mercredi 16 avril 2025 - 09:15
Comment reconnaître les prétendus imposteurs en lien avec l’Imam Mahdi (aj) ?

Hawzah/Quand l’attente du Mahdi (as) devient une arme pour manipuler les esprits, seul le retour aux sources – Coran, Sunna et raison – peut nous éclairer.

(A.P.Hawzah) -Les imposteurs qui prétendent avoir un lien avec l’Imam Mahdi (aj) sont un phénomène répandu dans toutes les religions. Ils tentent de tromper les gens en se basant sur des rêves et des visions, en s'opposant aux savants religieux et en prônant le libertinage. Le salut face à ces imposteurs réside dans la connaissance de leurs caractéristiques communes et le recours aux véritables savants de la religion, qui, en s’appuyant sur le Livre, la Sunna, le consensus et la raison, montrent le chemin juste de l’attente. En période d’occultation, il s’agit de l’une des responsabilités majeures des véritables croyants en attente, afin qu’ils puissent discerner avec lucidité la vérité de l’erreur.

Question


Comment distinguer la voie juste face à la multitude de prétentions de lien avec l’Imam Mahdi (aj) ?

Réponse

Il faut savoir que ce phénomène n’est pas propre aux chiites ; on le retrouve également dans d’autres religions et confessions.

Les imposteurs liés au Mahdisme dans diverses religions

Dans le sunnisme, certains ont aussi prétendu être le Mahdi. Dans les récents événements de la région, on a vu apparaître de fausses allégations concernant un soi-disant « Mahdi soudanais », ce qui montre que ce phénomène existe également dans le monde sunnite.

On observe un phénomène similaire dans le christianisme. De nombreuses personnes ont faussement prétendu être le sauveur ou le Christ attendu. Actuellement, en Russie, une personne prétend être le Christ promis.

Le judaïsme n’est pas non plus épargné. L’un des exemples les plus notables est celui de Shabbataï Tsevi, qui se proclamait Messie du peuple juif, capable de les conduire vers la Terre promise. Il incita les gens à vendre leurs biens et à le suivre avec leur argent et leurs passeports. En imitant à l’envers le miracle de Moïse (as), il fit entrer les gens dans une rivière, leur prit leurs biens, ce qui mena à leur noyade.

Ce phénomène est lié aux fonctions particulières de la croyance en un sauveur et au désir ardent du peuple de voir apparaître un rédempteur.

Dans toutes les écoles de pensée, certains prétendent faussement avoir un lien avec le sauveur ou se présentent comme le sauveur promis. Ces revendications naissent en raison du pouvoir symbolique et de l’attrait profond que suscite le concept de sauveur chez les peuples.

Critères pour distinguer les imposteurs liés à la question du Mahdisme

La question cruciale est : quels sont les critères permettant de distinguer les vraies prétentions des fausses ?

Les imposteurs présentent généralement plusieurs traits communs :

Ils n’appuient pas leurs propos sur des fondements solides ni sur des arguments rigoureux, mais invoquent plutôt des rêves et des visions. Or, le rêve ne peut en aucun cas constituer un critère pour distinguer la vérité de l’erreur.

Ils qualifient les autres d’ignorants et dissuadent les gens de consulter les savants religieux.

Ils prônent le libertinage, suspendent les pratiques religieuses telles que le khoms ou la prière, et incitent les gens à s’éloigner de la foi.

Selon les hadiths, notre devoir face à de telles prétentions est de se référer aux savants de la religion.

Le savant religieux est celui qui, en s’appuyant sur le Livre, la Sunna, le consensus et la raison, exerce l’ijtihad et explique les principes de la religion.

Si nous voyons une personne s’opposer aux fondements de la religion, rejeter les savants, et que ses propos sont faibles et fondés sur des rêves, alors il y a lieu de craindre de tomber dans le piège de ces imposteurs.

Ces indicateurs nous permettent de nous prémunir contre les imposteurs et d’emprunter la voie authentique de l’attente, qui consiste à suivre les préceptes de la religion et les véritables savants.

Cette question revêt une importance capitale, car en période d’occultation, discerner la vérité de l’erreur et préserver une croyance juste sont parmi les responsabilités les plus essentielles des véritables croyants en attente.

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