۱۵ آذر ۱۴۰۳ |۳ جمادی‌الثانی ۱۴۴۶ | Dec 5, 2024
فاطمیه

Hawzah/L'Imam Ali (as) n'a pas réagi face à l'usurpation du califat pour diverses raisons. L'une des principales raisons est que le Prophète (PSL) lui avait recommandé de patienter et, en l'absence de soutien populaire, de préserver le sang de l'islam et sa propre vie. L'Emir des Croyants (as) n'avait pas suffisamment de partisans et de soutien pour une confrontation militaire, et s'il en avait eu, il aurait pris les armes et revendiqué son droit. En réalité, une action militaire de sa part n'était possible que si les conditions étaient réunies et si le peuple le soutenait.

(A.P.Hawzah) - Le dossier "Doutes sur Fatima" sur le thème "Réponses aux doutes" concernant le martyre de la noble fille du Prophète (PSL), tiré du livre "Réponses aux doutes des réseaux sociaux sur Fatima Siddiqah", est présenté aux personnes intéressées pendant les jours de son martyre.

Certains opposants aux chiites ont cherché à discréditer l'Emir des Croyants (as) et Fatima (sa) en formulant des doutes sur leur silence face à l'usurpation de la wilayat et sur le manque de courage de l'Imam Ali (as) face à l'humiliation de sa femme. Ils ont ainsi tenté de remettre en question la personnalité et les actions de l'Emir des Croyants (as) et de Fatima (sa).

Ce rapport vise à répondre à ces doutes et à éclairer la vérité historique en examinant les sources fiables et les traditions islamiques afin de clarifier les faits religieux et historiques concernant cette question.

Doute :

Comment est-il possible qu'en dépit du courage et de l'honneur bien connus de l'Emir des Croyants (as), que tout le monde reconnaît, quelqu'un ose insulter et humilier sa femme, et que l'Emir des Croyants (as) ne réagisse pas ?

Introduction à la réponse au doute :

Il faut d'abord préciser que l'Emir des Croyants (as) n'a jamais gardé le silence face à l'usurpation du califat. Au début, il avait même l'intention d'agir militairement. Dès le début, il a commencé à exposer les usurpateurs du califat, et Fatima (sa), pendant la courte période où elle a vécu après le Prophète (PSL), a mené de nombreuses actions pour exposer les usurpateurs de la wilayat et du califat.

Les luttes de Fatima Zahra (sa) contre les usurpateurs du califat, ainsi que son soutien et sa défense de la position de la wilayat et de l'imamat, sont décrites dans les sources fiables des chiites et des sunnites comme suit :

L'affaire de Fadak

Le deuil de Fatima (paix soit sur elle) après la perte du Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui)

Sa présence derrière la porte et lors de l'incendie de la maison

L'expression de son mécontentement envers les deux califes et les usurpateurs du califat

Son testament concernant la dissimulation de sa tombe

Le discours de Fadak

Le discours adressé aux femmes des émigrants et des auxiliaires

Le discours derrière la porte

La prise de l'allégeance nocturne du peuple, accompagnée des deux fils de l'Imam Hassan et Hussein (as), lors de leur visite chez les émigrants et les auxiliaires pour rétablir la vérité du Ghadir.

Ce ne sont que quelques-unes des actions de Fatima Zahra (sa) au cours des 75 ou 95 jours de sa vie bénie ; par conséquent, l'affirmation de son silence est complètement incorrecte selon les preuves historiques et narratives.

Avant de répondre à l'« accusation du silence de l'Imam Ali face à la prise de pouvoir », il est nécessaire d'examiner la question de l’action militaire de l'Imam à cette époque.

L'action militaire de l'Imam Ali (as)

La question de la promesse d’allégeance à l'Imam Ali pour récupérer le califat est liée à un mouvement appelé « Halq al-Ras » ou les « Maḥliqīn ». « Halq al-Ras » signifie raser la tête, et les « Maḥliqīn » sont ceux qui ont rasé leur tête.

