(A.P.Hawzah) - Lors de son sermon lors de la prière du vendredi à Bagdad, l'ayatollah Mousavi a souligné que l'Iran ne cherchait pas à bâtir un empire, mais s'inscrivait dans le cadre d'un projet mahdiste mondial, une mission centrée sur le soutien aux opprimés et la préparation du retour de l'Imam Mahdi (sur lui la paix).

Il a déclaré : « Ce que nous observons aujourd'hui en Irak et dans toute la région correspond aux conditions décrites dans les récits islamiques comme le prélude à l'ère de l'émergence de l'Imam Mahdi. Il a précisé que cette observation ne constituait pas une prédiction temporelle, mais une analyse politique et spirituelle des événements actuels.

Il a souligné que ces dernières années ont vu une évolution du discours politique et religieux en Irak, passant de préoccupations locales à des enjeux plus vastes touchant le monde chiite et musulman. Cette transformation, a-t-il affirmé, reflète les mutations profondes des dynamiques de pouvoir régionales, et non une évolution stylistique ou rhétorique.

Selon l'ayatollah Mousavi, le conflit central dans la région ne se limite pas à opposer des pays comme l'Iran et les États-Unis, mais plutôt deux visions du monde opposées : le projet de domination mondiale mené par l'Occident et le front de résistance mené par la République islamique d'Iran.

« Quand on parle de l'Iran, on parle aussi de l'Irak », a-t-il déclaré. « L'ennemi ne fait aucune distinction entre nous.» Il a ajouté que l'ordre mondial, façonné après la Seconde Guerre mondiale et imposé par des institutions comme le Conseil de sécurité de l'ONU, marginalise toute nation qui résiste à son contrôle, citant en exemple la résistance persistante de l'Iran.

Contestant les discours occidentaux sur « l'influence iranienne », il a affirmé que ce qui est qualifié d'influence relève en réalité de l'expansion stratégique du front de résistance, et non d'une ambition impériale.

Il a souligné que ce mouvement, fondé par l'imam Khomeini, est aujourd'hui guidé par l'ayatollah Khamenei et s'est implanté en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et au-delà. Il a ajouté :« Il ne s'agit pas de simples paroles, mais d'un chemin pavé du sang de martyrs comme l'ayatollah Muhammad Baqir al-Sadr, dont l'héritage perdure en Iran et en Irak. »

L'ayatollah Mousavi, tout en évoquant les assassinats ciblés de commandants de la résistance, a considéré ces événements comme des tournants et a déclaré :« Les ennemis pensaient que l'élimination de personnalités comme Sayyed Hassan Nasrallah mettrait fin à la résistance. Au lieu de cela, la réponse a été stratégique et symbolique, avec notamment des tirs de missiles portant la phrase “Ô Mahdi, nous te suivrons”, témoignant d'un engagement ferme envers la cause. »

Il a conclu en affirmant que le front de résistance poursuivra son chemin jusqu'à ce que ses objectifs divins soient accomplis.