Selon l'agence de presse de "Hawzah", Cette dernière décennie, c’était plutôt l’arrivée massive de touristes chinois qui préoccupait les habitants de Jeju, même si elle apportait à la pittoresque île une manne colossale. Désormais, ce sont des Yéménites, dont la présence inattendue agace la population locale. Fuyant la guerre, ils ont atterri sur le sol sud-coréen un peu par hasard.
Le passeport yéménite n’étant pas le plus favorable, ils sont d’abord arrivés en Malaisie, l’un des rares pays qui acceptent les ressortissants du Yémen pour trois mois sans visa. A l’approche de leur expulsion et sans réponse positive à leur demande d’asile, ils se sont repliés sur Jeju, à la faveur d’un vol ouvert récemment par la compagnie low-cost Air Asia entre Kuala Lumpur et cette île, où les ressortissants de la plupart des pays peuvent se rendre sans visa.
La population locale, peu habituée au brassage ethnique et dont la jeunesse s’inquiète des difficultés à trouver un travail, craint ces nouveaux arrivants venus d’un pays éloigné où sévissent des mouvements djihadistes. « Faux réfugiés, allez-vous-en ! », lit-on sur une affiche imprimée sur l’île par un groupe d’habitants de Jeju.