۶ اردیبهشت ۱۴۰۳ |۱۶ شوال ۱۴۴۵ | Apr 25, 2024
l'Ayatollah Khamenei

Hawzah/Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé en vidéoconférence le 21 septembre 2020, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, aux participants à une cérémonie d’hommage aux anciens combattants de la Défense Sacrée. La rencontre était organisée à l'occasion du 40ème anniversaire de la Défense Sacrée (Guerre déclenchée par Saddam contre l’Iran).

Au nom d'Allah, le Tout miséricordieux, le Très miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

Nos Salutations à Aba-Abdallah et aux âmes qui sont restées à ses côtés. Que les salutations éternelles de Dieu soient sur vous aussi longtemps que dureront les jours et les nuits. J'espère que Dieu ne fera pas de ces salutations mes dernières salutations. Mes salutations à Hussein, à Ali ibn al-Hussein, aux descendants de Hussein et aux compagnons de Hussein.

Commémorer cet évènement et rendre hommage aux anciens combattants de la Défense Sacrée sont des responsabilités nationales

C’est aujourd'hui la « journée de commémoration et d'hommage aux combattants, vétérans et pionniers la Défense Sacrée » organisée à l'occasion du 40ème anniversaire de la Défense Sacrée. Cette dénomination est très appropriée. Une telle commémoration et un tel hommage font partie de nos responsabilités nationales assurées et sont aussi recommandées par l’islam. Qui sont ces vétérans et combattants à qui est dédiée cette journée ? Ils sont ceux qui ont donné leur vie, qui ont abandonné leur confort, leur vie de famille, leurs parents, leurs épouses, leurs enfants et dans certains cas, leur avenir. Ils ont mis tous leurs biens au service de la lutte contre les ennemis et ont défendu le pays et l’islam. Ils ont défendu l’islam, la Révolution, la dignité nationale et leurs femmes [épouse, mère et sœur]. Certains d'entre eux ont atteint le haut degré [du martyre] et certains sont restés et ont accompli leurs devoirs : « Certains d'entre eux ont accompli leur vœu et certains attendent encore. » [Coran 33:23]. Les personnes présentes à ce grand rassemblement national, combattants et vétérans de la Défense Sacrée, sont ceux qui ont eu la fierté d’aller combattre et l’honneur de finir cette mission.

Comment la Défense Sacrée a-t-elle commencé ?

Quand pourrons-nous connaître correctement la signification et la grandeur des combattants ? Lorsque nous connaitrons le travail significatif qu’ils ont accompli et l’arène importante où ils étaient présents, nous pourrons comprendre à quel point ceux qui ont participé à ce combat sont précieux. La grandeur de l'arène nécessite une présentation de la Défense Sacrée. Je voudrais expliquer brièvement, pourquoi et comment la Défense Sacrée a commencé. Bien sûr, ce sont des questions que nous et d’autres, avons exposées à maintes reprises, mais nous devons le répéter. Nous devons répéter la vérité des milliers de fois car la déformation des évènements est une question sérieuse et un grave danger, et existe aujourd'hui.

1. Le but des assaillants était de renverser la République islamique 2. Saddam était un pion poussé en avant par les principaux éléments

Tout d'abord, le but des assaillants - qui ont imposé la guerre à la nation iranienne - était d'anéantir la République islamique et la Révolution. C'était leur objectif principal et ultime. Deuxièmement, les principaux assaillants n’étaient pas Saddam et le parti baasiste qui n'étaient que des instruments et des pions poussés en avant par les principaux assaillants qui les ont poussés et ont poussé Saddam en profitant de ses sentiments, de son esprit et de ses ambitions. Il est donc entré dans l'arène, mais derrière lui, se trouvaient les principaux assaillants. C'est à dire des puissances dont certaines - comme les États-Unis - avaient été blessées par la Révolution. Certaines autres puissances qui n'avaient pas été expulsées d'Iran comme les États-Unis, et qui, peut-on dire, n’avaient pas perdu de très gros intérêts et profits, étaient préoccupées par l'existence de ce nouvel élément et de cette nouvelle identité dans cette région sensible, identité fondée sur la religion et l’Islam, avec des caractéristiques qu'elles (ces puissances) connaissaient parfaitement. Par conséquent, elles ne voulaient pas que cela continue. C'est pourquoi elles se sont dressées contre la République islamique. Les Etats-Unis n’étaient pas le pays, il y avait aussi l'Union soviétique de l'époque, des pays d'Europe de l’ouest et même des pays d'Europe de l’est qui se sont alliés contre nous dans ce combat. Les documents qui ont ensuite été divulgués, ont montré que les États-Unis avaient conclu certains accords avec Saddam, avant la guerre. Saddam et le parti baasiste recevaient des armes et des informations précieuses de manière continue pendant la guerre – je reviendrai plus tard là-dessus. Les troupes militaires lui apportaient une assistance continue, sous nos yeux. Les navires accostaient dans les ports des Émirats arabes unis, et de là, se rendaient sans escale en Arabie saoudite, au Koweït et en Irak, afin de livrer des munitions aux forces de Saddam Hussein. C'était ainsi que l'ennemi travaillait contre nous et comment les fronts se sont formés.

3. Les forces armées iraniennes avaient certaines lacunes à l'époque

À l'intérieur du pays aussi, les choses évoluaient et encourageaient l'ennemi à lancer une attaque. Le pays et les forces armées n’étaient pas en bon état et pendant une guerre, l’espoir de tous repose sur les forces armées. L'armée venait de se libérer du joug du commandement taghuti (du shah) et se réorganisait pour manifester sa présence révolutionnaire. Bien sûr, les commandants de l'armée étaient de très bons commandants, mais des personnalités comme les martyrs Fallahi et Zahirnejad - qui avaient un statut important dans l'armée - n'étaient pas préparées à diriger une grande organisation comme celle de l'armée. Ils étaient des débutants. Quant au Corps des Gardiens de la Révolution islamique, cela ne faisait guère plus d'un an qu'il avait été créé. En septembre 1980, le Corps des Gardiens n'était encore qu'une organisation militaire d'un an ou plus. Il venait juste d'être établi. Voilà quelle était la situation de nos forces armées.