Dans ce récit rapporté par l’Imam Muhammad al-Baqir (as), l’histoire complète de ce mouvement est mentionnée :

«محمد بن إسماعیل قال حدثنی الفضل بن شاذان عن ابن أبی عمیر عن وهیب بن حفص عن أبی بصیر عن أبی جعفر (ع) قال: جاء المهاجرون و الأنصار و غیرهم بعد ذلک إلی علی (ع) فقالوا له: أنت و الله أمیر المؤمنین و أنت و الله أحق الناس و أولاهم بالنبی (ع) هلم یدک نبایعک فو الله لنموتن قدامک فقال علی (ع): إن کنتم صادقین فاغدوا غدا علی محلقین فحلق علی (ع) و حلق سلمان و حلق مقداد و حلق أبو ذر و لم یحلق غیرهم ثم انصرفوا فجاءوا مرة أخری بعد ذلک فقالوا له أنت و الله أمیر المؤمنین و أنت أحق الناس و أولاهم بالنبی (ع) هلم یدک نبایعک و حلفوا فقال إن کنتم صادقین فاغدوا علی محلقین فما حلق إلا هؤلاء الثلاثة. قلت: فما کان فیهم عمار؟ فقال: لا. قلت: فعمار من أهل الردة؟ فقال: إن عمارا قد قاتل مع علی علیه السلام بعد».

« Muhammad ibn Isma'il a rapporté que al-Fadl ibn Shadhan lui a dit que Ibn Abi Umayr lui avait parlé de Wahib ibn Hafs, qui rapporta d'Abu Basir, qui a rapporté d'Abu Ja'far (as) : ‘Les émigrants (muhajirun), les auxiliaires (ansar) et d’autres sont venus chez Ali (que la paix soit sur lui) et lui ont dit : « Par Dieu, tu es vraiment le Commandeur des Croyants et tu es celui qui mérite le plus et qui est le plus proche du Prophète (PSL). Viens nous donner ta main pour que nous te prêtions serment d’allégeance. Par Dieu, nous serons prêts à mourir devant toi. » Ali (as) leur répondit : « Si vous dites vrai, alors venez demain pour vous raser la tête. » Le lendemain, Ali (as), Salman, Abu Dharr et Miqdad se rasèrent la tête, mais personne d’autre ne le fit. Ensuite, ils revinrent et répétèrent la même chose, disant qu’il était le vrai Commandeur des Croyants et celui qui méritait le plus d’être avec le Prophète. Ali (as) leur répéta la même condition, mais seuls ces trois hommes se rasèrent la tête. J’ai demandé : ‘Pourquoi Ammar n’était-il pas parmi eux ?’ On m’a répondu : ‘Non.’ J’ai demandé : ‘Ammar faisait-il partie des renégats ?’ On m’a répondu : ‘Non, car Ammar a combattu aux côtés de Ali après cela.’ »

Réponse au doute :

Pour répondre à ce doute, nous allons examiner en détail et en nous appuyant sur les paroles et les récits des hadiths, trois raisons principales : l'invitation du Prophète (PSL) à l'Emir des Croyants (as) à faire preuve de patience, le manque de soutien populaire, et la crainte de l'extinction de la lumière de l'Islam et des valeurs.

Première réponse au doute :

La première réponse est que le Prophète (PSL) a donné l'ordre à l'Emir des Croyants (as) de garder le silence, et l'Imam Ali (as) devait faire preuve de patience face aux événements qui ont suivi le martyre du Prophète (PSL).

Raison 1 : L'invitation du Prophète (PSL) à l'Emir des Croyants (as) à faire preuve de patience

Il convient d'examiner pourquoi le Prophète (PSL) a invité l'Emir des Croyants (as) à faire preuve de patience et à ne pas dégainer son épée.

