mercredi 3 septembre 2025 - 16:33
Femme la plus révolutionnaire de l’époque du Prophète (PSL)

Hawzah/Dame Khadija (sa), par sa foi inégalée et son esprit de sacrifice, consacra sa richesse et sa position sociale au service du Prophète (PSL) et de sa mission divine. Dans les moments les plus difficiles, comme lors du siège de Shi‘b Abî Tâlib, elle fut son soutien indéfectible. C’est pourquoi elle fut appelée « la femme la plus révolutionnaire du début de l’Islam ».

(A.P.Hawzah) -À l’occasion de l’anniversaire du mariage du Prophète (PSL) avec la première femme musulmane et l’ornement du Paradis, Dame Khadija (sa), des propos de l’Ayatollah Motahhari intitulés « La femme la plus révolutionnaire du début de l’Islam » sont ici présentés aux lecteurs distingués.

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Dame Khadija (sa) fut une personnalité éminente, digne et noble. De nombreux notables de Quraysh souhaitaient l’épouser, mais elle refusa tous leurs prétendants.

Cependant, lorsqu’elle fit la connaissance du Prophète (PSL) et eut l’occasion de l’observer de près lors d’un voyage commercial qu’il effectua pour elle, elle se prit d’un attachement profond pour lui, non pas d’un simple intérêt, mais d’un amour sincère et profond.

C’est elle-même qui prit l’initiative de préparer cette union et, avec délicatesse et intelligence, rendit possible la demande en mariage du Prophète (PSL).

À cette époque, le critère principal du mariage n’était pas l’âge, mais la dignité et la position sociale. Khadija (sa), femme riche et respectée, choisit le Prophète alors qu’il n’avait ni fortune ni rang apparent parmi les notables de Quraysh ; il n’était connu que comme son employé et son dépositaire de confiance dans les affaires commerciales.

Pourtant, la foi, la sincérité, la pureté et la personnalité incomparable du Prophète (PSL) la séduisirent à tel point qu’elle délaissa tous les attachements matériels et conclut un pacte de vie commune avec lui. Sa dot fut réglée avec ses propres biens, de son plein gré.

Dame Khadija (sa) avait quarante ans lors de son mariage avec le Prophète, alors âgé de vingt-cinq ans.

Lorsque le Prophète fut investi de la mission prophétique à l’âge de quarante ans, Khadija (sa) avait cinquante-cinq ans. Elle resta dix ans à ses côtés après la révélation, puis quitta ce monde à soixante-cinq ans, alors que le Prophète en avait cinquante.

Malgré cette différence d’âge, la place de cette grande dame dans le cœur du Prophète resta toujours éminente. Son respect et son amour envers elle demeurèrent un exemple unique.

Jusqu’à la fin de sa vie, chaque fois que le Prophète entendait son nom, il était ému, se souvenait de sa fidélité, de sa foi, de sa sincérité et de son sacrifice, et ses larmes coulaient.

Même lorsque certaines épouses du Prophète, comme Aïsha, pensaient être privilégiées du fait de leur jeunesse, de leur beauté ou du fait de n’avoir jamais été mariées auparavant, elles ne pouvaient ignorer la place irremplaçable de Khadija (sa) dans le cœur du Prophète.

Aïsha, jalouse à maintes reprises de l’affection inépuisable du Prophète pour Khadija (sa), osa parfois dire : « Elle n’était qu’une vieille femme ! » Mais le Prophète réagissait alors avec force et fermeté, défendant l’honneur de son épouse bien-aimée.

Un épisode émouvant de l’histoire est le testament de Dame Khadija (sa) avant sa mort.

Alitée, elle confia à Umm Ayman : « Ma seule inquiétude est ma chère fille Fatima. Je ne verrai pas son mariage et je crains que, le soir de ses noces, au moment où une fille a le plus besoin de sa mère, elle ne soit démunie. Je t’en prie, comble ce vide pour elle. »

Umm Ayman accepta cette recommandation. Des années plus tard, lors du mariage de Dame Fatima (sa), quand le Prophète fit sortir toutes les femmes des alentours, Umm Ayman resta près de la chambre nuptiale.

Le Prophète (PSL) lui dit alors : « Ne t’ai-je pas demandé qu’aucune femme ne reste ici ? »
Elle répondit : « Ô Messager de Dieu, j’ai agi ainsi à cause du testament de Khadija. »
À ces mots, les larmes coulèrent des yeux du Prophète, qui lui dit : « Reste, reste. »

Dès le début de sa vie conjugale, Dame Khadija (sa) consacra toute sa richesse et ses ressources au service du Prophète et de sa mission divine.

Son passé montre qu’elle vivait dans l’aisance, la richesse et le confort aristocratique. Mais après la mission prophétique, elle renonça à toute cette gloire mondaine pour endurer, aux côtés du Prophète, les épreuves les plus dures.

L’exemple le plus marquant de ce sacrifice fut sa présence lors du siège de trois ans dans le vallon de Shi‘b Abî Tâlib :
un blocus étouffant, semblable à une prison au cœur du désert brûlant d’Arabie, où parfois un simple morceau de pain devenait introuvable, et où les musulmans usaient leurs dernières forces pour survivre.

C’est durant cette période que la grande dame de l’Islam, épuisée par la faim et les souffrances, rendit son âme à Dieu. Sa tombe demeure dans cette terre, symbole de son sacrifice et de son dévouement.

Le dévouement de Dame Khadija (sa) fut tel qu’elle abandonna tous ses amis, sa richesse et sa position sociale pour suivre le Prophète.

D’un point de vue matériel et selon les théories matérialistes de l’histoire, son comportement est inexplicable : aucune motivation matérielle ne pouvait l’animer. Sa foi, son amour et sa conviction en la vérité suffirent à amener une femme riche et influente à soutenir un Prophète orphelin et démuni, faisant d’elle « la femme la plus révolutionnaire de son époque ».

Dès lors, la vie du Prophète prit une nouvelle orientation. Contrairement aux attentes selon lesquelles l’union avec Khadija (sa) aurait pu développer son commerce et sa richesse, le Prophète ne reprit plus jamais d’activités commerciales.

Le voyage commercial effectué pour cette grande dame fut sa première et dernière expérience commerciale : à partir de ce moment, toute sa vie et sa mission furent entièrement consacrées à la prédication divine et à la transmission de la révélation.

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