(A.P.Hawzah) -Lors de son sermon prononcé à la Husseiniya Al-Azam Fatima (sa), Hojjatoleslam Sayyid Sadr al-Din al-Qabanji a affirmé que le chaos observé à Washington, notamment l’incident de tir près de la Maison Blanche et la suspension temporaire des vols à l’aéroport Reagan, révèle la profondeur des divisions sociétales et l’instabilité qui minent les États-Unis.

Selon lui, ces troubles atteignant le cœur du pouvoir exécutif sont un signe manifeste de l’érosion du système démocratique américain, prouvant que le désordre interne s’est désormais propagé jusqu’à la Maison Blanche.

Le prédicateur a ensuite exprimé de vives inquiétudes quant à la propagation croissante des rassemblements centrés sur des activités qu’il qualifie de « musique, danse et déviations morales », arguant que de telles pratiques menacent l’intégrité de la cellule familiale.

S’appuyant sur des statistiques de l’ONU, il a dénoncé un taux alarmant de violences sexuelles concernant les jeunes filles et a critiqué les tentatives de légitimer des comportements destructeurs sous le prétexte de la liberté artistique.

Il a souligné que l’Islam approuve les formes de loisirs saines, telles que les voyages, le sport et les rassemblements pieux, tout en rejetant catégoriquement les divertissements considérés comme pervers et nuisibles. Il a par conséquent exhorté le gouvernement irakien à prendre des mesures fermes contre les cercles promouvant la décadence morale.

Abordant les préoccupations de sécurité intérieure, Hojjatoleslam Qabanji a appelé Bagdad à adopter des mesures décisives suite à l’attentat contre le champ gazier de Sulaymaniyah, qui a provoqué de larges coupures d’électricité.

Il a mis en garde contre le risque d’escalade, prévenant que le silence encouragerait de nouvelles attaques par drones dans d’autres provinces. Réaffirmant que « le Kurdistan fait partie de l’Irak », il a exigé l’identification et la poursuite judiciaire des responsables de ces actes.

Le sermon a également marqué l’approbation par l’Ayatollah Qabanji de la formation du Conseil Politique National Sunnite, qu’il a salué comme une étape positive vers le renforcement de la cohésion politique, comparant son rôle à celui du Cadre de Coordination Chiite. Il a estimé que ce nouveau conseil pourrait contribuer à « unifier les rangs et à promouvoir une véritable participation nationale ».
Enfin, sur la scène régionale, il a fermement condamné l’oppression sectaire persistante contre la communauté Alaouite en Syrie, appelant l’Union Arabe, l’Organisation de la Coopération Islamique et le gouvernement irakien à intervenir, soulignant la capacité de l’Irak à jouer un rôle de médiateur compte tenu de son soutien à Damas.