«عنْ أَبِی الْحَسَنِ ع قَالَ سَأَلْتُ أَبِی فَقُلْتُ لَهُ مَا کَانَ بَعْدَ إِفَاقَتِهِ ص قَالَ دَخَلَ عَلَیْهِ النِّسَاءُ یَبْکِینَ وَ ارْتَفَعَتِ الْأَصْوَاتُ وَ ضَجَّ النَّاسُ بِالْبَابِ الْمُهَاجِرُونَ وَ الْأَنْصَارُ قَالَ عَلِیٌّ ع فَبَیْنَا أَنَا کَذَلِکَ إِذْ نُودِیَ أَیْنَ عَلِیٌّ فَأَقْبَلْتُ حَتَّی دَخَلْتُ إِلَیْهِ فَانْکَبَبْتُ عَلَیْهِ فَقَالَ لِی یَا أَخِی فَهَّمَکَ اللَّهُ وَ سَدَّدَکَ وَ وَفَّقَکَ‏ وَ أَرْشَدَکَ وَ أَعَانَکَ وَ غَفَرَ ذَنْبَکَ وَ رَفَعَ ذِکْرَکَ ثُمَّ قَالَ یَا أَخِی إِنَّ الْقَوْمَ سَیَشْغَلُهُمْ عَنِّی مَا یُرِیدُونَ مِنْ عَرَضِ الدُّنْیَا وَ هُمْ عَلَیْهِ قَادِرُونَ فَلَا یَشْغَلُکَ عَنِّی مَا شَغَلَهُمْ فَإِنَّمَا مَثَلُکَ فِی الْأُمَّةِ مَثَلُ الْکَعْبَةِ نَصَبَهَا اللَّهُ عَلَماً وَ إِنَّمَا تُؤْتَی مِنْ کُلِّ فَجٍّ عَمِیقٍ وَ نَادٍ سَحِیقٍ وَ إِنَّمَا أَنْتَ الْعَلَمُ عَلَمُ الْهُدَی وَ نُورُ الدِّینِ وَ هُوَ نُورُ اللَّهِ یَا أَخِی وَ الَّذِی بَعَثَنِی بِالْحَقِّ لَقَدْ قَدَّمْتُ إِلَیْهِمْ بِالْوَعِیدِ وَ لَقَدْ أَخْبَرْتُ رَجُلًا رَجُلًا بِمَا افْتَرَضَ اللَّهُ عَلَیْهِمْ مِنْ حَقِّکَ وَ أَلْزَمَهُمْ مِنْ طَاعَتِکَ فَکُلٌّ أَجَابَ إِلَیْکَ وَ سَلَّمَ الْأَمْرَ إِلَیْکَ وَ إِنِّی لَأَعْرِفُ خِلَافَ قَوْلِهِمْ فَإِذَا قُبِضْتُ وَ فَرَغْتَ مِنْ جَمِیعِ مَا وَصَّیْتُکَ بِهِ وَ غَیَّبْتَنِی فِی قَبْرِی فَالْزَمْ بَیْتَکَ وَ اجْمَعِ الْقُرْآنَ عَلَی تَأْلِیفِهِ وَ الْفَرَائِضَ وَ الْأَحْکَامَ عَلَی تَنْزِیلِهِ ثُمَّ امْضِ ذَلِکَ عَلَی عَزَائِمِهِ وَ عَلَی مَا أَمَرْتُکَ بِهِ وَ عَلَیْکَ بِالصَّبْرِ عَلَی مَا یَنْزِلُ بِکَ مِنْهُمْ حَتَّی تَقْدَمَ عَلَی‏»

« L'Imam Kazim (as) a dit : J'ai demandé à mon père, l'Imam Sadiq as) : Que s'est-il passé après que le Prophète (PSL) ait retrouvé ses sens ? Il a répondu : Les femmes sont entrées et ont commencé à pleurer. Les émigrants (Muhajirun) et les partisans (Ansar) se sont rassemblés et ont exprimé leur tristesse. L'Emir des Croyants (as) a dit : Alors que je me trouvais là, j'ai entendu un appel de la part du Prophète (PSL). Je suis allé le voir, je me suis penché sur lui et il m'a dit : « Mon frère, ces gens se détourneront de moi et se concentreront sur leurs préoccupations mondaines, mais cela ne doit pas te détourner de moi. Ton rôle dans cette communauté est comme celui de la Kaaba que Dieu a élevée comme un signe ; de toutes parts, les gens viennent vers elle. En vérité, tu es le signe, le signe de la guidance et la lumière de la religion, et tu es la lumière d'Allah, mon frère. Par Celui qui m'a envoyé avec la vérité, je les ai confrontés avec l'avertissement, et je leur ai dit, individuellement, ce que Dieu leur a imposé comme droit à ton égard et la soumission qu'ils doivent te témoigner. Chacun d'entre eux a accepté ta direction et a soumis leur commandement à toi. Je connais les divergences dans leurs paroles, mais lorsque je serai parti et que tu auras rempli toutes les instructions que je t'ai données et que tu m'auras enterré, alors reste dans ta maison, recueille le Coran selon son ordre, ses obligations et ses lois, selon sa révélation. Ensuite, applique cela en conformité avec ses commandements et sois patient face à tout ce qu'ils te feront, à toi et à Fatima (paix soit sur elle), jusqu'à ce que tu me rejoignes. »

