(A.P.Hawzah) - Lors d’une conférence analytique, M. Mehdi Fazael’i, membre du bureau de préservation et de publication des œuvres du Guide Suprême, a exposé les fondements théoriques et structurels du leadership dans la politique étrangère iranienne.

Il a souligné que la compréhension adéquate du leadership dans le système islamique exige de saisir la connexion intrinsèque entre la rationalité révolutionnaire et le réalisme religieux. Selon lui, les décisions majeures de politique étrangère reposent sur quatre piliers fondamentaux : les enseignements coraniques et religieux, les principes de la Constitution, les expériences historiques de la nation iranienne, et la conviction en la démocratie religieuse.

M. Fazael’i a illustré cette approche par des exemples concrets, citant notamment la fatwa (décret religieux) interdisant la production et l’usage d’armes nucléaires, l’insistance sur la précision des missiles pour éviter les dommages aux civils, et le respect des engagements pris, démontrant que les décisions du Guide Suprême sont ancrées dans des impératifs moraux et divins plutôt que dans de simples calculs politiques.

Il a précisé que les décisions stratégiques sont prises via un processus systémique impliquant le Conseil suprême de la sécurité nationale, puis validées par le Guide Suprême, lequel consulte également des experts indépendants pour une analyse approfondie.

Concernant la relation avec les États-Unis, M. Fazael’i a affirmé qu’ aucune négociation ou coopération n’est possible sans un changement fondamental du comportement américain, rendant prioritaire la négociation dans le contexte actuel inacceptable.

Cependant, il a rappelé que le Guide a autorisé des négociations indirectes et limitées, comme dans le cas de l’accord sur le nucléaire (JCPOA), dans une manœuvre stratégique visant à neutraliser les menaces. Il a insisté sur le fait que les sanctions sont considérées par Washington comme une stratégie permanente, et non un simple outil.

Enfin, il a conclu que la gestion par le Guide de l’accord nucléaire – incluant le soutien à l’équipe de négociation tout en reconnaissant les critiques internes – a permis de naviguer vers un accord avec un dommage minimal pour la nation, incarnant une politique étrangère équilibrée, prête à la fois sur le plan diplomatique et sur celui de la «guerre dure».