En ce qui concerne les armes et les ressources militaires, tout le monde doit avoir à l’esprit que nous étions en pleine pénurie. Tout d'abord, nous avions peu d'armes ou des armes incomplètes. Beaucoup de ceux qui avaient une responsabilité n’en connaissaient pas le maniement et nous en avons perdu certaines au début de l’attaque de l’ennemi. Le résultat était que nous avions très peu de ressources. Quelques mois après le début de la guerre, je me suis rendu dans certaines de nos unités militaires, et j'ai constaté qu’au lieu de 150 chars, certaines brigades n'en avaient que 40. Nous avions peu de munitions. C’était vrai aussi pour les autres ressources. Quant au Corps des Gardiens, il était complètement dépourvu de ressources. Ses ressources étaient limitées à des canons et des obus de mortier légers. Nous n'avions aucune des ressources suffisantes. Cela a encouragé l'ennemi. L'ennemi était conscient de cette situation en grande partie, et a été encouragé à attaquer.

4. La direction et le commandement sensibles et exceptionnels de l'imam Khomeiny

C'est ainsi que la guerre imposée et notre Défense Sacrée ont commencé. C'est ici que nous avons pu voir la gestion et le commandement très sensibles et exceptionnels de notre magnanime imam. C'est dans ces circonstances que l'imam a réussi à gérer et diriger le début et la poursuite du mouvement, grâce à sa vision précise et sa grande volonté. Certaines personnes nient son rôle et se demandent comment un vieux religieux de plus de 80 ans, a pu gérer les forces armées pendant la guerre. Ils pensent que la conduite de la guerre et le commandement militaire se limitent au transfert et à l’expédition de soldats et d’unités, ci et là. Ce n'est pas le cas. Le commandement et le rôle de l’imam s’étendaient à d’autres domaines. Tout d’abord, le grand exploit de l’imam a été de savoir à quel point la bataille était vaste, en ampleur et en portée. Dès le début, il avait compris le sens de cette guerre contrairement à beaucoup d'entre nous. Il arrive souvent que deux pays voisins s'affrontent et ce n'est pas très important. Cependant, l’imam savait dès le début, que ce n'était pas une confrontation normale entre deux pays voisins. Il a identifié l'ennemi et réalisé, dès le début, qui était l'ennemi principal. Il a compris que Saddam n'était qu'un simple instrument. Dans de nombreux discours, il a parlé de la guerre et de la Défense Sacrée. Par exemple, dans certains discours sur la guerre, il a déclaré que les États-Unis étaient pires que l'Union soviétique et vice-versa, et que l'Angleterre était pire que les deux ensembles. En d'autres termes, il s'adressait aux principaux responsables de la guerre qui agissaient en coulisses, comme il l'avait bien compris.

Deuxièmement, l’Imam dans une estimation fondamentale et vitale, s'est vite rendu compte que cette question importante ne pouvait être résolue que par la nation iranienne. Il a compris qu’elle ne concernait pas uniquement les forces armées. Bien que les forces armées aient amélioré leurs conditions par la suite, la tâche ne pouvait être accomplie que par l’ensemble de la nation iranienne. C'est la nation iranienne qui devait manifester sa présence dans l'arène. Comme elle avait aidé la Révolution à remporter la victoire, c’était elle aussi qui devait aider l'Iran à gagner la guerre. L’imam a correctement compris cela, a agi en conséquence et a lancé ce grand mouvement que j'expliquerai davantage, plus tard. Un autre point concerne sa personnalité, son influence spirituelle, sa sincérité et la vérité de ses déclarations. Dans tous ses discours, tous voyaient les signes d'infaillibilité et de sincérité. Tout le monde savait qu'il disait la vérité. On peut aussi évoquer sa vision et sa perspicacité. Il comprenait la profondeur des choses et les détails très délicats. Il était vraiment la manifestation de ce dicton : « Les personnes âgées voient dans la terre crue ce que les jeunes voient dans le miroir ». Parfois, nous et les responsables militaires, lui demandions son opinion sur certaines questions, et il soulevait parfois des points qui nous étonnaient vraiment.

Il a également fait preuve d'une capacité de décision exemplaire et extraordinaire. Il ordonnait des choses qui semblaient impossibles. Par exemple, il a fermement déclaré que le siège d'Abadan devait être levé. Quand ils (les ennemis) ont assiégé Abadan, j'étais à Ahwaz et personne n'aurait pu imaginer que le siège d'Abadan serait un jour levé. Cependant, l’imam a dit très fermement que cela devait arriver et que Khorramchahr devait être libéré. Un peu avant cela, il avait dit que Susan-Gerd devait être libéré. En d'autres termes, il exigeait des choses qui semblaient impossibles. Tels étaient la direction, la guidance et le commandement de l’imam. Malheureusement, le rôle de l’imam a été négligé dans les écrits et les discussions sur la guerre.

Je souhaite soulever un autre point sur la façon dont l’imam a fait face à cette question. Au cours des différentes étapes de la guerre, l'imam adoptait des positions en fonction des circonstances et soulevait le point principal. Une fois, un incident s'est produit au front qui a affaibli le moral du peuple. L’imam a senti qu’il fallait remonter le moral du peuple. Il a donc essayé de remonter le moral des gens et d'humilier l'ennemi. Il a dit : « Un voleur est venu, a jeté une pierre et s'est sauvé ». Cela signifiait que nos soldats - qui étaient aux premières lignes - poursuivaient un ennemi en fuite. C’est ainsi qu’il remontait le moral des gens. Parfois, il fallait empêcher les soldats de devenir trop confiants. Par exemple, nos soldats avaient réussi à libérer Khorramchahr après un mois de combats décisifs et extraordinaires - c'était vraiment une réalisation étonnante et importante pour nos soldats, notre armée, le Corps des Gardiens et le Bassidj, d’avoir repris Khorramchahr à l'ennemi - mais cela pouvait conduire à un excès de confiance. Ainsi, pour empêcher que nos soldats deviennent trop confiants - car cela aurait nui à tous ceux qui étaient chargés des affaires dans tous les domaines – l’imam a dit : « C'est Dieu qui a libéré Khorramchahr ». Cela signifiait que nous n’étions que de simples instruments et que la victoire était due à l'intervention et à la puissance divines. De telles déclarations sont nécessaires dans ces circonstances. Parfois, les soldats rencontraient certaines difficultés et avaient besoin d'encouragements et de paroles compatissantes. L’imam les encourageait en disant : « J'embrasse les bras des soldats ». En d'autres termes, il était vigilant et prononçait les mots nécessaires comme un père gentil et un dirigeant fort et bien informé. Par conséquent, dans nos recherches et dans le travail qui est fait dans ce domaine, le rôle de l’imam doit être éclairci.