Le testament du Prophète (PSL) à l'égard de l'Imam Ali (as)

Ibn Abbas rapporte que le Prophète (PSL) a dit dans un testament à l'Imam Ali (as) :

«یَا عَلِیُّ إِنَ‏ قُرَیْشاً سَتَظَاهَرُ عَلَیْکَ وَ تَجْتَمِعُ کَلِمَتُهُمْ عَلَی ظُلْمِکَ وَ قَهْرِکَ فَإِنْ وَجَدْتَ أَعْوَاناً فَجَاهِدْهُمْ وَ إِنْ لَمْ تَجِدْ أَعْوَاناً فَکُفَّ یَدَکَ وَ احْقِنْ دَمَک»

« Ô Ali ! En vérité, Quraysh se dressera contre toi, et tous se rassembleront pour te faire du tort et te dominer. Si tu trouves des alliés, combat-les. Mais si tu ne trouves pas d’alliés, alors garde ton bras, protège ton sang. »

Cette expression du Prophète est également rapportée dans d’autres ouvrages, par exemple, dans le Ihtijaj de Tabarsi, où il est dit que le Prophète (PSL) a dit :

«یَا أَبَا الْحَسَنِ إِنَّ الْأُمَّةَ سَتَغْدِرُ بِکَ وَ تَنْقُضُ عَهْدِی؛ فَقُلْتُ یَا رَسُولَ اللَّهِ فَمَا تَعْهَدُ إِلَیَّ إِذَا کَانَ ذَلِکَ کَذَلِکَ فَقَالَ إِنْ وَجَدْتَ أَعْوَاناً فَبَادِرْ إِلَیْهِمْ‏ وَ جَاهِدْهُمْ وَ إِنْ لَمْ تَجِدْ أَعْوَاناً فَکُفَّ یَدَکَ وَ احْقِنْ دَمَکَ حَتَّی تَلْحَقَ بِی مَظْلُوماً»

« Ô Abû al-Hasan ! En vérité, cette communauté trahira ta cause et rompra mon pacte avec toi. » L'Imam Ali (as) répondit : « Ô Messager d'Allah, que dois-je faire dans ce cas ? » Le Prophète répondit : « Si tu trouves des alliés, précipite-toi contre eux et combats-les. Si tu ne trouves pas d’alliés, alors garde ton bras, protège ton sang, et attends de me rejoindre dans l’injustice. »

Deuxième raison : Le manque d'alliés et de soutiens

Premier récit :

«أَمَا وَ اللَّهِ لَوْ کَانَ‏ لِی‏ عِدَّةُ أَصْحَابِ طَالُوتَ أَوْ عِدَّةُ أَهْلِ بَدْرٍ وَ هُمْ أَعْدَاؤُکُمْ لَضَرَبْتُکُمْ بِالسَّیْفِ حَتَّی تَئُولُوا إِلَی الْحَق»

« Par Allah, si j'avais eu autant de compagnons que ceux de Talut, ou autant de partisans que ceux de la bataille de Badr (alors que ces derniers étaient vos ennemis), je vous aurais combattu avec l'épée jusqu'à ce que vous reveniez à la vérité. »

Dans cette expression, l'Imam Ali (as) jure que s'il avait eu autant de partisans que les compagnons de Talut (environ 300 hommes) ou ceux de la bataille de Badr (313 hommes), il se serait soulevé contre ce gouvernement, et ce par la lutte armée avec l'épée. Il est très clair dans cette déclaration qu'en l'absence de soutien, l'Imam n'a pas agi de la sorte, mais que s'il avait eu des alliés, il n'aurait pas hésité à mener une rébellion armée.

