L’agence de presse de "Hawzah" (Téhéran- Iran) - « L’opinion publique mondiale n’a pas encore oublié le pays qui a fourni à l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein des armes chimiques qu’il a utilisées aussi bien contre les Iraniens que contre les Irakiens, pendant les huit années de la Défense sacrée », a répliqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, en faisant allusion à la guerre de 1980-1989 entre l’Iran et l’Irak. Qualifiant les propos du ministre allemand des Affaires étrangères d’irresponsables et d’interventionnistes.
Durant ce conflit sanguinaire, l’armée irakienne a utilisé des agents chimiques dans ses raids aériens, entre autre à Halabja, une région kurde irakienne où des milliers de civils ont péri. L’Iran avait alors accusé des sociétés allemandes de les avoir fournis au régime de Saddam.
Le jeudi 12 décembre, Heiko Mass a prétendu que des centaines de personnes avaient été tuées lors des récentes manifestations en Iran et que la « répression violente » des manifestations devait être fermement condamnée.
Le mois de novembre dernier, des émeutes ont éclaté en Iran en riposte à la décision du gouvernement d’élever les prix de carburants. Selon Téhéran, elles ont été confisquées par des groupes terroristes qui ont attaqué des stations-services, des bâtiments publics et des biens privés. Les forces de l’ordre ont maitrisé la situation en l’espace de 2 à 3 jours.
«Les gens se souviennent encore de la façon dont la police allemande a réprimé les manifestants au Sommet du G20 à Hambourg en juillet 2017. Il en va de même pour l’envoi d’armes au Moyen-Orient par certains États européens pour massacrer des enfants et des femmes innocents y compris la population sans défense du Yémen », a poursuivi le responsable iranien avant d’ajouter: « Berlin devrait respecter les principes fondamentaux des droits de l’homme au lieu d’adopter des positions hostiles et non professionnelles ».
Il a affirmé que de telles allégations ne peuvent pas masquer le fait que certains États européens ne respectent pas le Plan global d’action commun (PGAC). Idem pour leur réaction passive à l’égard du terrorisme économique américain.
Soulignant les efforts déployés par le gouvernement iranien pour entendre les revendications des manifestants, il s’est exprimé en ces termes : « Concernant les récents troubles en Iran, nous faisons très bien la distinction entre les vrais manifestants et ceux qui aidés de l’étranger, ont causé la mort d’innocentes gens. Le gouvernement prendra les décisions qui s’imposent conformément au respect des droits du peuple iranien auquel il assurera une sécurité durable ».