۹ مهر ۱۴۰۳ |۲۶ ربیع‌الاول ۱۴۴۶ | Sep 30, 2024
Des cours sur l’islam à l’école

Hawzah/« L’islam n’a rien à faire en Allemagne, il n’appartient pas à notre pays ». C’est en prononçant à dessein ces mots qui claquent et sonnent comme une injonction à livrer une croisade contre l’islam que Mansur Seddiqzai, un professeur d’éducation islamique, a fait sa rentrée scolaire à Dortmund, en septembre dernier, sûr de son effet devant ses élèves majoritairement musulmans.

Des cours sur l’islam à l’école pour renforcer un sentiment d’appartenance

Hawzah/« L’islam n’a rien à faire en Allemagne, il n’appartient pas à notre pays ». C’est en prononçant à dessein ces mots qui claquent et sonnent comme une injonction à livrer une croisade contre l’islam que Mansur Seddiqzai, un professeur d’éducation islamique, a fait sa rentrée scolaire à Dortmund, en septembre dernier, sûr de son effet devant ses élèves majoritairement musulmans.

L'agence de presse de "Hawzah" (Allemagne) – Son entrée en matière pour le moins accrocheuse a été immédiatement suivie d’une question brûlante d’actualité : « Qui a dit ça ? », a-t-il interrogé en écrivant la phrase choc sur le tableau noir, tout en scrutant les réactions de sa classe, visiblement ébranlée. Seuls trois doigts se sont levés timidement, alors que l’extrême droite allemande, au retour en force fracassant sur le devant de la scène publique, était dans toutes les têtes et sur toutes les lèvres.

« Il s’agit du très conservateur Horst Seehofer, président de l’Union sociale chrétienne de Bavière et actuel ministre fédéral de l’Intérieur », a fini par révéler Mansur Seddiqzai, en rappelant que ce dernier, farouchement hostile à l’immigration, avait déployé toute son énergie pour saborder de l’intérieur le gouvernement Merkel.

« Que pensez-vous de son rejet affiché de l’islam ? Est-ce juste, est-ce compréhensible ? », a encore questionné cet enseignant passionné et très attaché à ses racines afghanes. Ce pédagogue dans l’âme prend d’autant plus à cœur sa mission auprès de jeunes allemands de confession musulmane qu’ils sont, pour beaucoup d’entre eux, en proie à une troublante confusion des sentiments dans une Allemagne agitée par ses vieux démons.

Une Allemagne où, en plus des gros titres sensationnalistes et ravageurs des journaux,  il n’est pas rare de voir fleurir, au milieu de certains paysages urbains, des affiches aux relents nauséeux qui exposent aux yeux de tous, et sans la moindre ambiguïté, une islamophobie institutionnelle totalement décomplexée : « Stop à l’islamisation ! », ou encore « Nous ne voulons pas de vous (les musulmans) ici ! ».

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