Quelques points sur la Défense Sacrée pour éviter la déformation des faits

Ces brèves déclarations montrent le pourquoi et le comment de la guerre imposée, mais je souhaite soulever quelques autres points concernant la Défense Sacrée. Bien sûr, beaucoup d'entre eux ont déjà été discutés, mais il faut les répéter à nouveau car comme je l'ai dit, certains cherchent à déformer les faits et à répandre des doutes.

1) La victoire de la République islamique et la défaite de l'ennemi

Le premier point est que, comme je l'ai dit, l'ennemi a lancé cette guerre dans le but de renverser la République islamique et le gouvernement islamique, pour les remplacer par un gouvernement faible et docile, afin de re-dominer le pays, mais il a échoué. Ainsi, un point fondamental et important sur lequel certaines personnes répandent des doutes - que l’Iran ait remporté la victoire ou non - est que la victoire de la République islamique dans la guerre imposée, est claire comme le jour. L’ensemble des puissances du monde a lancé une attaque tous azimuts afin de renverser le système politique de notre pays, de le dominer et de le diviser - ils voulaient séparer certaines régions de l'ouest et du sud-ouest du pays - et ils ont déployé tout leur pouvoir pour y parvenir, mais ils n’ont rien pu faire. Y a-t-il une victoire supérieure à celle-là ? N'est-ce pas une victoire ? La nation iranienne a remporté une brillante victoire.

Tout d'abord, ils n’ont pas pu prendre un pouce de notre territoire. Deuxièmement, ils n'ont pas réussi à faire reculer la Révolution et la République islamique, d'un pas. A la fin de la guerre - après ces huit années - la République islamique était beaucoup plus forte et bien plus capable qu'avant la guerre, et encore plus forte et plus enthousiaste. Ce sont les incroyables victoires qui ont été remportées. Dans les guerres menées à l'époque des rois et des gouvernements non-divins, le dernier ou les deux derniers siècles, l'Iran a toujours été battu. Cela s'est produit à la fois sous les Qâdjârs et sous les Pahlavis. Cela s'est même produit dans des guerres où l'Iran avait annoncé sa neutralité. Pendant la première et la seconde guerre mondiale, l'Iran a annoncé sa neutralité, mais le pays a été occupé dans les deux guerres, la première fois, à l'époque de la dynastie des Qâdjârs, et la seconde fois, à l'époque de la dynastie des Pahlavis. Au cours de la seconde guerre mondiale, les forces américaines et soviétiques ont défilé dans les rues de Téhéran et commettaient des actes de corruption, aux yeux du peuple. Certaines parties du pays au nord et au sud, ont été occupées par ces forces qui avaient une influence directe. Ensuite, les dirigeants de ces trois pays ont tenu une réunion en Iran, sans aucune autorisation ni visa, et sans que les dirigeants de l'Iran soient avertis - en d'autres termes, les rois incompétents et leur entourage d’idiots et d’incapables. Mohammad Reza, le Shah d'Iran, a participé à leur réunion, mais ils l'ont humilié. Lors de la rencontre entre les trois dirigeants, à l'entrée du Shah, deux d'entre eux - Churchill et Roosevelt - ne se sont même pas levés en signe de respect. Ils l’ont assis sur une chaise dans un coin. Seul Staline s'est levé. Plus tard, les communistes ont cité Staline dans leurs mémoires, et déclaré qu’il s'était levé parce qu’ils (Churchill et Roosevelt) ne lui prêtaient aucune attention, et qu’il voulait attirer le Shah (dans son camp). Voilà quelle était la situation du pays. L'ennemi venait comme il voulait. Dans les guerres avec la Russie, nous avons perdu le Caucase et lors des méfaits des Anglais à Bushehr, dans le sud et dans le Golfe Persique, nous avons reçu de sérieux coups. C'était vrai pour toutes les guerres. Aucune victoire n'a été obtenue dans ces guerres. Cependant, à l'époque de la République islamique, le glorieux pays d'Iran a réussi à se dresser contre un monde puissant qui s’était allié contre lui – avec l'Est, l'Ouest, l'Europe, les États-Unis, l'Union soviétique, les pays réactionnaires et tout le monde - et a remporté la victoire. C'est le premier point qui est très important et qui fait partie de notre identité nationale. Lorsqu'on dit parfois et à juste titre, que la Défense Sacrée fait partie de notre identité nationale, c’est parce qu’elle a été la manifestation de l’identité noble et exceptionnelle du peuple iranien qui a réussi à gagner la guerre.

2) La Défense Sacrée a été l'un des événements les plus réfléchi de l'histoire de la nation iranienne

Le deuxième point est que la Défense Sacrée a été l'un des événements les plus réfléchis de l’histoire de la nation iranienne. Certains accusent ceux qui ont participé à la Défense Sacrée, d’avoir manqué de perspicacité, citant des erreurs commises ci et là, par un groupe de personnes. Ce n'est pas du tout vrai. Les actions effectuées pendant la Défense Sacrée, étaient intelligentes et réfléchies, du début à la fin. Les discours prononcés par l’imam ou d'autres personnes au début, ont montré le bien fondé de notre entrée dans cette arène. Après cela, nous avons assisté à la coopération du Corps des Gardiens et de l'armée. Notez que c'est une question très importante. À cette époque, l'armée était une organisation traditionnelle et bien établie dans le pays, et le Corps des Gardiens était une nouvelle et jeune organisation dans l'arène révolutionnaire. Il fallait qu'ils travaillent ensemble, ce qui n'était pas facile, mais cela s’est produit.

