Selon l'agence de presse de "Hawzah", cité par (le Parisien), La pression internationale se fait sentir sur l’Arabie saoudite après la disparation de Jamal Khashoggi il y a une semaine. Lundi, les Etats-Unis et la Turquie ont demandé aux autorités de Riyad des éclaircissements sur la visite du journaliste au consulat saoudien d’Istanbul.
Selon la police turque, citée par une source proche du gouvernement, le journaliste n'en est jamais ressorti vivant. Les Saoudiens assurent, eux, qu’il a quitté le consulat après y avoir effectué des démarches administratives en vue de son prochain mariage.
Tour à tour, plusieurs représentants de l’exécutif américain ont manifesté leur inquiétude, y compris Donald Trump. « J’espère que ça s’arrangera. À l’heure actuelle, personne ne sait rien là-dessus. De mauvaises histoires circulent. Je n’aime pas ça », a déclaré le président américain devant des journalistes à la Maison Blanche.
Les Américains promettent des conséquences « dévastatrices »
Avant lui, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a appelé « le gouvernement d’Arabie saoudite à soutenir une enquête approfondie sur la disparition de M. Khashoggi et à être transparent quant aux résultats de cette enquête », dans un communiqué.
Le sénateur Lindsey Graham, proche allié de Donald Trump, a prévenu l’Arabie saoudite que, si la version de l’assassinat était confirmée, les conséquences seraient « dévastatrices » pour les relations entre Ryad et Washington.
Enfin, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Bob Corker, a indiqué sur Twitter qu’il avait « personnellement évoqué la disparition de Jamal avec l’ambassadeur saoudien (aux Etats-Unis) ».
La Turquie réclame des preuves
Du côté d’Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis les autorités saoudiennes au défi de « prouver » que le journaliste avait bien quitté le consulat saoudien à Istanbul, des informations affirmant qu’il y a été assassiné par un commando d’agents venus de Ryad.
« Les responsables du consulat ne peuvent pas s’en tirer en disant qu’il a quitté le consulat, les autorités compétentes doivent le prouver », a déclaré lundi le chef de l’Etat turc lors d’une visite à Budapest, en réponse à une question sur le mystère entourant la disparition de Jamal Khashoggi.
« S’il en est parti, vous devez le prouver avec des images », a-t-il ajouté. M. Erdogan s’était auparavant borné à indiquer qu’il attendait les résultats de l’enquête, prévus pour mardi. « Les allées et venues à l’aéroport sont en train d’être examinés. Il y a des gens qui sont venus d’Arabie saoudite. Le parquet est en train d’examiner cette question », avait poursuivi le président turc.