(A.P.Hawzah) -Il est nécessaire de donner plus de détails sur la nature du djihad. Il y a un total accord parmi les chercheurs que l’essence du djihad est la défense. L’Islam ne permet jamais aux musulmans d’exploiter les ressources matérielles et humaines des autres pour ces ressources. L’Islam considère ce genre de combat comme une oppression.
Droits de l’Homme
Se pose la question, toutefois, si les choses que nous sommes autorisés à défendre sont seulement celles-ci, à savoir l’individu, le groupe et les droits nationaux, ou s’il nous est légitime de défendre aussi d’autres choses. Existe-t-il des choses pour lesquelles la défense est nécessaire et obligatoire, qui ne concernent pas seulement les droits de l’individu, de la tribu ou de la nation, mais qui concernent précisément les droits de l’humanité de manière générale ? Si à un endroit, un droit de l’humanité est d’une façon empiétée, est-il légitime de se battre ? Est-ce que la guerre combattue pour l’humanité est licite ou non ?
Certains demanderont peut-être : « Qu’est-ce que combattre pour l’humanité signifie ? », « Je n’ai pas à combattre pour tous droits exceptés mes droits personnels, ou, tout au plus, les droits de ma nation », « Qu’ai-je donc à faire des droits de l’humanité ? ». Ce mode de pensée, toutefois, n’est en aucun cas valide.
Il existe certaines choses qui sont supérieures aux droits de l’individu ou de la nation. Certaines choses sont plus saintes, plus sacrées, dont la défense en accord avec la conscience humaine est plus élevée que la défense des droits individuels et celles-ci sont les valeurs sacrées de l’humanité. En d’autres termes, la sacralité du combat de défense ne repose pas dans la défense d’une personne, mais dans la défense du « droit ». Lorsque la cause et le critère sont « le droit », quelle différence y a-t-il s’il est un droit individuel ou un droit général de l’humanité ? En réalité, la défense des droits de l’humanité est plus sainte, et bien que personne ne dise cela, ceci est ouvertement admis en actions.
Par exemple, la liberté est reconnue comme une des valeurs sacrées de l’humanité. La liberté n’est pas limitée à un individu ou à une nation. Maintenant, si ce n’est pas notre liberté et la liberté de notre pays, mais la liberté d’un autre coin du monde qui est concernée par le droit de l’humanité qui est enfreinte, est-ce que la défense de ce droit de l’humanité, simplement pour la défense d’un droit de l’homme, nous est autorisée ou non ? Si elle est licite, alors la défense n’est pas limitée à l’individu réel dont la liberté est en danger, mais il est autorisé, même obligatoire pour les autres individus et nations, de courir à l’aide de la liberté, et de combattre contre le négateur et le répresseur de la liberté. Quelle est alors votre réponse ? Je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un qui ait un doute que la forme la plus sainte du djihad et la forme la plus sainte de la guerre est celle qui est combattue en défense de l’humanité et des droits de l’humanité.
Lorsque les Algériens étaient en guerre avec les colonialistes français, un groupe d’Européens les ont aidés dans la guerre – que ce soit dans la forme du réel combat aux côtés des Algériens, ou d’autres manières. Pensez-vous que seul le combat des Algériens était légitime parce que leurs droits étaient transgressés ? Qu’en est-il des gens qui sont venus des coins les plus éloignés de l’Europe pour prendre part à la bataille pour aider la nation algérienne ? Devrions-nous leur dire : « Arrêtez votre interférence, quelle est votre affaire ? Personne n’a transgressé vos droits, pourquoi vous battez-vous ici ? ». Ou est-ce que le djihad de telles personnes était plus saint que le djihad des Algériens, car les Algériens défendaient la cause de leurs propres droits, alors que la cause des autres était plus éthique et plus sacrée que celle des Algériens. Evidemment, ce qui est valide est la deuxième hypothèse.
Ceux qui aiment la liberté – ceux qui sont de réels amoureux de la liberté, et ceux qui ne font que le prétendre – ont remporté un respect général ; un respect de différentes nations, en raison de leur introduction en tant que défenseurs des droits de l’homme, non de défenseurs de leurs propres droits ou des droits de leur nation ou même de leur propre continent. S’ils dépassaient l’utilisation de la langue, du stylo, des lettres et des conférences, et se rendaient réellement au champ de bataille et combattaient, pour les Palestiniens par exemple, ou au Vietnam, alors le monde les considérerait comme plus saints.
Le monde considère la guerre, lorsqu’elle est pour la défense, comme sainte. Si elle est en autodéfense, elle est sainte. Si elle est pour la défense de sa nation, elle est plus sainte, car la cause est passée d’une cause personnelle à une cause nationale, et l’individu n’est pas simplement en train de se défendre, mais défend aussi les autres individus qui composent sa société. Et si la défense passe d’une cause nationale à une cause humanitaire, elle devient encore plus sainte.