Deuxième récit :

«وَ لَوْ کُنْتُ وَجَدْتُ یَوْمَ بُویِعَ (أَخُو تَیْمٍ) أَرْبَعِینَ‏ رَجُلًا مُطِیعِینَ لَجَاهَدْتُهُم»

« Si j'avais eu quarante hommes obéissants le jour où la bay'ah (allégeance) a été prêtée à Abû Bakr, je les aurais combattus. »

Troisième récit

«یَا ابْنَ قَیْسٍ أَمَا وَ الَّذِی فَلَقَ الْحَبَّةَ وَ بَرَأَ النَّسَمَةَ إِنِّی لَوْ وَجَدْتُ یَوْمَ بُویِعَ أَخُو تَیْمٍ‏ الَّذِی عَیَّرْتَنِی بِدُخُولِی فِی بَیْعَتِهِ أَرْبَعِینَ رَجُلًا کُلُّهُمْ عَلَی مِثْلِ بَصِیرَةِ الْأَرْبَعَةِ الَّذِینَ قَدْ وَجَدْتُ لَمَا کَفَفْتُ یَدِی وَ لَنَاهَضْتُ الْقَوْمَ وَ لَکِنْ لَمْ أَجِدْ خَامِساً فَأَمْسَکْت. قَالَ الْأَشْعَثُ فَمَنِ الْأَرْبَعَةُ یَا أَمِیرَ الْمُؤْمِنِینَ قَالَ سَلْمَانُ وَ أَبُوذَرٍّ وَ الْمِقْدَادُ وَ الزُّبَیْرُ بْنُ صَفِیَّةَ قَبْلَ نَکْثِهِ بَیْعَتِی»‏

« Ô fils de Qays ! Par Celui qui a fendu le grain et créé l'homme, si, le jour où l'allégeance m'a été prêtée à Abû Bakr, dont tu me reproches d'avoir prêté serment, j'avais eu quarante hommes comme ceux que j'ai trouvés parmi les quatre que je mentionne, je n'aurais pas hésité à les combattre et à les vaincre. Mais je n'ai trouvé que quatre, donc je me suis abstenu. »

Lorsque Ash'ath demanda qui étaient ces quatre, l'Imam Ali (as) répondit : « Ce sont Salman, Abû Dharr, Miqdad et Zubayr, avant qu'il ne rompt son allégeance. »

Quatrième récit

«خَرَجَ مِنَ الْمَسْجِدِ فَمَرَّ بِصِیرَةٍ فِیهَا نَحْوٌ مِنْ ثَلَاثِینَ شَاةً فَقَالَ وَ اللَّهِ لَوْ أَنَّ لِی رِجَالًا یَنْصَحُونَ لِلَّهِ عَزَّ وَ جَلَّ وَ لِرَسُولِهِ بِعَدَدِ هَذِهِ الشِّیَاهِ لَأَزَلْتُ ابْنَ آکِلَةِ الذِّبَّانِ‏ عَنْ مُلْکِهِ قَالَ فَلَمَّا أَمْسَی بَایَعَهُ ثَلَاثُمِائَةٍ وَ سِتُّونَ رَجُلًا عَلَی الْمَوْتِ فَقَالَ لَهُمْ أَمِیرُ الْمُؤْمِنِینَ اغْدُوا بِنَا إِلَی أَحْجَارِ الزَّیْتِ‏ مُحَلِّقِینَ وَ حَلَقَ أَمِیرُ الْمُؤْمِنِینَ فَمَا وَافَی مِنَ الْقَوْمِ مُحَلِّقاً إِلَّا أَبُوذَرٍّ وَ الْمِقْدَادُ وَ حُذَیْفَةُ بْنُ الْیَمَانِ وَ عَمَّارُ بْنُ یَاسِرٍ وَ جَاءَ سَلْمَانُ فِی آخِرِ الْقَوْمِ »