Bien entendu, lorsque Bani-Sadr [président à l’époque] a fui le pays, cela s'est produit d'une manière meilleure et plus complète, mais cette collaboration existait aussi avant. J'en ai moi-même été témoin à la base d'Abudhar dont le martyr Pichak était le vice-commandant, je ne me souviens pas du nom du commandant. Un commandant du Corps des Gardiens était le vice-commandant d'un commandant de l'armée. Ils travaillaient ensemble. Dans l'ouest du pays, la base d'Abudhar était un endroit sensible car elle était chargée d'une grande partie de la guerre. Lors des nouveaux développements – quand Bani-Sadr a fui le pays et que l’imam a assumé le commandement des Forces armées - la coopération entre l'armée et le Corps des Gardiens est devenue plus évidente. Cette coopération s'est manifestée dans l'opération « Imam Reza (as) », lors de la levée du siège d'Abadan, lors des missions « Fath-ul-Mobin », « Bayt-ul-Moqaddas », « Khaybar », « Badr » et d'autres opérations. C'était une grande réussite. Quel plan d'action plus sage et plus raisonnable peut-on imaginer ? Nous pouvons également évoquer les tactiques, innovantes, courageuses et vraiment extraordinaires. Par exemple, nous pouvons nous référer aux tactiques utilisées dans l'opération « Fath-ul-Mobin » au cours de laquelle les forces armées de la République islamique ont réussi à attaquer et à vaincre le camp ennemi, par derrière. Ces tactiques étaient vraiment innovantes. Pendant l'opération « Bayt-ul-Moqaddas », toutes sortes de tactiques ont été utilisées. Dans une défense aérienne lors de l'opération « Wal-fajr-8 », le martyr Sattari a réalisé un exploit merveilleux et sans précédent en l'espace de quelques jours. Dans la même opération, un autre grand exploit a été réalisé avec la traversée de l’Arvand. Toutes ces actions étaient intelligentes, importantes et raisonnables. Peu de forces armées peuvent atteindre cet objectif avec une telle capacité et une telle puissance spirituelle. Même, accepter les termes de la résolution à la fin de la guerre, était une conduite sage dans des circonstances que l'imam a décrites comme « une coupe de poison ». À cette époque, c'était la voie à suivre et il était nécessaire de le faire. Si cela n'avait pas été sage et raisonnable, l’imam ne l'aurait pas fait. Nous avons été témoins de près, des développements, et nous savions que c'était une sage mesure. Par conséquent, la Défense Sacrée a été une suite d’actions raisonnables, du début à la fin. C'était une des mesures les plus raisonnables de la nation iranienne et par conséquent, nous devons faire attention aux déformations des vérités dans ce domaine.

3) Un nouveau modèle de présence du peuple dans la Défense Sacrée et l’épanouissement des talents

Le troisième point est que lors de la Défense Sacrée, un nouveau modèle de participation populaire a été présenté. La manière dont les gens ont participé était extraordinaire et a permis un développement des talents. Je donnerai quelques explications sur ces deux sujets.

Tout d'abord, le peuple iranien et tous ceux qui étaient disposés à participer à ce combat ont réussi à trouver leur place, grâce à l’existence d’un réseau vivant, efficace, bénévole et enthousiaste. Par exemple, un soldat de treize quatorze ans qui avait rejoint les lignes de front, en falsifiant ses papiers d’identité, savait où était sa place et ce qu’il pouvait faire pour ne pas rester oisif. Par exemple, il était chargé d'apporter de l'eau, de porter des messages et d'autres tâches similaires. Un homme de soixante-dix ans qui rejoignait le front, lui aussi, avait son rôle. Le rôle d’un vieil homme était clair et ainsi, personne ne restait inactif. Ni ce garçon de treize ans ni cet homme de soixante-dix ans ne restaient inactifs. Quant aux filles de huit, neuf, dix ans, scolarisées, qui souhaitaient participer à cet effort, elles ont aussi trouvé leur place en envoyant des lettres aux soldats qu’elles mettaient dans les paquets de nourriture et d'autres cadeaux du peuple. Il arrivait fréquemment que des soldats sur les lignes de front, ouvraient des colis de nourriture et trouvaient la lettre d’une fille de sept, huit, dix ans qui avait écrit : « Cher frère dans l'armée, bon courage. Je prie pour toi… ». En d'autres termes, une petite fille pouvait aussi apporter sa participation. Les femmes honorables aussi ont pu fournir un soutien à l’arrière, avec leur machine à coudre, leur nourriture, leurs confitures, leurs cornichons, leur pain et leur lessive. Lors d’une visite à Ahwaz, j’ai vu un groupe de femmes – d’honorables dames - qui lavait les vêtements des soldats. Chacun a pu trouver sa place et aider. Les chirurgiens ont également pu montrer leur présence et ils l'ont fait, comme nous en avons été témoins. Les petits entrepreneurs, les religieux dans les mosquées, les ouvriers des usines, les poètes, les panégyristes, les chauffeurs, les entrepreneurs, les soudeurs, les agriculteurs, les employés gouvernementaux, tous ont pu participer à ce vaste réseau. C'était un nouveau modèle sans précédent dans le monde. Nous n'avons lu cela nulle part, nous ne l'avons vu nulle part. Il existe de nombreux livres et films sur les guerres, et nous en avons lus et vus beaucoup, mais une telle coopération et assistance populaire étaient sans précédent dans le monde. C'était un nouveau modèle et une nouvelle façon de le créer. Tout le monde pouvait coopérer, avoir un rôle et offrir son aide.

Dans ces mouvements collectifs, des talents exceptionnels apparaissent généralement. Par exemple, un jeune homme d'un village de telle ou telle région du pays -  de la région de Kerman par exemple - est allé en ville rejoindre les forces armées -  et est devenu Hadj Qassem Soleimani. Donc, un grand mouvement s’était mis en place. Un jeune étudiant qui avait décidé de rejoindre le front, sans avoir jamais tenu une arme dans ses mains, au milieu de la guerre, est devenu une figure exceptionnelle et influente dans une base militaire stratégique, en l'espace d'un an et demi, par exemple. Nous pouvons citer un jeune qui travaillait comme journaliste et qui plus tard, a rejoint les lignes de front et est devenu une personnalité, comme le martyr Hassan Baqeri - un génie dans le domaine de l'information sur la guerre - en un rien de temps. D’autres phénomènes aussi étonnants, ne manquent pas. Les talents se sont épanouis et des personnalités éternelles et de grands martyrs sont nés dans la guerre, dont certains ont été mentionnés. Je rencontrais souvent de jeunes officiers exemplaires – comme le martyr Sayad que je connaissais depuis les premiers jours de la Révolution. Je pense qu'à cette époque, c'était un jeune officier avec le grade de lieutenant ou de capitaine. Il était en contact avec moi et nous nous voyions souvent. Il est devenu un commandant expérimenté et compétent, capable de guider et de commander pendant longtemps, les Forces de l'armée de terre de la République islamique d'Iran, et de participer aux opérations les plus grandioses.

