(A.P.Hawzah) - Hojjat al‑Islam Mohammad‑Mehdi Imanipour, président de l’Organisation iranienne de la culture et de la communication islamique, a fait ces déclarations lors d’une rencontre à Téhéran avec une délégation musulmane géorgienne de haut rang, conduite par le Cheikh Faïg Nabiyev, directeur de l’Administration des musulmans de Géorgie. Cette délégation, composée de muftis sunnites de l’Est et de l’Ouest de la Géorgie ainsi que de hauts responsables religieux, effectuait sa visite en Iran à l’invitation du Forum pour le rapprochement des écoles islamiques.

Accueillant chaleureusement la délégation, M. Imanipour a qualifié l’Iran de « seconde patrie » pour les communautés musulmanes de la région. Il a souligné les liens civilisationnels et historiques profonds entre les peuples iranien et géorgien, précisant que la politique iranienne de voisinage et de proximité régionale n’est pas tactique, mais constitue la colonne vertébrale de sa politique étrangère.

Le chef de l’Organisation iranienne de la culture et de la communication islamique a commenté la montée de l’islamophobie à travers l’Occident, affirmant que de telles campagnes découlent de la peur face à l’influence croissante de la pensée islamique à l’échelle mondiale.

Il a ajouté, en insistant sur le fait que les gouvernements occidentaux continuent d’investir dans la distorsion délibérée des enseignements islamiques : « L’expansion du pouvoir intellectuel et spirituel de l’islam est une réalité que les ennemis ne peuvent tolérer. »

En outre, ce responsable iranien a fermement condamné les groupes extrémistes tels que Daech, les décrivant comme un produit direct du planification occidentale visant à affaiblir l’islam de l’intérieur.

Il a rendu hommage au gouvernement des musulmans de Géorgie pour avoir promu une approche religieuse équilibrée et judicieuse, déclarant que la promotion des enseignements islamiques authentiques constitue la « réponse la plus fondamentale » aux complots extrémistes.

M. Imanipour a ensuite insisté sur l’importance de l’unité entre les écoles islamiques, la qualifiant de fondement de tout rôle mondial futur pour un islam modéré.

Il a relié cette perspective aux idées du regretté Imam Khomeiny, dont la vision, selon lui, plaçait des enjeux tels que la Palestine au cœur de la conscience collective du monde musulman.

Concernant la récente attaque israélienne contre Gaza, M. Imanipour a estimé que cette tragédie doit être comprise non seulement en raison de la perte de vies innocentes, mais aussi en raison de ses vastes implications stratégiques. Il a déclaré : « Le véritable visage de l’arrogance mondiale et du régime sioniste n’a jamais été aussi révélé. »

Il a ajouté que des décennies d’efforts visant à présenter Israël comme une victime se sont désormais effondrées. Il a conclu ce point en affirmant : « Il est de la responsabilité de tous les musulmans de préserver cet espace de nouvelle conscience ».

Enfin, M. Imanipour s’est dit satisfait du rapport de la délégation géorgienne concernant les programmes coraniques – incluant des cours de formation, des rassemblements et le développement de centres d’étude du Coran – réaffirmant la disposition de l’Iran à soutenir et à étendre de telles initiatives.

Il a souligné la nécessité pour les communautés musulmanes de Géorgie d’acquérir une position institutionnelle plus solide afin d’agir en tant que composantes constructives et reconnues au sein de la société géorgienne. Il a également mis l’accent sur l’importance des initiatives scientifiques, universitaires et culturelles conjointes, notamment la coopération sur des enjeux globaux tels que l’environnement, les droits de l’homme et l’intelligence artificielle, tout en réitérant la volonté de l’Iran d’aider à la promotion de l’enseignement de la langue persane en Géorgie.

Les muftis géorgiens en visite ont, de leur côté, présenté des rapports détaillés sur l’intérêt public croissant pour les sciences coraniques dans le pays et les efforts constants déployés pour élargir l’éducation religieuse à travers le territoire.