(A.P.Hawzah) -A l'occasion du mois de Moharram, mois du martyre de l'imam Hussein (as) et de ses compagnons, L'agence de presse de "Hawzah" présente à ses lecteurs une série d'émissions intitulées " Les partisans d'Imam al-Hussein". Dans ce numéro nous présenterons le personnage de «Burayr b. Khudayr al-Hamdânî».
Burayr b. Khudayr al-Hamdânî al-Mishraqî était l'un des martyrs de karbala. Il était un éminent lecteur du Coran à Koufa et enseigna le Coran dans la mosqée de Koufa. Il était considéré comme chiite particulier des Ahl-ul-Bayt (as) et était parmi les compagnons de l'imam Ali (as) et de l'imam Hussein (as).
Son débat pré-guerre avec Umar b. Sa’d, Abû Harb, Yazid b. Mi‘qal et le peuple de Koufa dans la bataille de Achoura montre son courage dans la défense desAhl-ul-Bayt du Prophète (PSL).
Lorsque Burayr apprit le départ de l'imam Hussein (as) de Médine à La Meque, il se rendit de Koufa à La Mecque et y rejoignit les compagnons de l'Imam (as). Il accompagna l'Imam (as) de La Mecque à Karbala.
Il est rapporté que l'imam Hussein (as) prononça un sermon une fois que lui et sa caravane arrivèrent à Karbala, le 2 Muharram 61 l'hégire. Après son sermon, ses compagnons se levèrent et renouvelèrent leur allégeance à l'Imam (as). L'une de ces personnes était Burayr.
Après Zuhayr, Burayr se leva et dit : « Ô fils du Messager d'Allah, Allah nous a honorés grâce à vous en nous permettant de combattre et de mourir pour toi, jusqu’à ce que votre grand-père soit notre intercesseur le Jour du Jugement. Malheur à ceux qui ont abandonné le fils de la fille de leur Prophète ! Quel châtiment les attend auprès d'Allah ? »
À la veille de Achoura, l'imam Hussein (as) rassembla ses compagnons et leur dit : « Je ne connais pas de compagnons plus fidèles et meilleurs que mes compagnons ! et de famille plus pieuse et plus proche que ma famille ! Que Dieu, de ma part, vous récompense tous en bien …, j'ai donné la permission à vous tous. Partez maintenant sans aucune responsabilité de ma part. Cette nuit vous couvre de son ombre, alors prenez-la comme une protection. »
Après le discours de l'Imam (as), chacun de ses compagnons se levèrent et soulignèrent son soutien à Abû Abd Allah al- l'imam Hussein (as), renouvelant son allégeance avec lui. Après la fin de la séance, Burayr demanda à l'Imam (a) de lui permettre de prêcher Umar b. Sa’d et l'Imam (as) l’accepta.
Burayr alla chez Umar b. Sa’d, entra dans son campet s'y assit sans lui dire salut. ‘Umar se mit en colère et dit : « Ô frère de Hamdân ! Qu’est-ce qui t’as empêché de me saluer ? Est-ce que je ne suis pas un musulman et ne connais pas Allah et Son Prophète et n’accepte pas le Vérité ? »
Burayr répondit : « Si tu prétends connaître Allah et Son Messager, pourquoi irais-tu pour tuer la famille du Prophète? De plus, l'Euphrat coule là-bas, clair et pur, où les chiens et les porcs de l'Irak en boivent. Alors qu’al- Hussein b.Ali, ainsi que ses frères et les membres de sa famille, meurent de soif ! Pourtant, tu te trouves entre eux et l'eau de l'Euphrate et les empêches de boire l'eau de l'Euphrate, et tu prétends connaître Allah et Son messager !?»
Umar baissa légèrement la tête, puis il la releva et dit : « Ô Burayr ! par Allah, je suis sûr que quiconque les combat et usurpe leur droit, il sera sans doute dans l’Enfer ; mais ô Burayr ! Tu me conseille de laisser le gouvernement de Rey pour qu'il soit transféré à un autre ? Je jure par Dieu que mon âme ne l’accepte pas.»
Il continua: «'Ubayd Allah b. Zîyâd m’a envoyé effectuer une mission à la place de son peuple et maintenant je suis en train de le mettre en œuvre. Par Allah, je sais que je suis confus et perdu entre ces deux dangers. Est-ce que je laisse le règne de Rey, alors qu’elle est mon espoir ou je commets le péché et tue al-Huasyn ? Le résultat de tuer al-Husayn sera un feu qu’il n’y a aucun moyen d’y échapper ; et le gouvernement de Rey est la joie de mes yeux. »
Burayr retourna alors vers l'Imam (a) et dit :« Ô fils du Messager de Dieu! ‘Umar b. Sa‘d a exprimé son consentement pour te tuer en face du règne de Rey. »
Aux premières heures du jour de Achoura, lorsque l'armée de ‘Umar b. Sa‘d se préparait à lancer une attaque contre la petite armée de l'imam Hussein (as) et ses compagnons, l'Imam (as) monta à cheval et se rendit à l'armée de l'ennemi avec certains de ses compagnons. Zuhayr b. Qayn demanda la permission à l'Imam (as) de leur parler et de les prêcher. L'Imam (as) l'autorisa et Zuhayr prononça un discours.
