(A.P.Hawzah) - L’Ayatollah Alireza Arafi, directeur des séminaires islamiques d’Iran, a prononcé un discours au séminaire fatimide de Qom à l’occasion des jours de deuil de Fatimiyyah. Il a mis en lumière la stature spirituelle, intellectuelle et métaphysique de Sainte Fatima al-Zahra (paix sur elle), présentée comme l’unique femme de l’histoire humaine ayant atteint les degrés parfaits de la science, de la sainteté et de la proximité divine.

Selon lui, son célèbre sermon de Fadak incarne une vision profonde sur la défense de la vérité religieuse et sur la reconstruction identitaire du monde musulman — un message dont la portée demeure universelle.

L’Ayatollah Arafi a souligné la dimension civilisationnelle et mondiale de la pensée fatimide, en l’identifiant comme un modèle d’unité et de résistance intellectuelle face aux crises d’identité contemporaine.

Il a rappelé la responsabilité internationale des séminaires islamiques dans la diffusion de cette pensée et a défini leurs quatre missions fondamentales : la formation d’enseignants éminents, de chercheurs innovants, de prédicateurs conscients des besoins du monde actuel, et de gestionnaires compétents pour les institutions religieuses nationales et internationales.

Il a ensuite présenté les nouveaux plans stratégiques et documents quinquennaux des séminaires, conçus pour renforcer la place de la science religieuse à l’échelle nationale et mondiale. Il a aussi mentionné le développement rapide des projets, missionnaires tels que le plan Amin, regroupant aujourd’hui plus de vingt mille prédicateurs, et le plan Hijrat, destiné à renforcer la présence religieuse dans les sociétés musulmanes.

L’Ayatollah Arafi a annoncé la création du « Schéma de connaissance des séminaires islamiques », une carte intellectuelle englobant plus de 200 disciplines et branches, conçue pour favoriser la synergie entre les sciences islamiques traditionnelles, les exigences de la civilisation islamique moderne et le discours global de la Révolution islamique.

Enfin, il a insisté sur la nécessité d’une formation individuelle et auto-dirigée des étudiants. Chaque séminariste, selon lui, doit dépasser les programmes standards pour bâtir un plan personnel de perfection intellectuel et spirituel, fondé sur la recherche, la réflexion critique et un engagement soutenu.

En citant l’exemple du martyr Seyyed Mohammad Baqer al-Sadr, modèle d’effort et de persévérance intellectuelle, il a rappelé que seule une pratique continue de l’étude et de la recherche permet d’atteindre la profondeur théologique.

Il a conclu en soulignant que cette orientation fondée sur la recherche et l’ouverture critique assurera la consolidation du rôle international des séminaires islamiques dans le monde islamique contemporain.