Un jour, l'Imam Ali (as) sortit de la mosquée et passa près d'un endroit où environ trente moutons étaient gardés. Il dit : « Par Allah, si j'avais des hommes qui conseilleraient Allah et Son Messager, aussi nombreux que ces moutons, j'aurais déposé l'usurpateur de son pouvoir. »

Plus tard, trois cent soixante personnes firent allégeance à l'Imam Ali (as), jurant de le soutenir jusqu'à la mort. Il leur dit de se rendre le matin pour se raser la tête, en signe de fidélité, et de se retrouver dans le lieu appelé « Ahjar al-Zayt ». Le lendemain, seul Abû Dharr, Miqdad, Huwayy ibn Yamân, Ammar ibn Yâsir et Salman arrivèrent, ce dernier étant le dernier à se joindre à eux.

Troisième raison : La crainte de l'extinction de l'Islam et de ses valeurs

Selon les sources historiques et les traditions chiites, plusieurs récits évoquent les préoccupations de l'Imam Ali (as) concernant la préservation de l'Islam et l'unité de la communauté musulmane. Voici quelques exemples :

Premier récit de Nahj al-Balagha, Sermon 3 (Sermon de Shiqshiqiya) :

«فَسَدَلْتُ دُونَهَا ثَوْباً وَ طَوَیْتُ عَنْهَا کَشْحاً وَ طَفِقْتُ أَرْتَئِی بَیْنَ أَنْ أَصُولَ بِیَدٍ جَذَّاءَ أَوْ أَصْبِرَ عَلَی طَخْیَةٍ عَمْیَاءَ»

« J'ai rejeté le manteau de la califat et me suis éloigné de lui, me retrouvant dans la réflexion, hésitant entre me lever seul ou patienter dans cette obscurité aveugle. »

Deuxième récit de al-Ihtijaj de Tabarsi, Vol. 1, p. 96 :

«خَشِیتُ أَنْ یَرْتَدَّ النَّاسُ عَنِ الدِّینِ»

« Je craignais que les gens ne retournent à l'incroyance. »

Troisième récit de Kitab al-Salim ibn Qays, p. 250 :

«وَاللَّهِ مَا مَنَعَنِی مِنَ الْقِیَامِ إِلَّا مَخَافَةُ الْفُرْقَةِ بَیْنَ أُمَّةِ مُحَمَّدٍ(ص) وَ سَفْکِ دِمَائِهِمْ»

« Par Allah, ce qui m'a empêché de me lever, c'est la peur de la division au sein de la communauté de Muhammad (PSL) et du verser de leur sang. »

Quatrième récit de Sharh Nahj al-Balagha d'Ibn Abi al-Hadid, Vol. 2, p. 22 :

«لَوْلَا مَخَافَةُ الْفُرْقَةِ بَیْنَ الْمُسْلِمِینَ وَ أَنْ یَعُودَ الْکُفْرُ وَ یَبُورَ الدِّینُ لَکُنَّا عَلَی غَیْرِ مَا کُنَّا عَلَیْهِ مَعَهُمْ»

« Si ce n'était la peur de la division parmi les musulmans et du retour de l'incroyance, entraînant la ruine de la religion, notre comportement avec eux aurait été bien différent. »

Ces récits montrent que la priorité de l'Imam Ali (as) était de préserver l'Islam et d'éviter la fragmentation de la communauté musulmane, ainsi que le versement de leur sang. Cela explique en grande partie pourquoi il choisit de patienter plutôt que de mener une révolte armée immédiatement après la perte de la califat.

Notes de bas de page :

1. Ikhtiyar al-Rijal, Hadith 18


2. Al-Ghaybah de Shaykh Tusi, p. 193


3. Ihtijaj de Tabarsi, vol. 1, pp. 96, 190, 449


4. Al-Kafi, vol. 8, pp. 32 et 33


5. Kitab Sulaim ibn Qays, vol. 2, pp. 250 et 667


6. Sharh Ibn Abi al-Hadid, vol. 2, p. 22


7. Nahj al-Balagha, Sermons

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