Bagdad (A.P.Hawzah) -L'ayatollah Sayyid Yassin al-Musawi, imam du vendredi de Bagdad et l'un des plus éminents professeurs du séminaire religieux de Najaf, a souligné lors de son sermon que l'ingérence américaine dans les affaires irakiennes avait atteint un niveau inacceptable. Il a averti que cette ingérence visait à saper la souveraineté nationale et à démanteler le système de défense nationale.

Son Éminence a évoqué l'appel du secrétaire d'État américain au Premier ministre irakien et sa mise en garde contre le vote d'une loi relative aux Forces de mobilisation populaire, qualifiant ce comportement de « violation flagrante de la souveraineté irakienne ». Il a ajouté : « De quel droit un ministre américain peut-il donner des ordres au Premier ministre irakien ? Sommes-nous devenus une province américaine ? La souveraineté ne s'établit pas par des slogans, mais par des positions audacieuses qui rejettent les diktats étrangers. »

Moussawi a souligné que les Forces de mobilisation populaire (FMP) constituent la « soupape de sécurité des Irakiens », non pas en tant qu'individus, mais en tant qu'entité officielle liée à l'État. Il a ajouté que les perturber ou chercher à les affaiblir constitue un « pari risqué pour la sécurité et la sûreté de l'Irak ». Il a appelé le gouvernement irakien à adopter une « position courageuse et claire », déclarant : « Les ministres et le Premier ministre doivent dire aux Américains : n'intervenez pas dans nos affaires. Nous connaissons nos intérêts mieux que vous. »

L'ayatollah al-Musawi a également évoqué les crimes horribles commis par les milices fidèles à Abu Muhammad al-Julani dans la province syrienne de Sweida, soulignant que ce qui s'est passé là-bas n'était pas simplement un nettoyage sectaire, mais plutôt une partie d'un projet américain délibéré visant à répandre la terreur et à subjuguer la région.

Il a expliqué que le ciblage des civils druzes de Soueida – y compris des femmes et des enfants – par les forces d'al-Jolani s'inscrivait dans un plan visant à terroriser la population de la région et à briser sa volonté. Il a souligné que le rôle joué par al-Jolani aujourd'hui était similaire à celui de Hajjaj ibn Yusuf dans l'histoire omeyyade, lorsqu'il était utilisé pour soumettre les populations par la peur et la terreur.

Dans un contexte similaire, Sayyed al-Moussawi a condamné les massacres quotidiens dans la bande de Gaza, les qualifiant de « génocide systématique » perpétré par Israël sous le parrainage direct des États-Unis. Il a déclaré : « Ce qui se passe à Gaza est un test pour l’humanité. Un peuple est massacré et affamé sous les yeux de l’humanité, et aucune voix réelle ne s’élève aux Nations Unies ni au Conseil de sécurité, car le système international est entièrement soumis à la volonté américaine.»

Il a poursuivi : « Les États-Unis empêchent l’entrée de l’aide humanitaire et dissimulent politiquement et diplomatiquement les crimes de l’occupation à Gaza, prouvant ainsi que les prétendus « droits de l’homme » et le « droit international » ne sont que de faux slogans destinés à justifier l’hégémonie et le pillage des peuples.»

Son Éminence a souligné que les massacres à Gaza s'inscrivent dans un projet colonial plus vaste, déclarant : « Après l'échec militaire du projet du Grand Israël, l'Amérique s'est retirée de ce plan et s'est tournée vers un autre projet fondé sur les guerres sectaires et la création d'agents locaux comme al-Julani, dont l'objectif est de semer le chaos et la terreur pour faire avancer les plans coloniaux depuis la région elle-même.»

Il a poursuivi : « Les fonds du Golfe, les médias arabes trompeurs et le soutien occidental se sont conjugués pour servir ce projet, mais la volonté des peuples résistants contrecarrera ces plans, tout comme elle en a contrecarré d’autres auparavant.»

M. al-Moussawi a averti que ce projet ne s'arrêterait pas aux frontières de la Syrie ou de Gaza, mais viserait plutôt à démanteler l'Irak lui-même en frappant les Forces de mobilisation populaire, en les désarmant et en transformant le pays en terrain ouvert au projet sioniste-américain.

Il a conclu en déclarant : « Nous avons la conscience et la force. Nous avons l'imam Sistani, les Forces de mobilisation populaire et la résistance, et nous ne laisserons pas ce plan passer. Al-Julani perdra, les Américains perdront, Gaza gagnera et les peuples de la région gagneront grâce au sang des martyrs et à la conscience des résistants. La victoire nous appartient, si Dieu le veut. »