Qom-Iran (A.P.Hawzah) -le Grand Ayatollah Abdullah Javadi Amoli a déclaré : « Une grande partie de ce que l'on considère aujourd'hui comme de la science académique est dénuée de vitalité spirituelle. Cette science réfrigérée ne forme pas les grands penseurs ni ne construit l'humanité ; elle n'est qu'un outil.»

L'ayatollah Javadi Amoli a souligné la nécessité d'une relation significative entre les séminaires et les universités, insistant sur le fait qu'une véritable unité ne sera atteinte que lorsque le lien entre les chercheurs et la science sera clairement défini.

Il a expliqué : « La science est une réalité triangulaire. Elle doit être reliée à son origine – qui a créé cette connaissance ; à sa finalité – pourquoi elle existe ; et à son essence – ce qu’elle est vraiment. La véritable connaissance est la lumière divine accordée par Dieu à qui il veut. »

Il a appelé à un retour à ce qu’il a décrit comme une « science vivante, intuitive et nourrissante pour l’âme » – un type de connaissance qui transcende les données et s’engage avec la réalité de l’existence et sa connexion avec Dieu.

Connaissance de soi et liberté spirituelle

L'ayatollah Javadi Amoli a souligné que le fondement du développement humain est la conscience de soi. « La première étape consiste à se connaître soi-même. Lorsqu'une personne réalise qu'elle est une réalité vivante, originaire de quelque part et destinée à quelque chose, elle ne s'oublie pas. »

Il a expliqué qu'une telle conscience mène à la connaissance intuitive – une compréhension profonde qui protège les individus des déviations morales et les empêche de devenir des obstacles sur le chemin des autres.

S'appuyant sur les enseignements de l'Imam Ali (AS), il a précisé que la liberté, dans sa forme la plus authentique, est la libération de la luxure et des désirs vils. « Tout comme notre corps doit éviter les aliments nocifs malgré l'appétit, notre âme doit également éviter les plaisirs nocifs. Les désirs doivent être en harmonie avec notre nature et notre vérité ultime. »

La vertu du zèle et le respect des limites

L'Ayatollah a également abordé le concept souvent mal compris de « zèle » (gheirat), le présentant comme une noble qualité spirituelle plutôt que comme une impulsion émotionnelle bornée.

Il a expliqué : « Le véritable zèle comporte trois éléments. Premièrement, il prévient l'intrusion : on ne porte pas atteinte à la vie privée d'autrui, qu'il s'agisse de sa famille, de ses biens ou de ses droits publics. Deuxièmement, il implique de préserver sa propre sainteté et sa dignité. Troisièmement, il exige la conscience de soi : connaître ses limites pour éviter toute transgression. »

Citant l'Imam Ali (AS), il a ajouté : « L'oppresseur ne peut être arrêté que par une nation digne. Une nation humiliée accepte l'oppression. »

Derniers conseils aux érudits

En conclusion, l'ayatollah Javadi Amoli a appelé les professeurs d'université à allier humilité et action.

Il a déclaré : « Lorsqu'une personne instruite est à la fois sincère et humble, les cœurs sont naturellement attirés vers elle.Nous n'avons pas besoin de grandeur pour inspirer les gens. Ce dont nous avons besoin, c'est de vérité et de la lumière éclairante de la véritable connaissance. »