennies de conflit entre les Palestiniens et les occupants israéliens.
En fait, Trump a proposé de transformer la ville palestinienne occupée d'Al-Quds (Jérusalem) en capitale "indivisible" du régime israélien, refusant le droit de retour aux réfugiés palestiniens, reconnaissant toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, et aussi, démilitariser le futur Etat palestinien.
"Le gouvernement pervers des États-Unis, après des décennies de soutien à l'ennemi, à l'occupation, à l'agression et aux massacres contre les nations arabes, essaie aujourd'hui d'éliminer les droits historiques et légitimes du peuple palestinien", indique le communiqué du Hezbollah.
Selon le mouvement libanais, l'annonce de Trump, avec le Premier ministre israélien par intérim, Benjamin Netanyahu, indique clairement que "la seule option pour libérer les territoires occupés est la résistance".
Le Hezbollah en a profité pour dénoncer la normalisation des liens entre le régime de Tel Aviv et certains Etats arabes. "Sans les collusions et les trahisons ouvertes et cachées de certains régimes arabes, ce pacte n'aurait pas existé", a-t-il déploré, faisant clairement allusion à l'Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis (EAU) et à Bahreïn.
L'annonce de Trump a déclenché une vague de condamnations de tous les groupes palestiniens. Le HAMAS l'appelle "agressif" et assure qu'"il est voué à l'échec", tandis que le président de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, le décrit comme une "conspiration" et assure qu'Al-Quds "n'est pas à vente ».
Pendant ce temps, des milliers de Palestiniens sont descendus dans les rues de la bande de Gaza et de plusieurs endroits de Cisjordanie pour montrer leur rejet du plan de Trump, qui reconnaît d'une manière ou d'une autre l'occupation israélienne des territoires palestiniens, contrairement aux résolutions de l'Organisation des Nations Unies (ONU).