Tout comme la plupart des maladies somatiques ou corporelles se prêtent au traitement, l’âme peut également faire l’objet de soins lorsqu’elle est atteinte par une maladie spirituelle. L’Islam a indiqué la voie à suivre pour traiter ce genre de maladies, en laissant grande ouverte la porte de la pénitence et du retour à la piété et au bonheur. Il ouvre ainsi la porte de l’espérance en la clémence et en la faveur infinie de Dieu.
Les prophètes de Dieu qui ne commettent jamais de mauvaises œuvres au cours de leur vie sublime, ont toujours appelé les égarés à faire pénitence, à demander pardon à Dieu afin d’obtenir le salut, se réformer eux-mêmes et leurs actes. Ils ont fait revivre l’espoir dans leur cœur, en la miséricorde divine, car la clémence et les bénédictions divines à l’égard des créatures croyantes sont plus vastes que le cadre étroit de leur déchéance et de leur déviation.
Ils aspirent tous à revenir à un état de sérénité de conscience. Il nous appartient de répondre à l’appel du Dieu, et à entreprendre la purification de nos âmes. L’acceptation du repentir de la part de Dieu témoigne de ce que l’homme possède une faculté spéciale d’attraction de la clémence du Vrai.
Elle ouvre les portes du pardon pour les pécheurs, et tant que l’occasion sera propice, ils pourront exprimer leur regret et leur honte de leur noir passé devant le Seigneur Tout puissant, et leur engagement à cesser tous leurs vices et à ne plus se laisser abattre par les tentations. S’ils agissent ainsi, ils transformeront leurs mauvaises œuvres en bonnes œuvres, et leur égarement en lumière.
C’est ainsi que se prépare le retour de l’homme à l’obéissance aux commandements de Dieu. Il se met en état de se purifier; les feuilles noires de son registre s’arrachent l’une après l’autre, et seul demeure le registre de ses bonnes actions. Tel est le sens de la parole divine :
« A moins qu’il ne se repente, et croie, et fasse œuvre bonne, car à ceux-là Dieu changera leurs maux en bien, tandis que Dieu demeure Celui qui pardonne, Le Miséricordieux; »
Désespérer du pardon de Dieu, se sentir en permanence souillé et en état de péché, font naître une douleur immense; et laissent des traces néfastes en l’homme pécheur et dans son entourage.
Quant à l’espoir dans l’obtention du pardon de Dieu, il est considéré du point de vue psychologique comme un des principaux facteurs de la purification de l’âme de toutes ses souillures pour les années qui nous restent à vivre.
Si les pécheurs ne se donnaient pas cet espoir, et ne s’ouvraient pas une porte de salut, ils ne penseront non seulement pas à s’amender à mi-chemin de la vie et à acquérir des vertus, mais ils noirciront chaque jour d’avantage leur dossier, augmenteront ainsi le volume de leurs méfaits, et, jusqu’au dernier souffle, se laisseront gagner par le vice et la corruption.
Quand un homme croyant en l’unicité de Dieu commet un péché, il sent l’obscurité envahir son cœur, et au moment où il commet sa faute, il oublie la surveillance de Dieu, et sa grandeur infinie. Mais quand il se rappellera de nouveau son Créateur, il retournera vers Lui de nouveau pour Lui demander pardon, persuadé que l’émanation de la clémence divine ne se tarit jamais, et que les portes du pardon sont toujours ouvertes.
Quand un homme croyant à la félicité éternelle, et œuvrant à cette fin commet un péché par ignorance ou parce qu’il a cédé à ses penchants naturels, et non de volonté délibérée ou par rébellion contre les commandements de Dieu, il sent le poids du péché retomber lourdement sur ses épaules, vient à résipiscence et demande pardon au Seigneur.