dimanche 2 novembre 2025 - 20:29
Nécessité de régir les Médias Modernes par l’Éthique et la Jurisprudence islamiques

Hawzah/ Le Vice-président de la Société des Enseignants du Séminaire de Qom, lors de la cérémonie de lancement du livre « Fiqh de l’Information », a considéré la jurisprudence des médias (Fiqh des médias) comme un domaine stratégique pour guider les opinions et a souligné : Le jihad médiatique est une nécessité religieuse et nationale, car le média d’aujourd’hui n’est pas seulement un outil d’information, mais un outil culturel, civilisationnel et éthique.

(A.P.Hawzah) - L’Ayatollah Abbas Ka’bi, une figure religieuse iranienne, lors de la cérémonie de lancement du livre « Fiqh de l’Information », a souligné que les médias à l’ère actuelle sont bien plus qu’un simple outil de diffusion d’informations ; ils constituent une force civilisationnelle et culturelle qui doit opérer sous des principes éthiques et juridiques stricts. Il a soutenu que les médias, qu’ils diffusent des nouvelles traditionnelles ou opèrent dans l’espace numérique, doivent adhérer à un cadre fondé sur la véracité, la confiance et la sauvegarde de l’intérêt public.

Cette perspective donne un rôle central à la « Jurisprudence des Médias » (Fiqh al-I’lam), qui peut fournir des réglementations similaires à celles de la jurisprudence politique ou économique pour garantir l’équité et la transparence dans la diffusion du contenu.

L’accent principal de l’allocution était mis sur la responsabilité du contenu, notamment l’interdiction religieuse de diffuser des rumeurs, de fausses nouvelles ou des informations susceptibles de provoquer discorde ou de nuire à l’intérêt général.

L’Ayatollah Ka’bi a insisté sur la nécessité de respecter la vie privée des individus et d’éviter toute forme de violence, de corruption ou de distorsion, une responsabilité qui incombe non seulement aux dirigeants des médias, mais à tous les acteurs du secteur de l’information.

Il a accordé une importance particulière au « rôle de portier de l’information » et a appelé à l’élaboration de politiques médiatiques, surtout avec l’avènement de technologies comme l’Intelligence Artificielle, basées sur des principes jurisprudentiels et éthiques afin de prévenir la diffusion de contenus incendiaires ou destructeurs, transformant ainsi les médias en un outil sain d’éducation et de construction culturelle.

Enfin, l’Ayatollah Ka’bi a mis en lumière le concept de « Jihad Médiatique ». Il n’a pas limité ce jihad à une dimension purement militaire, mais l’a décrit comme une nécessité religieuse et nationale dans le champ de bataille actuel de la guerre douce (soft war). L’objectif de ce jihad est de contrer activement les récits inversés de l’ennemi visant à affaiblir la cohésion nationale.

Il a conclu qu’afin de renforcer la capacité à faire face à ces guerres « méta-technologiques et technologiques », il est impératif de mettre en place des structures éthiques et culturelles solides capables de soutenir la narration de la réalité et de neutraliser les récits fallacieux, nécessitant une formation prioritaire et stratégique à l’alphabétisation médiatique fondée sur des principes moraux.

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