L’agence de presse de "Hawzah" (Beyrouth-Liban) - Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, Sayyed Hachim Safiuddin, a désigné la pandémie de coronavirus qui a ravagé plusieurs pays dans le monde comme le facteur clé du processus décisionnel mondial.

Il a dit qu'il est très difficile de prédire le cours de COVID-19, notant que la pandémie a exposé les États tyranniques et les régimes occidentaux, en particulier celui des États-Unis.

Sayyed Safiuddin croit que ceux qui triomphent du virus le font par la volonté, la morale et les valeurs humaines. La pandémie a révélé que Washington et les États occidentaux manquent de ces valeurs.

Dans une interview à la station de radio al-Nour, Sayyed Safiuddin a affirmé que le plan du Hezbollah pour lutter contre la pandémie est conçu pour servir la population. C’est l’une des tâches les plus importantes du parti. Il a noté que la réaction du public au plan était positive, remontant le moral dans les moments difficiles. Lorsque le Hezbollah a dévoilé le plan pour la première fois, il a cristallisé l'esprit de prendre l'initiative parmi certaines forces politiques et a favorisé une concurrence positive au service du peuple.

Selon Sayyed Safiuddin, la principale fonction du plan est d’assurer au peuple libanais que la pandémie peut être surmontée avec unité et sans haine politique. Ce virus est une menace pour tous les Libanais quelle que soit la région du pays où il se concentre.

En outre, le responsable du Hezbollah a souligné l'importance de soutenir l'État, le gouvernement et le ministère de la Santé. Il a exprimé l'espoir que la lutte contre COVID-19 est l'occasion de perdre certaines coutumes libanaises qui donnent à tout une dimension politique.

Nous ne pouvons pas nous permettre un retour à une économie en échec

Sayyed Safiuddin a blâmé les politiques précédemment échouées de la crise économique au Liban.

"Aujourd'hui, personne ne peut adopter publiquement le système précédent", a-t-il déclaré. «La priorité donnée aux banques et à l'économie rentière, dont les politiciens ont bénéficié, a largement conduit à la poursuite d'une mauvaise politique économique. Nous ne voulons pas cibler la banque en tant qu'institution ou mentalité bancaire. Aujourd'hui, il s'agit de savoir qui porte la responsabilité de l'échec de l'expérience économique dans laquelle nous ne pouvons pas revenir. »

Concernant le plan financier économique du gouvernement, Sayyid Safiuddin a expliqué qu’il «comprend un ensemble d’axes et qu’il n’est pas nécessaire que le Hezbollah accepte toutes ses dispositions. Le parti ne discute pas des titres mais des programmes et des mécanismes. »

"Nous voulons une économie et un mouvement financier et monétaire au service des populations, en particulier des pauvres et des personnes à revenus limités", a-t-il ajouté.

Sayyed Safiuddin a déclaré le refus absolu du parti d’imposer des impôts aux ménages pauvres et à faible revenu.

Répondant à une question sur l'ingérence américaine dans les nominations de responsables du secteur bancaire, il a déclaré que les États-Unis avaient toujours cherché à jouer un rôle dans la nomination de postes importants concernant la banque centrale et le contrôle des questions financières et monétaires dans le pays.

"Le Hezbollah ne permettra pas que le sort du Liban soit contrôlé par le Fonds monétaire international ou tout autre pays dans le monde, en particulier les États-Unis".

«Il existe des solutions aux problèmes d'électricité, de déchets, de transport combiné, du secteur public ainsi qu'aux problèmes monétaires et financiers. Si cela avait été possible, nous aurions présenté des plans concernant toutes ces questions. Mais si nous le faisions, ils diraient que le Hezbollah dirige le pays. »

Sayyed Safiuddin a décrit le gouvernement actuel comme le «seul bois de salut».

 «Les Libanais n'ont d'autre choix que de le soutenir car c'est un gouvernement efficace, fort et actif. Si certains Libanais ont travaillé pour renverser ce gouvernement, nous ferons face à une réalité beaucoup plus difficile sur le plan financier, économique et social », a conclu Sayyed Safiuddin.