La même chose est vraie pour le martyr Babaï et d'autres. Ce modèle innovant de présence populaire peut toujours être utilisé. Aujourd'hui aussi, nous pouvons bénéficier de ce modèle. Si nous faisons preuve de détermination et regardons les gens et nos affaires dans la bonne perspective, nous pourrons bénéficier de ce modèle. Bien sûr, les conditions de guerre et l'économie sont deux choses différentes. Les penseurs et les intellectuels peuvent considérer et utiliser ce modèle et le mettre au service de la puissance nationale. S'ils le font, le rôle des forces de renfort deviendra aussi important que celui des lignes de front parce que tout le monde ne peut pas tenir une arme. Les dispositions, les capacités et les intérêts sont différents. Certaines personnes peuvent jouer, comme elles l'ont fait, à l’arrière. Premièrement, nous devons mentionner que l’aide financière et le ravitaillement étaient très importants ainsi que la prise en charge des blessés et l’organisation des obsèques pour les martyrs. J'ai dit à maintes reprises, que si les martyrs n'avaient pas reçu autant d'hommages et de respect, l’enthousiasme pour le martyre n'aurait pas été celui qu’il a été. Chaque fois que les corps d’un ou plusieurs martyrs arrivaient dans une ville, la présence et l’accueil chaleureux des gens dans leur lieu de repos (le cimetière), étaient un événement important et influent. Les activités culturelles et de propagande, les poésies et les slogans, la neutralisation de la guerre psychologique de l'ennemi -  constamment engagé dans une guerre psychologique que certaines personnes dans les villes et les villages, neutralisaient constamment en accueillant et en hébergeant les personnes touchées par la guerre, ceux qui décidaient de rester dans leur ville - par exemple des villes comme Dezful - alors que leurs villes étaient sous de violents bombardements, tout cela était vraiment étonnant. L'un des actes glorieux, derrière les lignes de front, a été la décision de certaines personnes de rester dans leurs villes - des villes du Kurdistan, du Khuzestân et d'autres provinces. Certaines personnes sont restées dans leurs villes malgré les attaques lourdes et continues de l'ennemi.

4) L'émergence de grandes vertus morales et spirituelles

Le quatrième point est qu'à l'époque de la Défense Sacrée, les plus hautes vertus morales se sont manifestées. Les plus hautes vertus morales et spirituelles ont été observées pendant la Défense Sacrée. On ne peut pas vraiment trouver de précédents. Bien sûr, il y a quelques exemples ci et là, mais en être témoin en si grand nombre, est vraiment sans précédent. Je ne connais aucune autre guerre où nous avons été témoins de telles caractéristiques morales, de telles vertus morales et spirituelles, et de telles qualités religieuses. Les biographies indiquent l'existence de ces qualités et de ces vertus morales comme la sincérité, l'honnêteté et l’affection, ainsi que les testaments et autres écrits sur les sentiments des soldats. Fondamentalement, les lignes de front étaient un lieu de sincérité et d’amour. Tous les combattants étaient des amis qui travaillaient pour Dieu dans la plus grande pureté. Dans cette arène, certains ont montré leur sincérité et mis leurs intentions divines en action. Ils ont également fait preuve d'humilité et de services. Nous avons souvent lu dans les biographies, des événements étonnants racontés par des soldats. Comme par exemple, le récit de tel ou tel bataillon dont les soldats qui dormaient dans leurs tentes, ont vu toutes leurs bottes cirées à leur réveil. Qui les avait cirées ? On ne le savait pas. Après quelques recherches, ils ont compris que c’était leur commandant qui les avait cirées ou qui avait lavé leurs vêtements ou les toilettes. Ce sont des récits étonnants. Leur humilité et leur volonté de rendre service les poussaient à ces actes altruistes et à ces sacrifices. Nous pouvons aussi évoquer leurs qualités spirituelles, leurs larmes au cœur de la nuit, leurs prières de l'aube, leur enthousiasme et leur monothéisme, leur indifférence aux choses matérielles et dans certains cas, leur connexion avec Alam al-Ghaib [le monde invisible]. Certains de ces êtres chers et de ces jeunes mystiques - mystiques au vrai sens du terme - avaient développé une telle spiritualité sur les lignes de front, qu'ils pouvaient voir et prédire l'avenir. Ils pouvaient voir leur martyre, le martyre de leurs camarades et les événements qui devaient se produire. Ces points existent dans les biographies des soldats, qui sont vraiment importants.

Bien sûr, il est évident que le dernier point existait, plus que les autres, grâce à l’islam. Certes, la proéminence dans d’autres domaines, venait également de la foi religieuse, mais en particulier, le dernier point venait du fait de leur confiance en Dieu, de leur fidélité à l’Islam et de leur foi religieuse. On est vraiment étonné des effets d'une foi aussi profonde. Par exemple, la foi des mères de martyrs. Vous et moi ne savons pas du tout ce qu’est l'affection maternelle. Personne, à part les mères elles-mêmes, ne peut vraiment comprendre les sentiments maternels. Cependant, ces mères ont envoyé leurs jeunes au front. Lorsque leurs enfants sont allés leur demander la permission (d’aller au front), elles ont répondu : « Puisque c’est pour l’Islam, vous pouvez y aller ». Quand on leur a apporté les corps de leurs jeunes, elles ont exprimé leur joie de les avoir offerts dans la voie de Dieu. Elles ont dit : « J'ai offert mon fils dans la voie de Dieu ». J'ai heureusement eu la bienheureuse occasion de rencontrer régulièrement et fréquemment les familles des martyrs - leurs mères et leurs pères- et j’ai vu que les mères des martyrs avaient un altruisme étonnant et dans une grande mesure, incommensurable [Parlant en arabe]. Cela ne serait pas arrivé sans l’islam et sans cet esprit de sacrifice qui constitue un chapitre brillant dans le volumineux livre de la Défense Sacrée. C’était un autre point.

