lundi 1 décembre 2025 - 19:39
Hojjatoleslam Shahriari : Ghadir, un symbole d’unité pour l’ensemble de la communauté islamique

Hawzah/Hojjatoleslam Shahriari a expliqué que la division du monde musulman trouve son origine dans le manque d’attention accordée aux recommandations du Prophète concernant la wilaya (l’autorité spirituelle et politique) de l’Imam Ali (a.s.), malgré les nombreux témoignages enregistrés à ce sujet.

(A.P.Hawzah) - Hojjatoleslam Shahriari, secrétaire général du Forum mondial pour le rapprochement des écoles de pensée islamiques, a déclaré lors d’un colloque scientifique à Qom que l’événement de Ghadir est un point de convergence historique accepté par tous les musulmans et qu’il peut servir de base aux discussions académiques interconfessionnelles en se concentrant sur les éléments communs.

Il a rappelé que, juste après le décès du Prophète (PSL), une grande partie de la communauté (certaines tribus) avait rompu ses engagements, ce qui a conduit à une période de rébellion et à l’apparition de faux prophètes, forçant le premier calife à consacrer une grande partie de son règne au rétablissement de l’allégeance.

Shahriari a ensuite avancé que si l’Imam Ali (a.s.) était intervenu durant cette période, l’armée peu soudée aurait pu se désorganiser, menaçant la continuité de la communauté islamique elle-même.

En expliquant pourquoi Ghadir est un point d’entente, il a précisé que la devise du rapprochement (taqrib) est de s’accorder sur les points communs (cohérence nationale, absence de division et de sédition) tout en permettant des discussions théologiques respectueuses sur les divergences.

Il a insisté sur le fait que l’unité nationale, souvent réaffirmée par le Guide de la Révolution, doit englober toutes les ethnies et écoles de pensée. La méthode à adopter face aux désaccords est de suivre son propre ijtihad (jugement juridique) tout en s’abstenant de toute insulte, de toute calomnie sur les réseaux sociaux, et de tout manque de respect envers les lieux saints de l’autre.

L’événement de Ghadir est considéré comme un point commun fondamental, à l’instar du Coran, dont l’existence est universellement reconnue, même si son interprétation peut varier.

Pour illustrer ce consensus, Shahriari a cité des sources sunnites, telles que Al-Tabari, confirmant que l’Imam Ali (a.s.) avait exposé des preuves de sa succession au premier calife, lequel aurait alors pleuré et reconnu la vérité.

Finalement, Shahriari a souligné que Ghadir doit être vu comme une « mise en scène révélatrice » (une sorte de premier film historique de l’Islam) orchestrée par le Prophète lui-même. Il est crucial que son interprétation soit alignée sur celle de l’Imam Ali (a.s.) pour éviter qu’il ne devienne un outil de tension.

Le maintien de cet héritage demande un art de la gestion pour ne pas créer de nouveaux ennemis en interne. Les trois points clés sont donc : l’attachement à la tradition prophétique pour l’unité, le rapprochement basé sur les consensus, et le refus d’instrumentaliser le legs religieux pour créer des tensions.

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