samedi 20 décembre 2025 - 14:47
Professeure de Carleton : Le Front Islamique doit se servir de l’arme juridique contre Israël

Hawzah/ Lors du quatrième webinaire international intitulé « L’Iran islamique : le front de la dignité face au régime sioniste », Dre Helya Dotaghi, professeure d’université et docteure en droit international de l’Université Carleton (Canada), a souligné la nécessité d’une entrée organisée de l’axe de la Résistance dans le champ du droit international.

(A.P.Hawzah)- Selon Dre Helya Dotaghi, l’affrontement entre le front de la dignité islamique et le régime sioniste n’est pas seulement militaire, mais constitue une bataille profonde pour le sens, la légitimité, la loi et la narration juridique dans l’ordre international.

Elle a rappelé que le système du droit international, né après la Seconde Guerre mondiale avec l’ambition d’empêcher les atrocités telles que l’Holocauste, a rapidement montré ses limites : la Palestine est devenue la plus flagrante exception de cet ordre prétendument universel. Derrière un discours de neutralité juridique, ce système agit en réalité au service des rapports de pouvoir, reproduisant un ordre mondial inégal et hégémonique.

La Dre Dotaghi a affirmé que l’opération “Déluge d’al-Aqsa” a fait tomber le masque de la légitimité juridique occidentale. Les crimes commis à Gaza ne traduisent pas une absence de loi mais un effondrement de son application : la Cour internationale de justice a reconnu le risque de génocide et ordonné l’arrêt des opérations à Rafah, tandis que la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens. Le véritable problème réside désormais dans le contrôle du récit juridique au sein des rapports de force.

Elle a ajouté que l’axe de la Résistance ne doit pas considérer le droit international comme un outil de l’adversaire ou comme un cadre obsolète. Même dans un ordre injuste, le droit demeure un espace stratégique de légitimation, et les puissances militaires doivent toujours justifier leur violence dans le langage du droit. Cette contrainte crée une opportunité stratégique pour une intervention consciente du camp de la Résistance dans la bataille juridique mondiale.

Rappelant le caractère impératif de la prohibition du génocide en droit international, elle a expliqué que la prévention et la répression de ce crime constituent une obligation erga omnes – universelle et contraignante pour tous les États. De ce fait, les actions menées par les mouvements de résistance en Palestine, au Liban, au Yémen et en Iran peuvent être interprétées comme l’exercice d’un devoir international visant à empêcher le génocide.

En conclusion, la Dre Dotaghi a affirmé que l’avenir du droit international ne se joue pas dans les salles du Conseil de sécurité ou de Genève, mais sur les terrains de la Résistance. Le front de la dignité islamique ne se contente pas de résister, il est en train de redéfinir les notions mêmes de légitimité, de loi et d’ordre mondial, ouvrant la voie à un nouvel équilibre fondé sur la justice pour les peuples opprimés.

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