5) La Défense Sacrée et la création de ressources pour le pays

Le cinquième point est que la Défense Sacrée a créé des ressources pour le pays, et a produit des biens précieux. Les apports de la Défense Sacrée sont nombreux. Tout d'abord, la sécurité du pays a été réalisée grâce à la Défense Sacrée. En d'autres termes, la Défense Sacrée a montré que ceux qui attaquent notre pays le paieront cher. Cela a été prouvé grâce à la Défense Sacrée qui a garanti la sécurité du pays. Quand une nation montre qu'elle a la détermination et le pouvoir de se défendre, et de répondre aux agresseurs, cela fait réfléchir les agresseurs, avant de se lancer dans une attaque contre ce pays, et s'ils agissent intelligemment, ils comprennent que ce n'est pas dans leur intérêt et que le prix à payer sera très élevé. Notre sécurité vient de la Défense sacrée.

Deuxièmement, la Défense Sacrée a donné confiance en soi à notre nation. La confiance en soi que vous voyez parfois chez un grand nombre de gens, dans le domaine de la science et dans de nombreux autres domaines - l'industrie et d'autres domaines similaires - provient principalement de la Défense Sacrée. Pendant la guerre, un jeune d’une vingtaine d’années pouvait rallier une foule et une armée derrière lui, avec un pouvoir et une confiance en soi absolus, et porter un coup dur à l'ennemi. Eh bien, de telles choses donnent confiance en soi et donnent une assurance aux gens. La Défense Sacrée a prouvé que la nation iranienne était capable de traverser une guerre imposée, avec honneur.

De plus, nous avons réalisé notre mouvement vers l'innovation technologique et scientifique à l'époque de la Défense Sacrée parce que nous avions besoin de beaucoup de choses auxquelles nous n'avions pas accès. Nous n'avions pas les matériels nécessaires, mais nos forces pieuses et altruistes, ont pensé à les construire et à les fabriquer. Par exemple, le martyr Hassan Tehrani Moqaddam a lancé le projet de fabrication des missiles. Une fois, ils nous ont demandé de venir voir leurs réalisations. Nous sommes donc allés là-bas et avons constaté qu'ils avaient vraiment commencé le travail. Nous avions besoin de missiles, mais ils [les autres pays] ne voulaient pas nous en donner. L'ennemi avait des missiles et nous frapperait avec. Cela a incité nos forces talentueuses à faire quelque chose et elles ont fait un travail brillant de la meilleure façon possible, qui se poursuit de nos jours. Ainsi, le mouvement vers l'innovation en a été une autre bénédiction.

Une autre leçon que nous a enseignée la Défense Sacrée était qu’il était possible d’entreprendre des choses qui semblaient impossibles. La Défense Sacrée nous a appris que certaines choses qui semblent impossibles, deviennent possibles si nous faisons preuve de détermination. Nous avons appris cela à l'époque de la Défense Sacrée. Cela fait partie de nos capitaux.

La défense sacrée a également renforcé nos ressources humaines. D’innombrables personnalités parmi les personnes présentes au combat pendant les huit ans de la Défense Sacrée, se sont engagées plus tard - aujourd’hui, hier et demain In cha Allah - à rendre des services dans diverses parties et régions du pays. Un exemple de ces personnalités est notre cher martyr Soleimani qui a eu de brillantes performances dans le domaine de la diplomatie et des affaires internationales. Nos amis, nos frères pieux et le cher peuple iranien ne sont pas encore pleinement informés sur l’ampleur des activités du martyr Soleimani. Ils sont au courant de sa présence sur tel ou tel front, mais les détails de son travail sont bien plus importants. Dans l'avenir, le détail de ses activités pourrait progressivement être éclairci, si Dieu le veut. C'était un homme formé pendant la guerre. En d'autres termes, des gens comme le martyr Soleimani, ont été formés pendant la Défense Sacrée. C'était un autre point.

6) La Défense Sacrée a révélé la véritable nature de la civilisation occidentale

Un autre point à propos de la Défense Sacrée est qu'elle nous a permis de comprendre la véritable nature et les mensonges de la civilisation occidentale. Bien sûr, la nation iranienne qui avait déjà subi les coups des Occidentaux - des Anglais d'une manière et des Américains d'une autre manière - connaissait leur nature dans une certaine mesure, mais pas autant que ce qu'elle a appris sur les Occidentaux, au cours de la Défense Sacrée.

Bien entendu, la nation iranienne avait été témoin de l'hostilité et de la trahison des gouvernements occidentaux dans de nombreux incidents comme l'occupation de certaines parties du pays après la Première et la Seconde Guerre mondiale, des méfaits des Anglais dans le sud - à Bushehr, dans le Golfe Persique, lors des guerres entre l'Iran et certaines autres puissances, et sur la question de l'Afghanistan. Elle avait été témoin de la trahison des gouvernements occidentaux, mais ce qu'elle a vu à l'époque de la Défense Sacrée, était bien pire. Ce qui a été vu pendant la Défense Sacrée ressemblait à ce que nous avions vu chez les Occidentaux, au cours de ces nombreuses années si ce n’était pas pire. C’était la même chose ou pire encore. L'Occident était contre nous avec ses deux visages, non seulement l'Occident capitaliste mais aussi l'Occident communiste car le communisme est un produit de l'Occident. Il était contre nous avec ses deux facettes. L'Angleterre, la France, l'Allemagne et même la Yougoslavie, qui était un pays du bloc de l'Est, ont agi contre nous. Quant à l'Union soviétique, c'était clair. En d'autres termes, tous les Occidentaux nous avaient privés des moindres ressources et des armes (dont nous avions besoin). Ils nous avaient vraiment privés des moindres ressources. Nous n'avions rien qui soit venu de l'extérieur. Nous n'avions même pas d'armes légères et de petites munitions alors qu’ils donnaient tout à l'autre côté. Ils lui ont donné des [avions de chasse] Mirages, pour nous bombarder, des Super-étendards pour frapper nos navires, et des informations satellitaires sur les mouvements de nos forces et les lieux de leurs rassemblements. Leur assistance aux Irakiens allait de l'argent aux chars, en passant par les armes chimiques et toutes sortes d'autres aides. Ils lui ont donné des armes chimiques que Saddam a utilisées contre nous et contre sa propre nation. À Halabja, il a utilisé des armes chimiques et dans notre pays aussi, il les a utilisées à plusieurs reprises. En d’autres termes, l’Occident et l’Europe ont violé et piétiné toutes leurs prétentions de bienfaisance et de défense des droits de l’homme, dans leurs relations avec les Irakiens. Ils ont invalidé toutes leurs déclarations, en défendant le régime corrompu, dictatorial et inhumain de Saddam. Une compréhension approfondie de ces questions nous est très précieuse. Nous devons vraiment savoir qui sont les Occidentaux et décider, penser et travailler en conséquence.

