jeudi 12 juin 2025 - 15:58
Liberté spirituelle dans la conduite de l’Émir des croyants (AS)

Hawzah/À Anbâr, lorsque certains notables, suivant la coutume en usage envers les souverains, commencèrent à courir devant la monture de l’Imam Alî (as), celui-ci les en empêcha. L’Imam déclara que ce geste les avilissait, et affirma être un homme comme eux. Cela montre que la liberté spirituelle signifie n’adorer que Dieu seul et se libérer de toute forme de servitude envers autre que Lui, y compris les passions, la colère, le désir ou l’avidité de pouvoir.

(A.P.Hawzah) -Le martyr Motahhari, dans son ouvrage célèbre "La liberté spirituelle", aborde le thème de la liberté spirituelle dans la conduite de l’Imam Alî (as), et nous vous en livrons ici un extrait.

Lorsque l’Émir des croyants se rendait à la bataille de Siffîn – ou en revenait – il passa par la ville d’Anbâr, qui se situe aujourd’hui en Irak, mais faisait autrefois partie des anciennes cités de l’Iran. Les habitants y étaient des Iraniens.

Un groupe de chefs de village, de notables et d’anciens étaient sortis à sa rencontre.

Dans leur esprit, l’Imam Alî (as) était le successeur des rois sassanides.

Quand ils arrivèrent à sa hauteur, ils commencèrent à courir devant sa monture.

L’Imam (as) les interpella :
— Pourquoi agissez-vous ainsi ?

Ils répondirent :
— Maître ! C’est un geste de respect que nous avons l’habitude de faire envers nos souverains et nos grands.

L’Imam (as) leur dit :
— Non, ne faites pas cela.

Ce comportement vous abaisse, vous humilie et vous rabaisse.

Pourquoi vous rabaissez-vous devant moi, alors que je suis votre calife ?

Je suis un homme comme vous.

Et d’ailleurs, par cet acte, vous ne m’avez pas honoré, mais vous m’avez fait du tort.

Peut-être qu’un jour, que Dieu m’en préserve, cela suscitera en moi de l’orgueil et que je me croirai réellement supérieur à vous.

Voilà ce qu’est un homme libre.

Celui qui possède la liberté spirituelle, celui qui a répondu à l’appel du Coran :
« Que nous n’adorions que Dieu »,


ne voue son adoration à rien d’autre :

ni à un être humain, ni à une pierre, ni à une brique, ni au ciel, ni à la terre,
ni à ses passions, ni à la colère, ni à la convoitise, ni à la soif de pouvoir.
Il n’adore que Dieu.

Et c’est lui qui peut transmettre la liberté spirituelle.

Source : La liberté spirituelle, p. 20

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