Burayr b. Khudayr était près de l'Imam (as). Ce dernier lui dit de prêcher aussi à ces gens. Burayr se tint devant l'armée de ‘Umar et les prêcha. Il dit : « Ô peuple ! Allah envoya Muhammad comme annonciateur et avertisseur, appelant à Allah et comme brillant luminaire parmi nous. C’est l’eau de l’Euphrate que les animaux peuvent la boire, pourquoi alors elle est empêchée pour le fils de la fille du Prophète ? Est-ce que c’est le salaire de la prophétie de Muhammad.»
Ils répondirent : « Ô Burayr ! Tu parles beaucoup. Par Allah il faut que al-Husayn ait soif. »
Burayr ajouta : « Vous n’acceptez pas qu’al-Hussein et sa famille revinrent à l’endroit où ils vinrent ? Malheur à vous, ô peuple de Koufa ! Avez-vous oublié les lettres que vous avez envoyées, les alliances que vous avez conclues et le serment que vous avez fait devant Dieu? Malheur à vous ! Avez-vous invité les Ahl al-Bayt de votre Prophète, pensant que vous donneriez votre vie pour eux, mais lorsque vous les avez rencontrés, vous les avez livrés à Ibn Zîyâd et les avez empêchés d'accéder à l'eau de l'Euphrate ? Comment avez-vous maltraité les enfants de votre Prophète après lui ? Qu'est-il arrivé à vous ? Que Dieu ne vous abreuve pas le Jour du Jugement, vous êtes une communauté perverse. »
Ils répondirent : « Ô Burayr ! Nous ne comprenons pas ce que tu dit.»
En réponse, Burayr dit: « Je remercie Dieu pour m'avoir accordé une vision plus claire que la vôtre. Seigneur, je suis dégoûté par le comportement de ces gens. »
Ensuite, l'armée de ‘Umar b. Sa‘d lanca une pluie de flèches sur Burayr, le forçant à reculer.
Burayr était un homme courageux et ne refusait pas l'appel des ennemis qui se présentaient sur le champ de bataille de Karbala. Au matin de Ashoura, en réponse à l'appel de Sâlim et Yasâr, les serviteurs de Zîyâd b.Abîh et 'Ubayd Allah b. Zîyâd, qui l'invitaient à combattre, il répondit. Cependant, l'Imam al-Hussein (as) ne lui donna pas la permission de combattre, et envoya Abd Allah b. ‘Umayr pour affronter ces deux hommes. Yâsir dit : « Je ne te reconnais pas, Zuhaye, Habîb ou Burayr, qui sont des nobles, dis à eux venir me combattre?»
Le jour de Achoura, un homme de l'armée de ‘Umar b. Sa‘d, appelé « Yazid b. Ma‘qil », cria et dit à Burayr : « Ô Burayr ! Comment as-tu vu le comportement du Seigneur envers toi ? »
Burayr répondit : « Je n'ai vu de la part du Dieu que le bien pour moi-même, et que le mauvais pour toi. »
Yazid dit : « Auparavant, tu n'étais pas menteur, mais aujourd'hui tu mens. Te souviens-tu du jour où nous marchions ensemble à Banû Lawzân, et tu disais qu’Uthman est comme ça et Muawiya est un homme égaré et égare les autres aussi, et que l'Imam de guidance est Ali b. Abi Talib (a) ? »
Burayr dit : « Oui, et je témoigne avec certitude de cette affirmation. »
Yazid dit : « Et moi, je témoigne que tu fais partie des égarés. »
Burayr continua : « Veux-tu que nous fassions al-Mubâhala afin que Dieu maudisse le menteur et fasse périr celui qui est sur le faux chemin ? »
Burayr le défia pour un mubahala et Yazid accepta. Ils levèrent alors les mains vers le ciel et demandèrent à Dieu de faire tuer le menteur. Puis ils commencèrent à se battre avec des coups d'épée échangés entre eux. Finalement, Burayr frappa si fort la tête de Yazid avec son épée qu'il lui traversa la tête jusqu'au cerveau et Yazid fut mort immédiatement. L'épée était plantée dans la tête de Yazid et Burayr l'enleva avec beaucoup d'efforts.
Et quand Burayr se leva sur le champ de bataille le jour de Achoura, il se mis à se présenter en disant :
Je suis Burayr et mon père est Khudayr,
Le lion ne craint personne lorsqu'il rugit,
Les gens bien connaissent notre bienfaisance,
Je vous frappe sans voir de mal,
C'est l'œuvre des hommes libres qui se fait par Burayr
Dans son combat avec Radî b. Munqidh, Burayr le fit tomber par terre. Radî demanda de l'aide à ses amis et Ka‘ab b.Jâbir l’aida en attaquant Burayr avec sa lance.
‘Afîf b. Zuhayr, qui était lui-même membre de l'armée de ‘Umar b. Sa‘d s'écria : « Il est Burayr b. Khudayr, le lecteur du Coran qui s'asseyait dans la mosquée de Koufa et nous enseignait le Coran. »
Cependant, Ka‘ab ne prêta pas attention et attaqua Burayr avec sa lance, le faisant succomber en martyr.
Lorsque l'épouse ou la sœur de Ka‘ab b. Jâbir, l'assassin de Burayr, retourna vers lui, elle dit : « Tu as soutenu les ennemis du fils de Fatima et tu as tué le chef des lecteurs du Coran, commettant ainsi un acte très vil. Par Dieu, je ne prononcerai plus un seul mot avec toi.»
Dans certaines sources, il est mentionné que Burayr alla sur le champ de bataille, combattit et après avoir tué trente ennemis, il fut tombé en martyre par une attaque de Bujayr b. Aws ad-Dabbîyy.