7) La Défense Sacrée a révélé au monde entier, les capacités et les possibilités de la nation iranienne

Le dernier point que je veux soulever est que la Défense Sacrée a révélé les capacités et les possibilités de la nation iranienne au monde entier. En d'autres termes, elle est devenue un média quand tous les médias du monde étaient contre nous et contre la Révolution. Bien sûr, la situation est la même aujourd'hui. C'était également le cas à l'époque. Au début de la Révolution, les médias officiels dans le monde, ont menti, nié nos points forts et calomnié tout le monde, y compris l'imam, le gouvernement de la République islamique, les masses populaires, le pouvoir judiciaire et les forces armées. Ils ont travaillé continuellement pour donner au monde entier, une mauvaise image de la nation iranienne.

La Défense Sacrée est devenue un moyen puissant pour dire certaines vérités sur la nation iranienne. Elle a amélioré la réputation de la nation iranienne et a montré le courage et la résistance de cette nation au monde entier. C'était un événement vraiment étonnant et important. Cela montrait notre solidarité nationale au monde, et notre solidarité derrière les lignes de front, et tout le monde en a été informé. Elle a également dénoncé les mensonges de l’ennemi. C’étaient quelques points sur la Défense Sacrée.

La crainte et l’affliction disparaissent avec la résistance et la persévérance

Ce que j'ai dit sur les réalités de la Défense Sacrée est vraiment minime. Nous n'avons réussi à en représenter que de petites parcelles. La Défense Sacrée est une grande fresque dont je n'ai présenté que de petites parties, comme les autres d’ailleurs. Nous sommes vraiment redevables à la Défense Sacrée. La guerre est naturellement un évènement dur et violent, mais nous avons réussi à faire ces réalisations et à obtenir ces résultats - dont j'en ai énuméré certains – au cours de cette période dure et violente qui a duré huit ans. Les bénédictions sont bien plus importantes (que celles que nous avons citées). Nous avons obtenu des récompenses, progressé et fait preuve d’enthousiasme, dans la guerre. Malgré toutes ses difficultés, ses épreuves et ses pertes, elle nous a également apporté des avantages. C'est un fait indéniable.

La littérature sur la guerre est d'une manière générale, caractérisée par une annonce de bonnes nouvelles. Notez que le Saint Coran dit à propos des martyrs : « Et ils annoncent cette nouvelle prometteuse à ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, qu’ils ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés » [Coran 3:170] C’est une annonce. Une annonce sur quoi ? Sur le fait qu’ils seront à l’abri de deux maux, la crainte et l’affliction. À mon avis, si nous voulons une société enthousiaste, si nous voulons avoir de l'espoir, de la joie et de la vivacité, et si nous voulons que nos jeunes générations soient énergiques et vivantes, nous devons croire en cette annonce coranique qui est vraiment importante. La crainte et l’affliction sont deux maladies graves pour une nation, un groupe et un individu. La crainte et l’affliction sont deux grands ravageurs qui peuvent être éliminés grâce à cette promesse coranique. De plus, si nous faisons preuve de résistance, elles seront également éliminées. Ceci est également cité dans un verset coranique qui dit : « Ceux qui disent : "Notre Seigneur est Dieu", et qui résistent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. "N'ayez aucune crainte et ne soyez pas affligés » [Coran 41: 30]

La résistance a le même impact. Si vous voulez être libérés de la crainte et de l’affliction, vous devez placer la résistance et la fermeté en tête de votre programme. Si vous le faites, vous n'aurez ni crainte et ni affliction. Ce sont des promesses du Coran.

La littérature sur la Défense Sacrée doit être renforcée afin d'empêcher la falsification des faits

Bien entendu, je dois dire que nous n'avons pas correctement rempli nos devoirs vis-à-vis de la Défense Sacrée. Bien entendu, les tâches mentionnées [au début de la réunion] par notre cher Sardar - le chef d’état-major général des Forces armées - étaient très bonnes et très précieuses, mais elles sont insuffisantes. Nous devons faire plus d'efforts. Remarquez que plus nous nous éloignons de l'époque de la Défense Sacrée, plus nous devons nous en rapprocher idéologiquement. Pourquoi ? Parce que la déformation des faits nous guette. Des gens (qui veulent cela) sont en embuscade. Eh bien, vous, les hommes de guerre qui êtes vivants aujourd'hui, vous pouvez dire quelque chose pour vous défendre, mais dans 20 ans, de nombreuses personnes présentes aujourd'hui, ne seront plus là. Dans 30 ans, il y en aura encore moins et cette partie brillante de notre histoire risquera d’être déformée. Par conséquent, nous devons travailler. Nous devons accroître nos connaissances et nos informations. La littérature sur la Défense Sacrée doit être renforcée.

La littérature sur la Défense Sacrée n'est pas un genre littéraire en soi. Nous ne parlons pas de la littérature sur la Défense sacrée comme nous parlons de la littérature épique, romantique, sociale et même policière. La Défense Sacrée, elle-même, est un réservoir qui peut contenir et servir toutes sortes de genres littéraires. Elle est comme une source bouillonnante d’où peuvent sortir toutes sortes de genres littéraires. Nous pouvons utiliser la littérature de la Défense Sacrée pour produire d'excellents textes historiques, politiques, romantiques et familiaux, et aussi pour produire une littérature sur elle-même. Cependant, le point important est de produire. Nous devons produire des textes. Si de bons textes sont produits, nous pourrons les utiliser pour écrire des pièces de théâtre et faire des films. Par exemple, j'ai entendu dire qu'un de nos poètes engagés a composé dix poèmes à partir du livre écrit par un de nos éloquents martyrs « Quand le clair de lune manquait ». Très bien, si des poètes engagés entrent dans l'arène, ils peuvent composer des dizaines de recueils à partir des souvenirs sur la Défense Sacrée. La poésie est un grand art tout comme le cinéma. Nous devons produire des œuvres cinématographiques et d’autres œuvres. Cela se fait également dans le monde. Dans d'autres pays aussi, il se peut que les meilleures œuvres cinématographiques se soient inspirées d'excellents écrits. Ils utilisent les romans excellents qui ont été écrits auparavant. Nous devons faire de même. Nous devons produire ces textes remarquables, faire des films et écrire des pièces de théâtre. C'est une tâche importante. J'ai entendu dire qu'à l'intérieur du pays, on mettait en scène les œuvres d'écrivains étrangers comme Victor Hugo et Charles Dickens. Très bien, nous devons faire en sorte que d’autres dans d’autres pays - d’abord dans notre pays puis dans d’autres pays - mettent nos écrits et nos textes en scène et produisent des films. En d'autres termes, nous devons concentrer nos efforts sur la production d'œuvres de grande valeur.

L'importance des cérémonies de commémoration

Un autre point concerne les cérémonies de commémoration. Les cérémonies de commémoration sont une question importante et une grande tâche, car elles aident à combler le fossé entre les générations. Elles aident les jeunes générations à se familiariser avec la Défense Sacrée. Cela permettra de former des personnalités comme le martyr Hodjadji ou d'autres chers martyrs de la défense des sanctuaires sacrés qui est aussi une autre bénédiction et un autre résultat béni de l'époque de la Défense Sacrée.

Une autre tâche nécessaire est de commémorer et de bien présenter ces personnalités. Bien sûr, certaines personnalités sont déjà célèbres - des personnalités de l'armée, du Corps des Gardiens, de la police, et aussi un certain nombre de membres du Bassidj qui n'étaient pas dans les forces armées - mais il y a encore beaucoup de personnalités qui ne sont pas connues. De nombreuses biographies ont été écrites par des personnes peu connues et nombreuses, qui ont réalisé de grands exploits. Des événements importants leur sont attribués. Il devrait y avoir des cérémonies de commémoration où les orateurs présentent leur rôle. Il faudrait faire des recherches sur elles et discuter les détails de leur vie. La discussion sur les défenseurs des sanctuaires sacrés, que j'ai abordée, est vraiment un des sujets les plus intéressants de notre époque, car c'est un événement très important. Les soldats syriens, libanais, irakiens, iraniens et afghans se sont côtoyés sur un seul front et dans un seul but. C'est un événement étonnant et l'un des plus grands phénomènes de notre temps, qui est une autre bénédiction de la Défense Sacrée.

La nécessité de remplir nos devoirs dans l’épidémie de Coronavirus

Eh bien, ma discussion est terminée. Je souhaite seulement ajouter quelque chose sur la question du coronavirus. Vous ne devez pas sous-estimer le Corona. Que 150 compatriotes disparaissent chaque jour, n’est pas un problème minime. Certains n'ont pas une estimation et une évaluation correctes de ce problème. Imaginez qu'un avion de 300 passagers s'écrase tous les deux jours et qu'ils meurent tous. Est-ce un incident minime ? Si nous avons 140, 150, 170 victimes chaque jour, n’est-ce pas une tragédie ? Le remède est entre nos mains. Comme vous le voyez, les responsables font vraiment de grands efforts. Les médecins, les infirmières, les directeurs et autres travaillent de manière acharnée. Par conséquent, nous devons accomplir nos devoirs, respecter la distanciation sociale, porter un masque et observer les instructions données comme se laver régulièrement les mains. Ce sont des tâches nécessaires qui doivent être effectuées.

Il y a un débat actuellement sur Arba’in. Certaines personnes aiment beaucoup l'Imam Hussein et Arba’in. C'est évident. C’est le cas de nous tous. Beaucoup d’entre vous ont fait le pèlerinage d’Arba’in, mais moi j’en ai été privé bien que j’aimerais beaucoup y aller : « Bien que nous soyons loin de vous, nous parlons en votre mémoire » [extrait d’un poème de Hafiz]                                            Cependant, la participation à la marche d’Arba’in dépend de l'avis du Comité national de lutte contre l’épidémie de Corona. S'ils disent non – et ils ont dit non jusqu'à présent - tout le monde doit suivre et obéir. Il n’est pas approprié d’aller à la frontière pour exprimer notre amour (pour l’Imam Hossein (as). Nous pouvons le faire à la maison. Il y a deux ou trois Ziarat (invocations) pour le jour d’Arba’in. Ce jour-là, tout le monde peut lire la Ziarat spécifique d’Arba’in, de manière attentive et dire à l'Imam Hussein (salutations sur lui) : « Maître des Martyrs ! Nous voulons venir, mais cela n’est pas possible car les conditions nous en empêchent ». L’Imam pourra nous accorder une attention particulière et nous aider à éliminer cet empêchement.

J'espère qu'Allah, l'Exalté, ordonnera tout ce qui sera bien pour la nation iranienne dans tous les domaines, qu'Il récompensera nos chers soldats qui ont fait de grands efforts et qu'Il élèvera le statut de nos chers martyrs. J'espère que Dieu associera notre magnanime imam - qui était et est toujours le premier maillon de la chaîne du grand mouvement de la nation iranienne, et continue de nous guider - à Ses saints et qu'Il le récompensera. J'espère que Dieu le récompensera pour les choses précieuses qu'il a faites au cours de sa vie. J'espère que Dieu vous aidera tous, chers frères, responsables des forces armées, du gouvernement et d’autres secteurs à remplir vos fonctions, et qu’Il nous guidera tous, in-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !

Commenter

You are replying to: .